Charles Meyer. Nous avons le droit, même le devoir d’être libres. Réponse à Thomas Guénolé

Dans quel pays où l’islam est religion dominante, il n’existe pas d’antisémitisme prégnant, voire de violence antisémite ?

Dans quel pays où l’islam est religion dominante, il n’existe pas d’homophobie prégnante, voire de violence et de législation purement homophobes ?

Dans quel pays où l’islam est religion dominante, il n’existe pas d’inégalité hommes – femmes prégnante, voire même, un patriarcat violent et une législation correspondante ?

Dans quel pays où l’islam est religion dominante, il n’existe pas une haine des apostats et même, une législation et une violence correspondantes ?

Dans quel pays où l’islam est religion dominante, la liberté de conscience et d’expression sont protégées au même titre que le droit de vénérer un arbre ?

Dans quel pays où l’islam est religion dominante, Thomas Guenolé pourrait critiquer aussi vertement Allah que Nicolas Sarkozy ou Jean Luc Melenchon ?

Vous avez 2000 ans.

En attendant, c’est notre liberté qui est sacrée et qui mérite qu’on se batte pour elle, pour nous et s’il est impossible de nous taire, c’est que nous sommes encore debout. Cette liberté ne supporte aucune forme de compromission. Pas de tartufferie pour vivre libre.Seulement du courage et du discernement.

La liberté est une puissance de la volonté. Elle postule de faire des choix. De préférer une religion à une autre ou d’en détester une plus que les autres. Sans avoir à les rejeter toutes ou en les rejetant toutes, mais toujours exerçant son libre arbitre. Sans haine et sans crainte.

Nous avons le droit, même le devoir d’être libres et pour l’être, il ne suffit pas de déguiser sa lâcheté en incohérence, son incohérence en modernité et son progressisme en humanité.

Thomas Guénolé, « politologue », « essayiste », est un intellectuel altermondialiste, surtout connu pour ses travaux critiques sur la mondialisation et ses plaidoyers antiracistes.