Alors que le PR prononcera ce vendredi le discours très attendu sur les séparatismes, l’Imam Hassen Chalghoumi, initiateur du Premier Colloque des imams d’Europe qui se tint à Paris quatre jours durant en février dernier pour contribuer à la lutte contre la radicalisation, affirmant leur volonté d’accompagner les jeunes tentés par l’islamisme et déposant des gerbes de fleurs devant le Bataclan, avait pris la parole au nom de la soixantaine d’imams réunis, évoquant les Conférences sur la légalité du djihad dans l’islam et d’autres thématiques telles L’autre dans l’héritage islamique, des intervenants étant venus notamment d’Égypte et Intellectuels et juristes comme Robert Badinter, représentants des autres religions et Personnalités politiques ayant participé à ce Colloque.
Hassen Chalghoumi, connu pour être un imam très libéral et un Homme courageux, préside l’IFIF, ou Institut de formation de l’islam de France, et cette rencontre d’imams européens autour d’un thème aussi sensible que le terrorisme islamiste avait un goût d’inédit, les participants parlant de cancer et gangrène du terrorisme, nés de la méconnaissance de la religion musulmane par les fondamentalistes.
La publication d’un Livre blanc recensant les travaux avait été annoncée par les organisateurs : il serait édité et remis aux autorités politiques et cultuelles européennes, tel une première pierre pour bâtir une nouvelle relation entre l’Islam, les gouvernements européens et nos sociétés.
Mon ami Hassen Chalghoumi s’était exprimé le 17 février dans Causeur : Appelant à un Congrès fondateur pour un nouvel Islam européen, il avait sans détour évoqué la double menace de l’influence islamiste et de la montée de l’islamophobie, une communauté musulmane acculée à mener une large introspection sur elle-même, et avait questionné sur une troisième voie, laquelle se situerait entre un Islam parfois arc-bouté sur sa tradition jusqu’à l’extrême, et la sortie de toute spiritualité.
Il avait appelé les représentants de la communauté musulmane à sortir du bois et à s’engager : Nous ne pouvons pas nous payer le luxe de renvoyer uniquement dos à dos racisme antimusulman et islamisme. Dénoncer ne suffit plus, avait-il écrit : il faut combattre. Nous devons répliquer point par point à ceux qui nuisent aux musulmans pour lutter contre une radicalisation qui jette le discrédit sur toutes nos communautés. Ce congrès, avait-il conclu, devait permettre aux musulmans d’Europe d’échapper à la tenaille identitaire des uns et des autres en repoussant l’hydre islamiste qui gangrenait parfois des mosquées, tout en délégitimant le discours de haine porté contre la communauté musulmane.
Hier 28 septembre fut annoncée la sortie du Livre blanc, présenté en avant-première lors d’une Conférence de presse qui se tiendra ce jeudi 1er octobre à Paris.
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