Aveuglés par les échéances électorales, les gouvernants renoncent à traiter des sujets de fond, pour mieux œuvrer à leur réélection, analyse Maxime Tandonnet. L’historien s’inquiète pour le devenir de la démocratie française.
Le spectacle que donne en ce moment la politique française n’est pas seulement affligeant. Il est déshonorant. Depuis une dizaine d’années, les désastres s’enchaînent: affaires, vague d’attentats islamistes, Gilets jaunes, Covid-19. Il en résulte un pays déboussolé, fracturé, privé de ses repères historiques, éthiques, intellectuels. Sur ce paysage dévasté, sur les ruines de la conscience politique française, s’enracine un nihilisme qui prend des formes multiples.
Le sensationnel et l’anecdotique ont fait main basse sur la vie publique. Ainsi, la France s’enflamme au sujet de la suppression du sapin de Noël à Bordeaux décidée par le maire écologiste. Classique: un beau scandale pour couvrir l’impuissance. Faut-il tomber dans le piège du sapin qui cache la forêt, transformer une initiative mesquine en affaire d’État effaçant tout le reste? Parler du sapin de Noël ou d’autres futilités, permet d’occulter les vraies questions qui fâchent, par exemple la loi bioéthique, la PMA sans père remboursée ou l’extension des conditions d’interruption médicale de grossesse (jusqu’à la naissance), sujet qui n’intéresse personne.
L’abus des sondages de popularité est une autre forme de manipulation. Une multitude d’enquêtes paraissent simultanément pour faire de M. Philippe, l’ex-premier ministre, une sorte de recours (au cas où…). Il serait le «candidat favori» à «droite», mais aussi la personnalité la plus populaire de France. Un énième sondage le présente comme «l’incarnation de l’autorité». Pourquoi nul ne parle jamais, au grand jamais, du bilan de trois années de gouvernement, des 80 km/h, la taxe carbone et le chaos des gilets jaunes, la réforme ratée des retraites et deux mois de blocage du pays, la gestion de la crise du Covid-19 sous tous ses aspects (masques, tests…), etc? Jusqu’où la table rase et le gavage des cerveaux?
La politique est étouffée par les questions de personnes, la peopolisation. Le monde médiatique, et pas seulement la presse à sensation, se fascine ainsi pour les relations personnelles, réelles ou supposées, entre M. Sarkozy et M. Macron, le feuilleton de l’été à Brégançon, les rapports entre Mme le Pen et sa nièce, les hésitations de M. Baroin, ou les mouvements d’humeur du chef de l’État. La politique peut-elle se réduire à un spectacle quotidien – piètre spectacle?
Tout se déroule d’ailleurs dans un climat sans précédent d’obséquiosité, de conformisme, de médiocrité. Le débat d’idées et de projets collectifs a disparu, anéanti. Sur l’économie, les institutions, l’Europe, les frontières, l’école et l’éducation, les sujets de société, le moindre pas hors des sentiers battus expose son auteur à la fascisation ou la nazification. Le débat d’idées a été remplacé par la quête de gourous providentiels (de l’extrême gauche à l’extrême droite incluses) et les vagues de néant hystérique qui secouent chaque jour le pays à tout propos.
Quant aux coups de menton et postures martiales, ils ne servent jamais qu’à voiler les échecs et les renoncements. Plus personne ne parle de la déferlante de chômage qui frappe les jeunes, condamne une génération au désœuvrement, de la pauvreté et de l’exclusion qui en résultent, de l’effondrement vertigineux du niveau scolaire (destruction du bac), des déficits et de la dette publique, du niveau des prélèvements obligatoires qui battent des records historiques, de la désindustrialisation accélérée, de la violence et la délinquance qui minent la vie des Français les plus fragiles et les plus exposés (812.000 victimes en 2018), de la crise migratoire.
L’enquête Cevipof 2020 sur la confiance des Français souligne que 79% d’entre eux ont une vision négative de la politique. Faudra-t-il atteindre 99 % pour que survienne un début de prise de conscience? Car l’enjeu, c’est tout simplement la survie de la démocratie française ; ou plutôt, ce qu’il en reste.
Fin observateur de la vie politique française et contributeur régulier du FigaroVox, Maxime Tandonnet a notamment publié André Tardieu. L’incompris (Perrin, 2019).
Source: Figaro Vox. 21 septembre 2020
La France est dans un état désastreux et l’auteur le décrit parfaitement en oubliant la politique étrangère où la France s’est déshonorée en s’associant aus assassins iraniens ou en se mêlant du Liban avec en plus la rencontre Macron et les terroristes du Hezbollah ou en faisant un silence totale sur les accords Israël -EUA ou le Bahreïn ….
C’est un désastre
La politique intérieure ne vaut guère mieux comme le souligne Tandonnet et la pauvreté s’accélère tandis que des mesurettes sont prises pour le covid en le laissant volontairement explosé ce virus durant les vacances de peur des revendications sociales promises par des syndicats hors jeux en septembre recommencent
Crise sanitaire, sociale, économique, politique tel est le quinquennat de Macron avec un PM Casted I incompétent et incapable avec sa logorrhée interminable sans suivi d’action
Quant à Véran toutes les semaines c’est une nouvelle stratégie qu’il propose sans solution et le désordre règne à nouveau
files d’attente pour le test gratuit, ,cartographie avec de nouvelles couleurs qui soignent certainement , pénurie de médicaments depuis que Buzyn a obligé de prendre les génériques entraînant la non confection des médicaments originaux faits en France, hôpitaux déjà pleins.. soignants absents ou exténués …
Et cerise sur le gâteau les grands débats du sapin de noel aux discussions de Macron Sarkozy …la peopolisation comme dit l’auteur bat son plein
Pendant ce temps là l’islamisation de la France avance à grands pas et tout le monde ne sait plus que. faire pour défendre notre France décadente à cause de la politique figée par de Gaulle et appliquée à la lettre par les privilèges du Quai d’Orsay
C’est la descente aux enfers et la nouvelle France en tant que colonie arabo gauchiste et métissée est en train de naître sans que l’on arrête ce massacre de notre civilisation