Le 14 février 1989, une fatwa réclamant l’exécution de Rushdie est émise sur Radio Téhéran par l’ayatollah Rouhollah Khomeini, guide de la révolution de l’Iran, dénonçant Les Versets sataniques comme « blasphématoire » envers l’islam.
Ça, c’était … “avant”
Une fatwa est, dans l’islam, un avis juridique donné par un spécialiste de la loi islamique sur une question particulière. En règle générale, une fatwa est émise à la demande d’un individu ou d’un juge pour régler un problème sur lequel la jurisprudence islamique n’est pas claire. Un spécialiste pouvant donner des fatwas est appelé un mufti.
A noter: une fatwa n’est pas forcément une condamnation. Il s’agit d’un avis religieux pouvant porter sur des domaines variés : les règles fiscales, les pratiques rituelles ou encore l’alimentation.
Aujourd’hui, c’est plus pareil
Celles qui frappent nos amis valent condamnation, qu’il s’agît d’apostats ayant communiqué courageusement sur leur choix, d’écrivains, et autres dépravés.
Pour info, dans les pays où la loi islamique n’est pas la base du droit national, les fatwas contradictoires coexistent, les croyants suivant alors celles qui ont été émises par un membre de la même tradition qu’eux-mêmes.
Après les fatwa réclamant l’exécution de Salman Rushdie, celle émise contre Joseph Fadelle, Irakien musulman converti au catholicisme, est racontée dans Le Prix à payer, entre tant d’autres, nous étions arrivés dans l’ère des les fatwas politiques ont commencé à se propager depuis la guerre du Golfe en 1991, ouvrant, comme nous l’explique l’ethnologue Jeanne Favret-Saada, une nouvelle période de passions religieuses dans laquelle toute condamnation à mort se réclamant d’une fatwa, et provenant de n’importe quelle branche de l’islam, pouvait engendrer la mobilisation des fondamentalistes de toutes confessions.
France Aujourd’hui
Le temps faisant, et nos lâchetés aidant, les fatwas ne disent même plus leur nom. Elles deviennent menaces. Menaces de mort. Officiellement lancées via les organes officilels islamistes, et s’adressant ainsi à tout un chacun : nul besoin de revenir de Syrie en ce but : est tout autant concerné le pauvre hère qui entend un mot sur trois, et sera séduit pour part égale aussi bien par sa haine de l’objet incriminé que par les promesses alléchantes en cas de passage à l’acte.
Faut-il long temps pour imaginer la vie de ces héros qui continuent à militer, objets de fatwas qu’ils sont pourtant, cibles publiques, si peu protégées par un Etat sourd qui va pour s’absoudre vous mettre quelque deux ou Trois gardes du corps, lesquels on ne le sait que trop, seront rarement dissuasifs et tomberont dans le kit qu’ils forment désormais avec celui ou celle qu’ils sont supposés protéger : Regardez le nombre d’Hommes en Uniforme, Kalash à l’épaule, tombés sous le feu dev la haine alliée à la folie et l’ignorance, alors même qu’ils étaient, les malheureux, supposés garder quelque école juive ou quelque Monument dit sensible.
Mais quoi ! Ai-je entendu lorsque Zineb El Rhazoui a fait part récemment de ses craintes. Mais quoi ! Elle est protégée !!! Et Nous payons!!!!
Et alors ? Ceux de Charlie l’étaient, protégés, et lui, Franck Brinsolaro, le garde du corps de Charb, souvenez-vous comment il tomba. Ce 7 janvier.
Ainsi, lorsque ce matin, Marika Bret, la DRH de Charlie, décide de faire savoir comment elle fut exfiltrée de son domicile avec 10 minutes pour quitter son domicile, il y a 8 jours déjà, sous la menace islamiste qui la visait nommément mais qui nous vise tous, vous, elle, nous tous, Qu’il est étrange de voir certains tourner le regard, alors que tous nous sommes concernés, tous.
Leur menace est là. Effective. Elle attend preneur. Elle guette l’occasion. Sur notre sol plus qu’ailleurs. Notre sol où l’entrisme fut permis. Pour ne pas aller dire … facilité. Ça s’appelle pactiser avec le diable. Et au lieu que de recenser une fois encore, une fois de trop, les étapes successives de nos renoncements, cette technique du pied dans la porte que nous les avons autorisés, aidés, à faire, je ne citerais que de si récents exemples : le pas de 2, le en même temps d’un PR qui voudrait trouver une façon de vous calmer tout ça, qui est colère à force que de ne point y arriver. La honte de ce PM qui, téméraire, parla d’ensauvagement pour aller hier déclarer que s’il savait, lui, une religion, une seule, avec laquelle il n’y avait jamais au grand jamais de problème, c’était c’était … la religion de Paix et d’amour.
Ô le pleutre.
Ô les naïfs que nous sommes
Ô la défaite
Qu’elles s’appellent Mila Zora Judith, elles ont de la chance : elles peuvent encore se taire. Quoi ? Elles refusent ? Elles persistent et fustigent le voile d’une Maryam Pougetoux ? Alors Elles aussi, elles l’auront bien cherchée, la mort promise, vous répèteront ad nauseam Mélenchon et sa troupe de collabos.
Quant au Président Macron, à force de dire tout et son contraire et d’avoir une vérité par interlocuteur, on ne voit pas comment il peut redresser la situation: Le “En même temps”, ça n’a jamais marché.
Oui Rémi Richelet : le projet de loi contre les séparatismes vient de partir à la poubelle, avec la sortie du ministre lors de sa visite à la grande mosquée de Paris. Avec ce PR qui demande leur avis aux responsables du culte.
Oui encore aux observations des Emirats, qui nous moquent: Vous aurez plus d’extrémistes et de terroristes que nous, par votre défaut à prendre des décisions, par votre politiquement correct, par votre certitude de connaître le Moyen-Orient et l’islam mieux que nous: c’est de la pure ignorance”, nous disent-ils ( Hananya Naftali ), répétant ce que tant de musulmans ont lancé en guise d’alerte aux occidentaux.
Il nous manquait … le soutien de Pascal Boniface dans … Libé
Outre tous ses écrits et autres prises de parole, un Pascal Boniface déclare ce matin, sur un journal taché de boue à force de compromissions, qu’avoir publié les caricatures de Mahomet, loin de relever de quelque courage, relève du pur opportunisme.
Le Directeur de l’IRIS ajoute que Charlie a définitivement abandonné sa tradition libertaire au profit d’une ligne “beauf-raciste”.
Le plus effarant dans cet amas de mauvaise foi teintée de traitrise est que le zig en question écrit, en guise de précaution oratoire, que le principe de liberté fondamentale de caricature ne se discute pas, et qu’il faut l’affirmer clairement.
Et puis il y va de son argumentaire, aidé d’un … “néanmoins” à valeur … concessive: C’est que pour notre homme, le moment choisi relève de l’opportunisme, de la provocation, d’une ardeur à faire peur aux Français non musulmans et à stigmatiser les musulmans. Tout le champ lexical y est : lisez : il parle aussi d’amalgame.
La vulgarité de Pascal Boniface s’ajoute à sa couardise
Vulgaire comme on se doutait qu’il savait l’être, Boniface ne voit dans ces publications qu’un intérêt commercial déguisé sous une recherche de liberté. (Les voilà affublés du pire cliché juif, les Survivants de Charlie)
Mais notre artiste continue et évoque à présent, lui, l’absence de courage et fin de la tradition libertaire. Quoi vous ne comprenez pas ? Lisez : Se moquer de nos jours des musulmans, qui ne sont pas en position de pouvoir en France, n’ont pas d’appuis dans la presse, sont montrés du doigt et connaissent des difficultés d’intégration, bref taper sur le faible, (sic), ça, c’est tout sauf du courage : Les vrais dissidents ne tapent pas sur les faibles, mais sur les puissants. Là est le courage.
La vulgarité est à nouveau convoquée : De plus, si “Charlie Hebdo” a des soucis à la suite de ce numéro, la rédaction est certaine de bénéficier de la solidarité des autres médias. Si l’on mesure les risques et avantages, la balance est vite faite.
La farce de Boniface, en guise de “leçon politique”
Et le voilà qui continue, nous rappelant son billet “Charlie Hebdo, pas islamophobe, simplement opportuniste et faux-cul“, et conclut en appelant à … la critique politique : Il faut faire tomber les masques et dire que “Charlie Hebdo” est devenu journal populiste et non plus libertaire. Il n’y a rien de courageux à taper sur les musulmans en France à notre époque.
Lisant cela, on est empreint de quelque chose qui nous salit tous, même venant de la plume d’un Boniface.
Lisant cela, on repense aux dépositions de Riss, Nicolino, et Richard Malka.
Lisant cela, on se demande où dorment Zineb et Marika
Le crime. Et la “leçon oubliée par ce nid de serpents“
Lisant cela, on en veut décidément à ces dirigeants qui ont eu, comme nous, entre les mains, les instructions du media d’Al Qaïda dans la Péninsule arabique, ce Communiqué en soutien de l’honorable messager d’Allah, publié ce 10 septembre : Il y est parlé du crime commis par Charlie à l’encontre du Prophète. Des Frères Kouachi, honorables martyrs qui vengèrent Celui que des dessinateurs ridiculisèrent (sic), du statut élevé et de la noble position dont les lascars jouissent là-haut désormais, et puis de leçon oubliée par ce nid de serpents (sic).
La menace se veut terrifiante, présentant ces 25 millions de musulmans vivant en Europe, ces 8000 sous surveillance pour extrémisme, et autres héros que pourraient nous envoyer Les Fronts du djihad : là est la punition pour quiconque a ridiculisé le prophète.
Fusils et Couteaux
Suit un appel à toute bonne volonté à venger le prophète. Si vos media ne cessent pas de s’en prendre à notre prophète, alors ce seront les fusils et les couteaux qui y mettront fin.
La distance ? Le sens de l’humour ? L’auto-dérision ? Diable de quoi donc parlez-vous ?
Comment disait-il, Darmanin ? Que l’islam aurait le moins de difficulté à travailler avec la République…
Nous sommes le 22 septembre. Plus que jamais, je ne vois dans la re-publication des Caricatures fautives qu’un acte empli de dignité. Un acte politique. Un acte de Résistants. Sans haine. Sans recherche de la moindre offense ou de quelque querelle. Ce soir, à l’Assemblée nationale, Marika Bret a été applaudie… J’ignore en vérité ce qu’on applaudissait … Peut-être aussi un Homme qui a nommé le mal?
Ils sont sur le front. En danger. Pour nous, Français. Européens. Musulmans. Juifs. Chrétiens. Observants. Athées. Ils parlent de Liberté. Ils parlent de la seule religion qui tue les déviants à ces diktats, fussent-ils enfants, femmes, poètes. La seule religion avec laquelle notre Darmanin saura discuter. Entre honnêtes Hommes.
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