A quelques semaines de la remise en jeu démocratique de son mandat de président des Etats-Unis Donald TRUMP a réussi en apparence un très joli coup diplomatique.
La signature à Washington et sous son égide des accords entre Israël et les Emirats Arabes Unis et Bahreïn constitue une avancée importante pour la paix au proche-orient.
Personne ne peut comprendre la complexité des enjeux et des rapports de force dans cette région sans prendre en compte la détestation viscérale que se vouent chiites et sunnites, les deux branches opposées de l’islam.
Or depuis la révolution islamique en Iran et l’avènement de la théocratie chiite des ayatollahs en Iran en 1979 , toute la région proche et moyen orientale est secouée par des guerres inexpiables liées à l’expansion de la théocratie iranienne . L’Iran, qui bénéficiait d’une rente pétrolière qui semblait infinie a financé d’innombrables mouvements terroristes et des guerres ouvertes dans la quasi totalité de la région et en tout cas partout où le chiisme a une influence en Syrie, au Yemen, en Irak et au Liban. L’Iran entretient le hezbollah et participe activement à la perpétuation de la guerre. Mais les sanctions américaines contre l’Iran ont considérablement réduit la capacité de nuisance de celui-ci.
La péninsule arabique craint l’Iran et non Israël
En ce sens la diplomatie trumpienne a été un simple accélérateur face à un Iran de plus en plus agressif et extrémiste. Les états du golfe essaient de sauver la mise y compris par l’acceptation d’Israël.
Cette politique isole l’Iran. Elle le marginalise et il est dommage que les palestiniens pourtant sunnites dans leur grande majorité croient encore les mauvais conseillers qui leur crient de rester en dehors des arrangements diplomatiques.
Jusqu’à présent deux états arabes avaient signé la paix et la reconnaissance mutuelle avec Israël . Il s’agit de la Jordanie et de l’Egypte. Cela a coûté la vie au président égyptien Anouar EL-SADATE et son rôle de leader du monde arabe à l’Egypte.
Mais globalement cette paix a tenu et l’élargissement du cercle des états arabes reconnaissant Israël est bien sûr une grande avancée pour la paix dans le monde.
L’Europe très peu inspirée en la matière a beau faire la fine bouche, cet accord met la pression sur ceux qui veulent la guerre et les marginalise un peu plus.
Le pragmatisme, la volonté de rapprochement des peuples et de prospérité régionale sont de puissants ingrédients pour la paix.
Les accords d’Abraham sont donc indiscutablement la bonne nouvelle de l’année 5781.
Les israéliens se souviennent avec douleur de la guerre de Kippour. Cette année kippour se passera espérons le de façon beaucoup plus pacifique même si le covid restera une préoccupation majeure.
Raphaël Nisand Chroniqueur sur Radio Judaïca.
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