Les frères musulmans n’ont pas été par hasard des alliés des nazis. Ils partagent leur idéologie violente, leur refus de l’égalité entre les hommes, la déshumanisation de ceux qui ne se soumettent pas à eux. Daesh a montré la réalité du projet de société que porte l’Islam politique.
Aujourd’hui, le nouveau calife que se sont choisi une partie des islamistes est justement le frère musulman Erdogan. Cet authentique fasciste, comme tout tenant du totalitarisme, est un impérialiste qui estime qu’il a besoin d’élargir son espace vital, se comporte comme un voyou et parle comme un mafieux.
Le problème c’est qu’à part la France qui a une armée qui ne fait pas sourire, l’Europe est une belle alanguie, riche, naïve et désarmée. Or face à un tyran qui aime le sang, la conquête et croit être grand en semant la mort, la lâcheté des Etats européens face à Erdogan rappelle leur même lâcheté en 38 face à Hitler.
Pire même le tyran Erdogan s’appuie maintenant sur la propagande que déverse les frères musulmans et leurs alliés indigénistes pour mettre en accusation la France au nom de son passé colonial, pendant que lui massacre la population kurde avec ses alliés anciennement membres de l’Etat Islamique. Et il peut compter sur une diaspora qui dans sa majorité a du mal à s’intégrer à un état réellement laïque, est très archaïque, a du mal avec les libertés individuelles et défend un nationalisme agressif pour relayer sa pression. La majorité de la diaspora turque est violemment pro-Erdogan et fait passer son allégeance envers la Turquie avant son appartenance à la France.
Ainsi, entre le chantage aux migrants, une diaspora majoritairement nationaliste et archaïque, une armée importante et expérimentée, la Turquie est une vraie menace à terme pour l’Europe et nos libertés. Elle n’a rien à faire dans l’OTAN.
Dans cette histoire, seul Emmanuel Macron parait lucide. La lâcheté de l’Union européenne, elle laisse sans voix. Le problème c’est que quand on allie la lâcheté et la faiblesse, on apparait de plus en plus comme un territoire à prendre.
L’Europe qui se vante d’avoir garanti la paix à l’intérieur de ses frontières devrait regarder en face la menace turque et se rappeler que « si vis pacem, para bellum ». Autrement dit, elle devrait se rappeler que pour garantir la paix, Il faut être vu comme ayant les moyens de faire la guerre et de la gagner. Pour avoir oublié cela, nombre de dirigeants ont fait le malheur de leur peuple. Les 60 millions de morts de la guerre de 39-45 devraient pourtant nous rappeler que la lâcheté engendre le déshonneur, mène aussi à la guerre et sème massivement la mort quand on n’ose pas réagir face à des dictateurs sans limite. Je salue donc ici le positionnement ferme d’Emmanuel Macron. Il est ici parfaitement à la hauteur de sa fonction et pose des actes clairs. Il devrait s’en inspirer en politique intérieure.
Quant à l’Europe il est temps qu’elle sorte de sa léthargie et se dote d’une armée à la mesure de ce qu’elle est et des appétits qu’elle peut déchaîner. Ce qui est difficile à penser aujourd’hui peut devenir une réalité plus rapidement qu’on ne le croit.
© Céline Pina
Femme politique, Céline Pina est chroniqueuse et essayiste française
Rappelons que la Turquie a commis deux génocides (génocide arménien 1.500.000 morts et génocide pontique 350.000 morts) et pratique un double négationnisme d’État tout en bénéficiant de la complicité criminelle de l’UE et des USA.