Tiens… Nous sommes le 11 septembre… 19 ans déjà. Covid faisant et bourde sarkoziste aidant, les radios n’ont pas le temps. Pourtant l’an passé encore… Chacun se souvenait. Disait où exactement il se trouvait lorsque le premier impact se fit sur la Tour. Et des tablées d’Experts en tout se disputaient la parole. Tous affectés du syndrome Dunning-Kruger. Pour certains recyclés. Sur un sujet voisin…
2020. L’air est lourd. Pesant. Quel est ce futur qui nous attend. Et dans une heure, à quelle sauce serons-nous mangés. Confinés. Masqués en tout cas.
L’air est lourd. Pesant. Nonobstant cet été qui n’en finit pas de s’étirer sur la France. Mais quoi. Quel est désormais le goût du rendez-vous en terrasse. Des invitations à dîner. “A 6” , disent-ils. Masqués. Règles de distanciation à respecter.
L’air est lourd. Pesant. Voilà 8 jours exactement qu’au sein du nouveau Palais de justice, sont diffusés les films de la tuerie. Insoutenables. Insoutenables comme le sont les déclarations des rescapés. Celles des proches de victimes. Mais où sont les combattants de la liberté, demandait, à la barre, Fabrice Nicolino, après qu’il eût dénoncé ceux qui avaient préparé le terrain aux attentats contre Charlie Hebdo. Apostrophant les journalistes présents : La liberté, ça ne se discute pas, ça se défend, nous lança-t-il. S’adressant aux grands esprits qui défendent la liberté à Pétaouchnok ou en Biélorussie, mais ne regardent pas ce qu’ils ont sous les yeux. Aux intellectuels qui baissent les bras, après avoir fait le RSA en s’étant fendus d’une Tribune de soutien. Signée … Les Intellectuels. A un Edwy Plenel, qu’il appelle … La conscience morale de cette société : La France est malade, ajouta-t-il, de cette génération d’intellectuels biberonnés au stalinisme, qui se sont menti à eux-mêmes sur la nature de cette idéologie-là, qui aujourd’hui refusent leur responsabilité et nous regardent crever dans notre coin sans broncher. Pointant le réseau dense des gens qui avaient conchié Charlie et refusé de voir l’évidence de ce nouveau totalitarisme qu’était … le terrorisme islamiste.
C’est peut-être au même moment que nous avons eu des nouvelles de … Mila. Mila ? Vous vous souvenez ? C’était en janvier. Mila menacée. Victime de propos homophobes. Mila cyber-harcelée pour avoir osé moquer “à la Charb”, sur Instagram, la religion musulmane. Mila qui dut quitter son établissement scolaire, au lieu que ce fussent ses harceleurs barbares qui le quittassent. Mila exfiltrée. Placée en internat sécurisé. Par un Etat impuissant, désormais, à protéger ses enfants des attaques islamistes, d’où qu’elles vinssent.
Imaginez que Mila l’effrontée, croyant pouvoir re-vivre, s’en alla cet été en séjour linguistique. A Malte.
Pendant ses vacances. Mila reconnue. Mila une nouvelle fois menacée de mort. De viol : On va te violer dans une cave. On va violer ta mère. Que je ne te revoie pas, sinon je vais t’étrangler. Tout cela proféré … au nom d’Allah. Et cette brute, de nationalité algérienne et vivant en France, fut bien bonne encore : elle la menaça de dévoiler sur les réseaux sociaux le lieu où Mila était en vacances[1].
La brute, certes, fut arrêtée à Malte au lendemain des faits. Condamnée à un an de prison. Avec sursis bien sûr.
Ce sera ta vie, Mila. Toi qui reçus quelque 30 000 menaces de morts depuis ta sortie sur l’islam. D’alléchantes “promesses”, toujours au nom du Prophète dont ils débattaient justement au Palais de justice : Je vais t’égorger, je vais te sortir tes tripes et te les faire manger puis je te violerai. Tout cela asséné par des individus déclarant aux enquêteurs assumer totalement leurs propos et avoir fait le boulot que les juges et la police ne faisaient pas… ou trop lentement.
La loi est claire : nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions, s’était mêlé le PR en janvier, alors que la procédure surréaliste à l’encontre de Mila, diligentée du chef de provocation à la haine raciale, se retrouva classée sans suite, l’infraction pénale n’ayant pu être caractérisée.
Comment disait-il, Nicolino, à la barre, et s’adressant aux journalistes ? Mais où sont les combattants de la liberté ? Les journalistes français s’en foutent. L’indignation ne suffit pas. Nom de Dieu, il faut se battre.
C’est comment, un internat sécurisé ? Parce que les locaux de Charlie, aujourd’hui, nous savons qu’ils sont une prison : 6 portes à franchir successivement. Des portes métalliques. Anti-balles. Des Sas. Un système de contrôle à rayons X. Des vigiles.
[1] Propos rapportés par Le Canard Enchaîné. Confirmés par la Procureure de la République à Vienne.
Lorsque l’État renonce à protéger ses citoyens, que la désinformation fait loi au niveau médiatique et que le système judiciaire connaît les plus graves défaillances, alors il n’y a plus démocratie ni République ni Etat de droit : le contrat social tel que défini par Hobbes et Rousseau a été rompu.