Tout comprendre du plan Ramzor, avec notre invité Laurent Darmon, nous répondrons en direct à toutes vos questions. L’émission est animée par Daniel Kazado et préparée par le Docteur Michael Wolf.
L’Etat hébreu, qui fut le « bon élève de la pandémie », est aujourd’hui en proie à une explosion des cas avérés.
Le ministère de la Santé multiplie les tests de dépistage et ajuste les mesures de gestion de l’épidémie, ce qui amène concrètement à envisager de nouvelles restrictions, le virus ne cessant de se propager.
Alors que la ville de Bnei Brak a été définie comme « zone rouge », des responsables, à l’image de Yaakov Litzman, ministre israélien du Logement, s’opposent d’ores et déjà à toute mesure de confinement généralisé au moment des fêtes, lesquelles approchent et font redouter que le taux de morbidité déjà élevé n’explose.
Le Professeur Ronni Gamzu, coordinateur national de la lutte contre le coronavirus, a condamné la violation flagrante et systématique des instructions du ministère de la Santé en Israël, et l’a fait à Beitar Illit, implantation ultraorthodoxe : « Nous constatons une violation systématique des consignes. Chaque soir, des événements ont lieu dans la ville », a-t-il dénoncé. « Sans application renforcée (des mesures) et si les tests (de dépistage) ne sont pas encouragés, nous devrons prendre des décisions, qui pourraient même aboutir à un confinement complet », a-t-il conclu.
Il n’a par ailleurs pas hésité à fustiger le rabbin Chaim Kanievsky, qui a demandé aux étudiants de yeshiva de cesser d’être testés parce que le dépistage pouvait mener à la fermeture de l’établissement, au détriment de l’apprentissage de la Torah.
A noter : Jérusalem compte le plus grand nombre de cas confirmés dans le pays, et est suivi dans ce triste record par Bnei Brak et Tel-Aviv.
Les ministres israéliens du Cabinet Coronavirus ont été avertis que les hôpitaux du pays pourraient être submergés incessamment.
La décision d’imposer un confinement à ce stade fait partie d’un plan visant à nous amener vers un confinement général pendant les vacances du Nouvel an juif et fermer les synagogues pour Roch Hachana, Yom Kippour et Souccot, ce que nous n’autoriserons en aucun cas, a répété Litzman, à quoi le Pr. Gamzu est resté sourd, annonçant le confinement généralisé dans une trentaine de villes et villages classés « rouges », en majorité dans les secteurs arabe et ultra-orthodoxe : Celui qui ne porte pas de masque crache au visage du personnel médical. Nous devons tous être responsables et freiner au plus vite la contamination, sinon les hôpitaux s’effondreront. Nous sommes à un moment crucial de l’épidémie, tout le pays est en guerre. Protégez-vous et aidez-nous à stopper la maladie tant qu’il est encore temps, a-t-il ajouté.
Voilà donc Israël face à une deuxième vague qui frappe ses minorités, lesquelles refusent d’obtempérer alors que le reste du pays poursuit une vie qualifiée par eux de … normale.
Voilà l’Etat hébreu déclaré par l’OMS, Organisation mondiale de la santé, dans une situation pire que celle des Etats-Unis et même de l’Inde.
Le gouvernement semble avoir du mal à arbitrer : ménager sa population et, contre l’avis des experts, choisir d’imposer des mesures moins impopulaires, tel un couvre-feu, suffira-t-il ?
Pour info, des maires de grandes villes ultraorthodoxes avaient, via une lettre cinglante adressée au premier ministre, déclaré qu’il était le seul responsable de l’injustice qui leur était faite. Nous n’oublierons pas l’homme qui de sa main, encore et encore, a signé les décrets qui font de nous des propagateurs de maladies et des ennemis du peuple.
Les rabbins, eux, s’ils se disent prêts à travailler avec l’armée pour isoler dans des hôtels les malades repérés, refusent de fermer leurs écoles.
Sera-ce la solution préconisée par Aryeh Deri, ministre ultraorthodoxe, qui l’emportera in fine : Confinement du pays. Tout le monde ou bien personne.
Source de la video-débat: Tandem 2.0 7 septembre 2020
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