Sarah Cattan. Le Président et le kamasutra de l’ensauvagement

Décidément, notre Président n’en loupe pas une. A chaque jour sa petite phrase. A chaque jour sa maladresse, et le mot est faible.

Non satisfait d’avoir appelé sa députée Mademoiselle Obono pour lui dire combien, Ô combien il se tenait à ses côtés face aux « fachos » de Valeurs actuelles, oublieux que ladite Députée « enculait la République« ,

Non mortifié comme il eût dû l’être pour avoir osé, publiquement de surcroît, faire la leçon et un brin de morale à un journaliste qui avait fait … son boulot, évoquant les contacts du PR avec le Hezbollah ( Puisque « nous », nous parlons « avec tout le monde » )

Non reconnaissant que non rancuniers, nous eussions oublié ses sorties hasardeuses, Lui qui avait promis de redonner tout son lustre à la Fonction,

Le voilà qui vient encore ce matin se mêler de la passe d’armes entre 2 de ses ministres, lesquels se disputent au sujet de l’emploi du mot ensauvagement, revendiqué par le Ministre de l’Intérieur – qui en a presque fait son doudou -, et refusé par celui de la Justice, lequel, avec des pudeurs de vierge effarouchée, préférerait qu’on utilisât un terme qui blessât moins ses oreilles…

Soit.

Les français ont sagement laissé les 2 Ministres s’empoigner par media interposés, attendant, cela va de soi, des actes. Enfin des actes.

Mais c’était sans compter sur la nouvelle sortie de route d’un Président qui remet le couvert, réfute cette fois carrément, un brin agacé par la Presse, ( Oui Encore la Presse ), le kamasutra de l’ensauvagement que les journalistes auraient fait, osant ajouter que les gens n’en avaient rien à faire, de ce débat sémantique, et ajoutant : Ce qui m’importe, c’est le réel ! Demandez aux gens ! Les gens, ils n’en ont rien à faire. Ils veulent qu’on règle leurs problèmes. Et nous, on est là pour régler leurs problèmes.

Cessez de nous l’énerver, ce PR lassé du débat sémantique qui sature l’espace politico-médiatique depuis trop de jours.

Chuuuut. Il convient, a dit le Président, de parler désormais de … banalisation de la violence.

Je ne vais pas citer une fois encore Camus. Fermez simplement les yeux, Lecteurs. Concentrez-vous. De grâce Appliquez-vous: De Philippe Monguillot à Axelle ou Mélanie, en passant par les incidents les soirs de match et autres « vétilles », ce furent juste des … incivilités. Lesquelles s’étaient banalisées. Allant jusqu’à … une forme de violence…

Et «Eux, ils sont là pour régler nos problèmes, à nous, « les gens ».

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1 Comment

  1. « Qu’est-ce qu’un crime contre la pensée ? C’est penser par soi-même, regarder ce qu’il faut voir, nommer comme il faut ce qui doit être nommé, c’est affirmer que le réel existe, qu’il a bien lieu, que l’on peut bien nous dire que 2+2=5 mais que la vérité est que 2+2=4 quoi qu’en dise le pouvoir, le régime, la police de la pensée qui ne souhaite pas qu’on dise vrai mais qu’on dise ce que le Parti dit être vrai…Penser qu’EN MÊME TEMPS est une formule logique possible ou pensable relève du nihilisme intellectuel. Le doublepenser et le double langage sont les signatures du totalitarisme selon Orwell. »
    Michel Onfray (Théorie de la dictature)

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