POLÉMIQUE – Sur son site internet, l’école a recommandé à ses étudiants de lire une série d’ouvrages en majorité racialistes, aux thèses plus que contestables, tout en affirmant ne pas avoir choisi les livres en question.
Tout a commencé par un simple article, publié le 3 août sur le site internet de Sciences Po Paris et intitulé: «La liste de lecture de l’été 2020 est arrivée». Dans cette recommandation de «l’équipe éditoriale de Sciences Po», plusieurs ouvrages sont conseillés, organisés dans trois grandes sections: «Antiracisme non-fiction», «Pandémie, climat et société» et «Fiction et littérature». Dans ces deux dernières catégories, rien ne saute vraiment aux yeux si ce n’est que d’éminents écrivains scientifiques comme Frank M. Snowden, John M. Barry et Steven Taylor (auteurs de livres remarquables sur l’histoire des pandémies et leurs effets sur la société) se retrouvent à côté de l’inénarrable Greta Thunberg.
C’est plutôt la première catégorie («Antiracisme non-fiction») qui s’est attiré les critiques de certains internautes. Dans les dix livres répertoriés et conseillés apparaissent des titres comme Comment devenir antiraciste, d’Ibram X. Kendi, Fragilité blanche, de Robin DiAngelo ou encore Why I’m No Longer Talking to White People About Race (Pourquoi je ne parle plus de la race aux gens de couleur blanche), de Reni Eddo-Lodge, sans oublier Me and White Supremacy (Moi et la supériorité blanche), de Layla F. Saad.
Qui a sélectionné ces ouvrages?
Autant d’ouvrages aux titres laissant peu de place à l’imagination et la nuance et qui, selon le texte d’introduction dudit article, sont là pour «célébrer l’engagement, l’action, la diversité et, comme toujours, la jeunesse». Se pose alors la question: quelle est cette «équipe éditoriale» qui a sélectionné une liste aux relents racialistes et décolonialistes, alimentant cette «White shame» (honte d’être Blanc) qui étreint les campus universitaires nord-américains?
Officiellement, personne. Contacté par Le Figaro Magazine, le service de communication de l’école assure: «Nous publions chaque été sur notre site en anglais destiné aux étudiants internationaux une Summer Reading List depuis 2018, établie par crowdsourcing sur nos réseaux […] auprès des internautes et étudiants de nos communautés anglophones pour qu’ils nous proposent des conseils de lecture.» Et d’ajouter: «Après avoir reçu quelques centaines de réponses, nous avons fait une sélection des titres les plus cités.» […] «Nous retenons sur chaque thème les dix livres les plus cités, sans censure. Cette liste n’est pas une sélection académique, mais un reflet de l’intérêt de nos communautés d’internautes à un moment donné.»
Votes sur internet
En somme, cette liste n’est pas le fruit d’une réflexion académique et pédagogique, mais un agrégat de votes et de réponses envoyés par des internautes sur Instagram, LinkedIn, Facebook et Twitter. «Il n’y a pas de contrôle ni sur l’identité, ni sur la nationalité ou l’origine des personnes qui répondent», poursuit le service de communication avant de préciser qu’«elle ne reflète pas nécessairement la diversité des nationalités accueillies à Sciences Po ; soit plus de 130 pays.»
On pourrait s’étonner de la solennité avec laquelle une liste établie à partir de votants anonymes sur internet se retrouve propulsée sur le site d’une des écoles les plus prestigieuses de France sous des airs de recommandations officielles de «l’équipe éditoriale» de l’école. Mais il semblerait qu’elle n’ait pas «la prétention d’engager la faculté de Sciences Po».
Effrayant ethnocentrisme
De quoi, alors, cette liste est-elle le nom? Si critiquer ici chacun des ouvrages (dont certains reflètent des opinions et des théories jugées trop extrêmes et simplistes, y compris par la gauche libérale américaine) relève de la gageure, il est intéressant de noter deux ou trois éléments instructifs sur leurs auteurs. Tous sont nés dans le monde anglo-saxon (États-Unis ou Royaume-Uni) ; à l’exception de l’un d’entre eux, tous ont été éduqués dans les campus universitaires de ces mêmes pays (principalement dans les universités de l’Ivy League ou des côtes Est ou Ouest) – et certains y ont travaillé ou y travaillent encore.
Si elle reflète un intérêt d’une partie de la communauté étudiante de Sciences Po, la liste démontre un penchant (une obsession?) pour la question de la couleur de peau des individus. Elle reflète, aussi, un effrayant ethnocentrisme: celui de l’ethnie universitaire nord-américaine ultraprivilégiée. Une homogénéité qui devrait déranger les chantres de la diversité à tout prix.
Source: Le Figaro. 28 août 2020.
RobindiAngelo et Renni Eddo Lodge sont deux fascistes ouvertement racistes et leurs ouvrages immondes relèvent de la propagande raciste au même titre que celle de Houria Bouteldja. Les universités françaises et américaines enseignent la haine et l’ignorance : c’est le signe que nous sociétés ont plongé dans la barbarie.
“Ouvrages racialistes aux thèses plus que contestables ” : il s’agit purement et simplement des délires racistes de deux néonazies ignares !
Il faut rappeler que dans les années 20 les thèses qui allaient aboutir au nazisme ont d’abord été véhiculées par les universités berlinoises et allemandes. Aujourd’hui les délires racistes des indigénistes sont véhiculés par les universités américaines, londoniennes et parisiennes : l’Histoire se répète sous une autre forme, mais avec un déni collectif encore plus grand.