La gestion de la pandémie nécessite une confrontation large et multidisciplinaire des connaissances et des idées.
La gestion actuelle de la crise sanitaire de la COVID-19 montre énormément de failles et trop d’inadéquation. Elle manque singulièrement de clarté et de transparence. Les questionnements qu’elle provoque restent désespérément sans réponse. Il faut dans les plus brefs délais mettre sur pied un ou plusieurs groupes de travail, indépendants du monde politique, constitués d’un large panel de personnes compétentes dans tous les secteurs impactés par cette crise (médical, santé publique, économie, secteurs sociaux, enseignement, justice, etc, …) et représentatif de l’ensemble des citoyens.
La légitimité des experts actuellement aux commandes doit être remise en question.
La crise est actuellement gérée par quelques experts dont les critères de sélection restent jusqu’ici inconnus et incompris. Leurs éventuels conflits d’intérêts ne sont pas déclarés. Trop de décisions ont été basées sur des données scientifiquement infondées et dont les conséquences directes et indirectes ont été sous-évaluées. Le processus d’auto-évaluation tel que prévu par le gouvernement sous forme de Commission Parlementaire ne permettra pas une vraie remise en question, pourtant indispensable.
Les erreurs du passé ne peuvent plus être reproduites.
Ces groupes de travail devront évaluer objectivement les bénéfices et les conséquences néfastes du système de confinement imposé par le gouvernement afin de les mettre en balance.
L’efficacité des mesures prises pour limiter la propagation du virus doit être évaluée. Il semble bien que les pays n’ayant pas pris des mesures aussi restrictives que les nôtres n’aient pas été confrontés à une mortalité différente, bien au contraire. Les faits n’ont jamais corroboré aucune des estimations catastrophistes du nombre de décès de certains biostatisticiens et modélisateurs, comme ils n’ont pas pu confirmer les effets espérés du confinement. Confiner les personnes saines n’a aucun fondement scientifique, et confiner les personnes malades avec les personnes saines aura pu favoriser les contaminations entre personnes vivant sous le même toit.
Sur le plan médical, le confinement a entraîné une surmortalité dans les autres pathologies. Des données récentes estiment cette surmortalité à au moins 30% de la surmortalité globale (1), ce qui correspond précisément au nombre de patients « suspects de Covid-19 » et que le gouvernement belge, contrairement à ses voisins, a comptabilisé dans la mortalité liée au Covid-19 surestimant celle-ci de façon importante. D’autres chiffres corroborent ce phénomène puisque les hôpitaux belges ont observé une nette diminution du nombre de patients pris en charge pour infarctus du myocarde pendant la période du confinement, et en France pendant la même période une grosse augmentation du nombre d’arrêts cardiaques extrahospitaliers et un excès de mortalité liées à ceux-ci, qui n’est pas expliquée par l’existence du Covid-19 à lui seul (2, 3). La médecine préventive n’a pu être conduite correctement en particulier les diagnostics de cancer ont diminué de moitié (4) (moins 2500 diagnostics par mois en Belgique) avec une surmortalité attendue également (5,6).
Sur le plan de la santé publique, la Covid-19 doit être remise en perspective de l’ensemble des autres pathologies et les mesures prises ne peuvent plus être disproportionnées au regard d’autres fléaux au moins tout aussi mortels.
Sur le plan psychosocial, le confinement a généré de la violence conjugale et de la maltraitance infantile. Le taux de pauvreté explose et cette dernière est reconnue pour diminuer l’espérance de vie de plusieurs années (7). Le stress sous de nombreuses formes, généré par le confinement, aura sans aucun doute des effets néfastes sur la santé mentale (8).
Sur le plan économique, 50 milliards se sont évaporés. Jamais autant d’argent n’aura été investi pour « sauver » si peu de vies, même dans les estimations les plus folles du nombre de décès soi-disant évités (chiffre qui reste inconnu à ce jour). Tout cet argent ne pourra plus être investi dans des secteurs pourtant tout aussi indispensables comme la sécurité sociale, l’enseignement, la justice et les soins de santé eux-mêmes.
Sur le plan juridique, on constate que bon nombre de mesures, adoptées par l’exécutif, reposent sur des bases légales inadéquates et non valables. Celles-ci ne permettent pas de servir de fondement pour imposer, par exemple, le port obligatoire du masque, le traçage, la distanciation sociale ou interdire les rassemblements. Plus encore, le pouvoir exécutif est incompétent pour accompagner ces mesures des sanctions pénales prévues par la loi de 2007. Les mesures futures doivent être prises dans le respect de la Constitution Belge (9). On ne compte plus les régimes discriminatoires et les différences de traitement entre les différentes professions. Les règles changent sans cesse et ne sont même plus identifiables et ce au mépris de la sécurité juridique. La négligence des libertés fondamentales, de la démocratie et de l’état de droit est une porte ouverte à poursuivre ou réitérer cette négligence dans le futur pour d’autres prétextes bons ou mauvais. Nous devons sérieusement nous interroger sur le principe de pouvoir porter atteinte à ces valeurs fondamentales quelle que soit la situation. UNIA et l’INDH ont eux-mêmes appelé à la prudence dans le maniement des mesures attentatoires aux droits fondamentaux (10). La justice a été mise à l’arrêt avec des conséquences néfastes pour de nombreuses victimes. La justice et la police ont été détournées de leurs missions habituelles pour faire respecter les directives gouvernementales.
Sur le plan éthique, les principes de justice distributive, de non-malfaisance et d’autonomie qui sont les bases de l’éthique médicale ont été bafoués. L’exemple le plus illustratif est celui des personnes âgées vivant en résidence, qui ont été enfermées contre leur gré, privées de relations sociales et de soins médicaux, soi-disant pour leur bien… Ils représentent la majorité de ces morts « suspects Covid19» dont on peut raisonnablement penser qu’ils sont décédés d’autres choses que l’on a tout simplement pas prises en charge. Chaque personne à risque devrait être libre de se protéger comme bon lui semble. Les experts et le gouvernement semblent ignorer que beaucoup de nos ainés préféraient mourir heureux et entourés que de vivre confinés les derniers mois de leur vie.
Tous ces éléments sont bien entendus interdépendants et ne peuvent être envisagés séparément.
La gestion future de la crise doit être scientifiquement fondée, rationnelle et proportionnée.
Le point actuellement le plus important à débattre est de définir précisément le but des mesures antiCovid19. Initialement, il fallait éviter la saturation des hôpitaux en aplatissant la courbe, ce qui était compréhensible. Toutefois, aucune donnée objective sur le bénéfice du confinement de l’entièreté de la population n’a été fournie à ce jour. Ensuite, les mesures ont été prolongées et il semble maintenant qu’il faille à tout prix éviter de se faire infecter par un virus dont la dangerosité ne dépasse pas celle de la grippe saisonnière que nous vivons chaque année dans la « quasi » indifférence générale. Cela ne nous paraît plus raisonnable.
Le gouvernement a été jusqu’ici incapable d’organiser un dépistage massif, méthode pourtant reconnue efficace pour isoler les malades et limiter la propagation du virus (11). En lieu et place, les citoyens se voient à nouveau limités dans leurs libertés fondamentales. Ceci n’est plus acceptable.
D’autres points majeurs doivent également être débattus.
Le vaccin nous a été présenté d’emblée comme l’unique solution à la fin de cette épidémie, alors que son innocuité, son efficacité et la durée de son éventuelle protection dans le temps sont incertaines. D’autres solutions à moyen ou long terme doivent être envisagées, comme l’immunité collective. En dehors des espaces où la distanciation physique ne peut être respectée, le port du masque n’a strictement aucun intérêt.
Les risques à long terme liés à l’excès d’hygiène doivent être pris en compte.
Il ne peut plus y avoir de victimes collatérales.
Les enfants doivent pouvoir reprendre l’école maternelle, primaire et secondaire dans des conditions normales, moyennant des mesures d’hygiène de base comme le lavage des mains. Des restrictions d’espace et de temps de détente, de jeux ou de relations sociales ne doivent plus exister. Les recommandations très récentes du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies confirment que la fermeture et la réouverture des écoles n’ont pas eu d’impact significatif sur la transmission du virus dans la communauté (12). Nous supportons entièrement l’avis de la Task Force pédiatrique exprimé dans sa carte blanche du 12/08/20 (13).
Les étudiants du supérieur doivent retrouver le chemin des auditoires et de la vie sociale en général.
Les secteurs de la culture, de l’Horeca, de l’évènementiel doivent pouvoir reprendre leurs activités au plus vite.
Les citoyens ont droit à une information objective et honnête.
De façon urgente, les citoyens doivent avoir accès à des informations claires, objectives, professionnelles et indépendantes des médias mainstream et de leur sensationnalisme. Le climat actuel de covidophobie est tout à fait injustifié et génère une anxiété néfaste pour une partie importante de la population.
En définitive, nous demandons la mise sur pied urgente de groupes de travail larges et multidisciplinaires qui puissent enfin proposer des mesures scientifiquement prouvées efficaces, proportionnées au regard des autres problèmes de société et de santé publique, sans effets collatéraux néfastes et dans le respect de l’état de droit, de la démocratie et des libertés individuelles.
Pour info, Le collectif “Belgium Beyond Covid” , créé initialement par un groupe de médecins /professionnels de la santé à l’initiative du Professeur Pierre-François Laterre et du Docteur Mélanie Dechamps, respectivement Chef de service soins intensifs et Cheffe de clinique adjoint aux Cliniques Universitaires St-Luc UCLouvain, a voulu s’ouvrir à d’autres professionnels dont les domaines d’expertise permettent d’objectiver les mesures prises pour contrer l’épidémie.
C’est avec cet objectif et cet esprit d’ouverture que le collectif a publié la lettre ouverte reprenant les demandes adressées au gouvernement belge, après avoir participé à la création d’une vidéo mettant en avant les conséquences néfastes liés au confinement.
C’est un véritable cri d’alarme que le collectif lance ici: il estime que outre les conséquences sur la santé publique et les libertés individuelles, c’est le processus légal et démocratique censé assurer la transparence des décisions et leur évaluation dans le futur qui est mis à mal.
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