Pierre Saba – Le mythe de la Palestine ottomane ” occupée ” par Israël

Les développements du conflit israélo-palestinien reposent en Europe occidentale et chez les ennemis d’Israël sur un ensemble de contrefaçons historiques.

Il est admis & relaté à l’envi qu’Israël s’est installé sur une terre arabe en la vidant de ses habitants et en usurpant ses titres de propriétés ruraux, commerciaux et de manufactures.

Voici trois rectifications essentielles

1- Les mensonges démographiques et ethnographiques

Des résidents juifs étaient présents dans les territoires ottomans à Histoire hébraïque depuis la nuit des temps (Les Yerushalmim de Jérusalem, etc). Des vagues de migrations juives à l’intérieur de l’Empire ottoman et d’immigration de persécutés en provenance d’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord se sont succédées au cour des siècles. Les archives ottomanes (consultables en Israël et en Turquie) indiquent des majorités mouvantes de Juifs sur les autres millet (nations en turc ottoman) dans les grandes villes comme Jérusalem etc.

2- Les mensonges territoriaux

La défaite de l’empire ottoman dans la première guerre mondiale a consacré son démembrement. La France dépêcha au proche-Orient Picot et le Royaume-Uni (RU) Sykes. Leurs missions consistaient au partage des territoires ottomans du Proche et du Moyen-Orient entre les deux puissances européennes.

Les nouveaux territoires coloniaux étaient dessinés. Les frontières entre eux étaient créées, des dynasties étaient imposées aux peuples locaux.

Côté britannique, la Transjordanie avait comme capitale Aman & la dynastie hachémite placée sur le nouveau trône, l’Iraq sortait de terre avec un nouveau roi, les émirats arabes étaient élevés au titre de protectorats diverses.

L’idée tacitement admise et lointaine d’une Palestine ottomane est un mensonge historique. Que cette imaginaire Palestine ottomane ait été peuplée exclusivement d’Arabes est un autre mensonge historique.

La composition administrative ottomane préalable à la création de la Palestine britannique est là pour le rappeler aux amnésiques.

Gaza appartenait au royaume d’Egypte, dépendance juridique de l’Empire ottoman. La Judée et la Samarie (Cisjordanie) appartenait à la Syrie ottomane. La Galilée et le nord appartenait au sandjak (canton ottoman) de Beyrouth.

A l’exception de Gaza, l’empire britannique rassembla l’ensemble des ces territoires à la formation de la nouvelle Palestine sous protectorat britannique.

La population du nouveau protectorat était composée d’une myriade de minorités dont les deux plus importantes étaient la juive et l’arabe. Conformément aux accords internationaux et nationaux (déclaration Balfour, etc) les Britanniques ont séparé le protectorat entre publics juifs et arabes.

Ce sont par conséquent les Britanniques qui ont créé la Palestine comme ils ont créé les Etats issus du démembrement ottoman à partir de 1918. Il n’ya a jamais eu de Palestine ottomane.

Côté français, le Liban à majorité chrétienne devenait indépendant sous le régime de république parlementaire et confessionnelle. La Syrie perdait la plupart de son territoire ottoman et devenait une monarchie. Tous ces nouveaux Etats étaient placés sous protectorat français.

3- Les mensonges des termes commerciaux et publics

Contrairement aux prétentions historiques des ennemis de l’Etat hébreu, l’ensemble de l’administration, des commerces et des services disposaient de noms et de raisons sociales issues de la partie juive de la Palestine britannique.

La « Palestine Post » n’est nullement l’ancêtre de la poste palestinienne d’aujourd’hui. Elle est l’ancêtre de la poste israélienne.

Le premier quotidien en anglais « Palestine Post » n’a jamais été le quotidien arabe de la Palestine britannique, mais celui de la communauté hébraïque. Il devenait le « Jerusalem Post »

Ces indications de noms sont pas exhaustives, elles concernent également l’ensemble des services publics de la Palestine britannique.

L’affirmation de la nature arabe des noms de la Palestine britannique est un facteur de propagande anti-israélien. Elle a pour but d’effacer la présence juive en Palestine britannique, de délégitimiser l’Etat d’Israël et de le présenter comme une entité coloniale greffée par la force sur le terrain.

4- Les mensonges des termes politique

La propagande des ennemis d’Israël et de leurs alliés ouest-européens le présentent tel un état colonial procédant par territoires occupés.

Les deux termes relevant de la réprobation morale et politique sont censés dévaloriser et dénaturer l’Etat hébreu, son Histoire, son présent, sa population, ses institutions.

Les territoires acquis par Israël vainqueur sur les Etats vaincus qui l’ont agressé est une constante des droits acquis par les puissances victorieuses.

Cette situation est vérifiée par l’ensemble de l’Histoire des conflits dans le monde. Toutes les décisions et recommandations internationales présentant Israël comme puissance coloniale et occupante sont contraires à la Charte de l’ONU. Celle-ci prohibe toute décision et recommandation à l’encontre d’un seul Etat et à l’exception de tous les autres. Il ne peut y avoir d’administration internationale stigmatisante à l’encontre d’un seul Etat.

En dépit du silence politique et diplomatique général, Israël est en légitime défense dans l’ensemble des conflits qu’il subit depuis la violation par les Etats arabes de la résolution 181 de l’ONU portant création de l’Etat d’Israël et de Palestine en 1947.

Quant aux « territoires occupés », ils correspondent à la dénomination qui ne correspond pas au Droit international public (DIP) pour les mêmes raisons.

Il est par conséquent patent que l’usage des termes « colonies » et « territoires occupés » à l’encontre de l’Etat hébreu ne correspondent ni au DIP ni à l’Histoire avérée et attestée. Ces termes relèvent de l’angiographie européenne. Elle abhorre la colonisation du monde par l’Europe et les territoires occupés par les nazis sur le même continent. Le calque à Israël des abominations nazies et des turpitudes coloniales est une grossièreté qui ne résiste à aucune analyse.

L’Europe occidentale et les ennemis d’Israël disposent ainsi d’un argumentaire qui constitue un faisceau de mensonges historique et d’inexactitudes sémantiques.

Ils sont aidés par l’opacité de l’Histoire du Moyen-Orient. Elle se caractérise par des turbulences (guerres), des génocides (arméniens, etc), des falsifications des faits & du Droit. C’est le consensus illégitime des intérêts financiers entre ennemis d’Israël et Europe occidentale qui permet l’usage de termes infondés et faux.

Force est de constater l’inanité fondamentale de cette stratégie hostile à l’existence d’Israël.

Pierre Saba

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