D’aucuns parmi vous, nombreux, encensent Facebook qui a retiré définitivement tout accès au complotiste antisémite notoire que l’on sait : celui que les media continuent à appeler indûment polémiste ne pourra plus cracher sur les victimes de l’holocauste.
Pour autant, en juillet 2018, Mark Zuckerberg, qui est lui-même juif, avait expliqué qu’il ne voulait pas supprimer les messages négationnistes de Facebook.
Pour comprendre l’incompréhensible, l’inacceptable, il faut certes savoir qu’aux Etats-Unis, révisionnisme et négationnisme ne sont pas interdits par la loi et que la jurisprudence tend à les placer sous la protection du 1er amendement de la Constitution, lequel garantit « la liberté d’expression ».
La masturbation intellectuelle: welcome aux contenus négationnistes
Ainsi, saisissez bien la nuance aux couleurs … d’enculage de mouches : Facebook s’engage à supprimer tout contenu qui défendrait l’Holocauste, essayerait de le justifier, accuserait les victimes de mentir ou encore inciterait à la haine ou la violence contre les Juifs.
Mais la plate-forme ne retirera pas du contenu uniquement parce qu’il est faux, et ne supprimera donc pas les contenus négationnistes, tenus qu’ils seraient par des personnages qui n’auraient pas profité de leur cours d’histoire par exemple…, contenus pourtant Ô combien nombreux et listés par l’ADL ou Anti Defamation League, mettant en exergue les propos tenus par des usagers exprimant ouvertement leurs doutes sur l’existence de l’Holocauste ou sur son étendue. Parmi eux, le groupe CODOH, dit Comité pour un débat ouvert sur l’Holocauste, ( la chose ne s’invente pas ), où sont visibles des messages niant que l’extermination des Juifs d’Europe ait existé.
Il est indigne que des survivants de l’Holocauste doivent faire le taf Et on est heureux que CClaude Lanzmann ou Elie Wiesel n’assistent pas à … »ça »
Alors, des survivants de l’Holocauste, sans doute parce qu’ils n’avaient pas mieux à faire hein, ont décider d’exiger de Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, le retrait de ces contenus négationnistes. Ils l’ont fait via un message vidéo publié ce mercredi 29 juillet.
Dans cette video réalisée en partenariat avec la Claims Conference, organisation créée en 1951 notamment pour œuvrer à la récupération de biens volés et mise en ligne il y a peu, neuf rescapés témoignent. Parmi eux, Eva Schloss, demi-sœur d’Anne Frank, aujourd’hui âgée de 91 ans.
D’origine polonaise, Lea Evron, elle, âgée de 85 ans, échappée des camps d’extermination avec sa mère, s’indigne à son tour : « Quand des gens disent en ligne que l’Holocauste n’a jamais eu lieu, ils disent que mon père, ma sœur et soixante membres de ma famille n’ont pas été assassinés par les nazis« .
« Ceux qui disent que l’Holocauste n’a pas existé me traitent de menteur« , ajoute à son tour Sidney Zoltak, d’origine polonaise, échappé aux camps en se cachant dans des villages polonais.
La Claims Conference prévoit de mettre en ligne une vidéo d’un rescapé chaque jour « jusqu’à ce que Facebook agisse », Plus de 70 messages étant déjà prêts. L’organisation ajoute avoir demandé à Mark Zuckerberg de rencontrer des rescapés pour écouter leur histoire « et comprendre pourquoi le négationnisme est un discours de haine ».
Félicitons-nous que dans de nombreux Etats européens, les propos révisionnistes ou négationnistes soient passibles de poursuites pénales.
Et notons que YouTube interdira désormais totalement les vidéos négationnistes ou faisant l’apologie du nazisme.
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