Pour rappel, Fils d’un négociant alsacien, de culture juive, George Weill quitte Strasbourg pour suivre des études parisiennes au début du siècle. Il fréquente alors les milieux socialistes collectivistes et participe au congrès socialiste de Lyon en 1901.
A partir de 1908, il devient un contributeur régulier de L’Humanité, et se rend régulièrement à Paris, où il rencontre Jean Jaurès.
En 1912, il est envoyé par son parti faire campagne à Metz, et l’emporte malgré une forte mobilisation de la droite locale.
Alors que la tension monte entre la France et l’Allemagne, il passe l’été 1914 en France, et se trouve face à Jean Jaurès lors de l’assassinat de ce dernier le 31 juillet. Il s’engage alors dans l’armée française, ce qui lui vaut une condamnation à mort par un conseil de guerre allemand.
Après la guerre, militant SFIO, conseiller général du Bas-Rhin, il est candidat malheureux à la députation en 1919, et choisit lors du congrès de Tours, auquel il participe, de soutenir la ligne de Léon Blum, avant de se rapprocher de Renaudel et de se retrouver dans le courant néo-socialiste.
En 1933, après un dernier échec électoral, il se détourne de la vie politique. Il participe à la deuxième guerre mondiale comme officier au service de l’information des armées, avant de réussir à rejoindre Alger où il participe à la direction de la France combattante.
A noter que Jean Jaurès fut l’un des seuls à essayer d’alerter l’opinion sur les massacres d’Arméniens commis par l’Empire ottoman, alors que la majeure partie de la classe politique française et européenne se taisait. Déjà à l’époque nos dirigeants étaient les complices du régime turc et de ses crimes. Mais Jaurès était un vrai humaniste.