Un texte né de l’observation des commentaires des belles personnes qui surgissent sur les murs tels des champignons hallucinogènes lorsque des massacres sont perpétrés par une certaine catégorie de personnes.
Le bobo et son pétard halal
Pendant que le journaliste bâillonne, que le djihadiste veut t’égorger, toi tu relativises, tu convoques l’inquisition, Torquemada, la colonisation, l’esclavage, le chômage, la psychiatrie, le réchauffement climatique, l’amour sans préservatif, le refus de la mort assistée et de la GPA.
Tout se vaut, sauf nos vies réduites à une minute de silence et à un commerce de bougies, une démonstration de pleurnicheries appelant aux ondes positives, ils n’auront pas ta haine, ils ont ta dignité, un panthéon moral pour les djihadistes!
Plutôt que de parler d’un gamin écrasé sous le pneu d’un camion, ne peut on pas déterrer une vieille affaire de pédophilie au Vatican?
Mauvaise idée, des imams violent aussi des enfants mais il ne faut pas le dire, car l’islam n’est pas l’islamisme, il ne faut pas stigmatiser!
S’indigner du salaire de Neymar?
Mauvaise pioche c’est avec l’argent des sponsors des égorgeurs!
Un véhicule traverse une foule renversant des dizaines de personnes tel un chien dans un jeu de quilles, technique des poupées russes, trois démons jaillissent et poignardent à tout va, par respect pour les victimes tu refuses de nommer le réel, il ne s’agit pas de djihad, d’islamisme, ni même de musulmans radicalisés, il s’agit d’un camion fou ! Les victimes vont nettement mieux, heureusement que tu nous imposes ta décence.
Tu dis que tout est de notre faute, que nous avons déstabilisé leurs pays!
Leurs pays sont la France, la Belgique, l’Espagne, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, aucun de ces pays n’a été bombardé.
Tu nous préviens, tu crains les ratonnades!
Oui c’est vrai, on imagine nos chasseurs de Pokémon, nos geek hipsters aux barbes shampouinées qui bouffent des salades chez Tomate-cerise partir en excursions punitives dans les banlieues islamisées afin de faire la peau aux caïds des cités et aux salafous enturbannés comme des moudjahidines!
Tu n’as pas le temps de t’indigner contre les djihadistes, ton temps est trop occupé à dénoncer Trump, le diable en personne
Et puis tu n’as pas le temps de t’indigner contre les djihadistes, ce sont des victimes de notre société raciste excluante, ton temps est trop occupé à dénoncer Trump le diable en personne, tu dois sauver les USA!
C’est un combat à ta mesure, l’enfant de ton voisin qui se fait poignarder n’est qu’un fait divers, une péripétie, c’est pas assez noble pour toi.
Et puis tu le répètes, l’état d’urgence prive les citoyens de leurs libertés, tu le dénonces librement sur les réseaux sociaux en même temps que tu traques les horribles nazis qui s’interrogent sur une religion qui nie la liberté de conscience, l’égalité hommes femmes, et appelle à la haine des juifs!
Tu es prêt à faire licencier un collègue qui serait contre le voile islamique et si tu pouvais le condamner à l’indignité sociale, tu n’hésiterais pas.
Ton grand moment de bravoure hebdomadaire, tu vas aller à Barbès, tu achèteras tes cigarettes en contrebande et un peu d’herbe pour ton week-end festif
Enfin, tu as déjà oublié tout ce que je racontais, tu as plus important à faire, c’est ton grand moment de bravoure hebdomadaire, tu vas aller à Barbès, tu achèteras tes cigarettes en contrebande et un peu d’herbe pour ton week-end festif entre geeks et hipsters bien pensants.
Tu fais marcher le commerce équitable local au nez et à la barbe des policiers, entre deux coups de boutoirs moralisateur contre l’état d’urgence, ce Patriot’ Act nazi, car évidemment la France est une horrible dictature, en tout cas elle peut vite le devenir si tes protégés parviennent à imposer le modèle de société de leur pays d’origine.
Et puis il ne faut surtout pas que tu aies mauvaise conscience, l’herbe que tu fumes apporte une taxe à AQMI dans le Sahel, c’est avec ton fric que les djihadistes tuent!
Fumer un peu de shit pour oublier, c’est beaucoup plus cool, c’est mieux pour le commerce local d’un quartier où tu ne veux pas vivre.
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