Sarah Cattan. #AdamaVioleur en tête des tendances France sur Twitter. Vers la fin d’un feuilleton médiatisé ad nauseam

Dans la Famille Traoré, je demande La soeur

Il aura suffi d’une dépêche, mais pas n’importe laquelle , pour que le hashtag #AdamaVioleur trône en tête des tendances France sur Twitter.

Après que nous ayons assisté, ébaubis, à l’importation, toute honte bue, au rapt, depuis le Minnesota, de l’affaire Georges Floyd, aubaine pour nous dire que nous aussi, français, nous avions un martyr, noir lui aussi,  massacré par ces salauds de flics,

Après que nous ayons été saoulés par les articles et autres émissions  ou reportages consacrés à la Génération Adama, condamnés à entendre et lire que la Sœur était promue Nouvelle Antigone quand elle n’était pas assimilée à Angela Davis, écoeurés par l’allégeance de tous les interviewers à l’encontre de la nouvelle icône que chacun se disputait,

Après avoir supporté les louanges d’une Christiane Taubira, des Inrocks, de France Culture et j’en passe,

Après que nous ayons regardé, nausée aux lèvres, la foultitude de soutiens à ce nouveau combat, cette noble cause et que se soient démasqués des Omar Sy, Camelia Jordana, néo-féministes, mélenchonistes, écologistes, gauchos, gens de peu, tous pauvres soutiens de la chose, tous soutenus par des media prostitués qui s’étaient tus lorsque furent lynchés une Sarah Halimi ou un Mamoudou Barri,

Après que nous ayons enregistré la scandaleuse invitation à recevoir à l’Elysée le Comité Adama, lequel s’offrit le luxe de refuser et d’exiger je ne sais plus quoi,

Après que nous ayons vu enfler comme la grenouille de La Fontaine la cagnotte mise en ligne,

S’élever fresque après fresque, hommages lyriques et accusateurs pointant cette France blanche et raciste à laquelle nous étions désormais assignés,

Après que nous nous fussions interrogés, interloqués devant la stratégie gagnante dudit Comité,

Voilà que fleurit sur le net hashtag #AdamaVioleur

Voilà que Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille, dit Relaxator, est aux abonnés absents

Voilà que Assa herself semble avoir ravalé sa morgue

C’est que, entre deux dépêches, on apprend que l’ex codétenu d’Adama Traoré vient d’être indemnisé de quelque 30000 €, reconnu qu’il est aujourd’hui comme victime d’agressions sexuelles dans la cellule qu’il partagea avec un violeur.

C’est la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions ou CIVI qui rend publique la décision rendue par le tribunal judiciaire de Pontoise. La plainte déposée en 2016 par la mère du malheureux codétenu, accusant de viol Adama Traoré, après avoir été classée suite au décès de notre homme lors de son interpellation à Beaumont-sur-Oise, a enfin été traitée, la matérialité des infractions d’agressions sexuelles dénoncées a été établie et les préjudices reconnus comme avérés.  

Retenez bien que suite au dépôt de ladite plainte par sa mère, la victime avait dû être placée à l’isolement par crainte de représailles, mais encore qu’une fois sa peine purgée, le jeune homme de 24 ans avait été la cible d’une expédition punitive menée par Yacouba Traoré et un de ses amis, lesquels retournèrent à la case Prison.

Le Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et d’infractions sera chargé de l’indemnisation.

Le hashtag #AdamaVioleur grimpe sur les réseaux sociaux : Même pas ça m’étonne, peut-on lire sur Twitter en se retenant de sourire, Donc ça fait presque un an que je soutiens la sœur d’un violeur ? Je ne préfère même pas y croire.

D’autres encore demandent que la cagnotte “JusticePourAdama” soit saisie pour dédommager la victime, le contribuable français n’a pas à payer pour les horreurs du détraqué sexuel.

Les yeux se dessillent et chacun se rappelle les quelques papiers recensant le palmarès de la famille Traoré, décrite comme un gang où, d’Adama à Yacouba en passant par Samba et Bagui, on ne saurait lister les séjours en prison. Mais il ne faisait alors pas bon de l’écrire, sauf à accepter d’être taxé de facho…

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4 Comments

  1. Il y a plus urgent que déradicaliser les banlieues : il faudrait d’abord déradicaliser les médias français, qui comptent avec les médias américains parmi les pires au monde. Les Inrocks, L’obs et le Monde comptant eux-mêmes parmi le pire du pire.

  2. Dans les vraies dictatures comme elle dit, les victimes n’ont pas le droit à la parole, elles ne font pas la une des journaux, n’organisent pas des manifs illégales,ne sont pas régulièrement invitées par les médias de masse. Leur seul droit est de se taire ou, s’ils en ont la chance, de s’enfuir.

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