La diplomatie moyen-orientale de l’Union européenne (UE) est conduite par les Etats ouest-européens. Cette captation se développe essentiellement à l’hostilité envers les Etats-Unis d’Amérique et l’Etat d’Israël. Elle est due à l’habilité de la stratégie de l’Europe de l’Ouest à l’alliance objective & subjective avec le lobby anti-israélien omniprésent dans l’UE. Elle ne peut être tenue comme imparable. Parmi les dissensions qui minent l’UE, la différence de diplomatie entre les Etats ouest-européens et est-européens sur la question du Moyen-Orient en général & de la défense d’Israël en particulier se fait de plus en plus sentir sur les plans des conversations & des décisions. Au sein de l’UE, l’Europe de l’Est accepte de moins en moins l’hégémonie diplomatique ouest-européenne et s’en exprime avec une force incrémentielle. Il apparait également que la vision ouest-européenne du conflit israélo-palestinien est dépassée par l’économie, la politique & la stratégie locales, alors que la vison est-européenne -plus proche géographiquement du Proche-Orient- est plus conforme à la réalité. Sur le terrain. L’influence ouest-européenne, défavorable à Israël, est sur le déclin proche de l’extinction. Par conséquent, l’omnipotence du lobby anti-israélien en UE se résume progressivement à une gesticulation inoffensive à l’encontre d’Israël et très offensives à l’encontre des publics européens de confession juive.
L’exemple de la diplomatie proche-orientale française est à cet égard particulièrement frappant. Son sempiternel « soutien à la sécurité d’Israël » reste vocal et ne prend jamais de dispositions effectives. Son appui direct et indirect à l’ensemble des éléments hostiles à Israël comme à toutes les thèses anti-israéliennes est lui tout à fait opératoire (Iran, Autorité palestinienne (AP), Turquie, etc). La diplomatie française intègre, développe, diffuse les mensonges relatifs à Israël (colonies, occupation, droits humains, droit international, etc…). La France vote contre Israël dans les organisations internationales jusqu’à lui contester le caractère historique et scientifique de l’hébraïté de Jérusalem (UNESCO)!
Pour autant, la France ne récupère aucun avantage de cette diplomatie univoque éloignée des contrastes. Au contraire, elle en est perdante. Dégradation des relations & affrontements avec la Turquie, dégagement dans les processus diplomatiques avec l’Iran et l’AP, perte d’influence en UE et à l’ONU, etc… aucun des soutiens français aux parties hostiles à Israël ne s’avère gagnant pour la France. Elle n’en retire aucun avantage. Elle en subit au contraire de durables inconvénients!
Les avancées économiques, financières, diplomatiques d’Israël le rendent incontournable. La France doit comme ses partenaires solliciter dans le silence médiatique les coopérations avec l’Etat hébreu. Elle s’estime couverte et protégée par ses interventions hostiles aux intérêts israéliens au sein de l’UE. L’envergure de ces interventions est de plus en plus insignifiante. Elles sont décalées par rapport à la réalité financière israélienne en regard de son économie générale, de sa diplomatie (Afrique, Asie, Europe de l’Est, Amériques, Océanie et jusqu’au monde arabe et musulman. La politique française au Proche-Orient apparaît comme déphasée des paramètres économiques et diplomatiques en cours.
Malgré ces échecs diplomatiques, stratégiques, économiques reliés à sa politique internationale et proche-orientale, la France ne révise rien de sa conception planétaire et régionale. Elle perdure aux modifications politiques dues aux élections présidentielles.
Contrairement à l’idée reçue, la plupart des nations & des groupes de nations soutiennent l’Etat d’Israël. C’est une des raisons pour lesquelles l’Etat hébreu résiste à la stigmatisation et à l’acharnement obsessionnel de ses ennemis et de leurs alliés. L’immensité des moyens financiers, politiques, diplomatiques du lobby anti-israélien ne parvient pas à ses fins. Israël poursuit son ascension militaire, économique, diplomatique, numérique, et la liste est longue pour un si petit pays entouré d’ennemis!
Pierre Saba
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