Bon
Mercredi
On a fêté Pâques, le 1 er mai et le 14 juillet.
On a manqué Roland Garros et le Tour de France.
Pour les festivités d’été, c’est terminé..
On a fêté le bac des 100% de reçus, l’anniversaire d’Eusébie, les noces de coton de Clodomir.
On va fêter la circoncision du dernier bébé arrivé, les premiers pas d’un enfant et le passage en CE1 de Jacob et de Romy.
A qui la maîtresse a dit:
Vous deux, je vous aime tellement que je vous garde ici avec moi.
En CP
L’humour est un des legs les plus précieux qu’on puisse offrir à un enfant.
Avec quelques manoirs et un matelas d’or…
Peu de choses en fait…
Mais Jacob mon papa a laissé à mes petits enfants cette vision distante qui transite par le prisme de l’humour.
Jacob le jeune traverse la vie de son regard de lynx , moqueur et tendre.
Réincarnation réussie
Il a répondu à Garance: On est si heureux avec vous qu’on espère rester en CP toute la vie...
Toute la vie à 7 ans, ça fait un bail…
Toute la vie à 70 ans, ça veut dire tant que tiennent le dehors et le dedans sans brinquebaler trop bruyamment…
Tant que ne se décroche ni la fausse hanche ni le genou artificiel, ni les dents artistement plantées …
Tant qu’on n’a pas besoin du sonotone à fond la caisse …
Tant qu’on sait s’émerveiller d’un coucher de soleil, du rire d’un enfant, de l’écume nacrée d’une vague, du frisson que soulève une voix de cristal, d’une main tendre et d’un lin couleur d’azur…
Tant qu’on sait rire, aimer les autres et trouver que ce monde de guingois est moins bien que celui d’avant mais infiniment plus suave que celui d’après dont on n’est pas assuré qu’il sera meilleur…
Tout ça pour dire que quand le ressac du bonheur vient nous lécher l’âme, pas besoin d’un maillot jaune ou d’un tie break pour fêter la vie…
En Zoom, en Skype ou en Face Time, dans la tiédeur d’une peau aimée et les rires qui cascadent , la joue collée d’un résidu de carambar , et dans l’odeur enivrante d’un cou de bébé, dans l’admiration d’une toile jaillie d’un pinceau céleste, dans le regard embué d’une solitude fracassée d’une étreinte, dans l’amitié, dans l’amour, dans le pardon , malgré les cris retenus et les effrois tus, malgré les colères et les révoltes muettes, malgré Hidalgo, fêtons chaque jour cet incompréhensible miracle: la vie…
Le haïm!!
Je vous embrasse
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