Depuis sa fracassante annonce, au mois de février 2018, par laquelle il envisage de réorganiser « l’islam de France », le Président Emmanuel Macron s’estimait légitimement sans doute, mais non sans une certaine inclination présomptueuse, être capable de réussir là où ses prédécesseurs ont lamentablement échoué.
Les gouvernements successifs ont, depuis trente ans, souhaité et engagé des mesures, inappropriées au demeurant, pour institutionaliser l’islam en France, allant jusqu’à même vouloir lui donner une caractéristique spécifiquement française au regard, fortement dévoyé d’ailleurs, du principe républicain de la laïcité.
Usant de forceps non stérilisés en renforçant le très contesté CFCM, Conseil Français du Culte Musulman, une imposture aux relents nauséabonds de la colonisation d’antan, l’État français s’accroche contre vents et marées à vouloir imposer une structure institutionnelle et représentative, à l’échelle nationale, d’un islam prétendument homogène, presque à l’image d’une configuration catholique.
Se faisant, fi de la laïcité qui interdit à l’État de se mêler de l’organisation d’un culte religieux ! Plus grave encore, l’État a permis l’émergence et le développement parallèle d’organisations ou fédérations cultuelles islamiques, voire islamistes pour nombreuses d’entre-elles, sous influences politiques ou doctrinales étrangères, en concurrence les unes aux autres pour le leadership dominant sur la population musulmane française, toutes fondées sur le modèle associatif de la loi 1901, à califourchon sur celle de 1905, formant ainsi un consortium, une multinationale politico-religieuse et financière du Culte musulman !!!
Aussi, sans vulgarité aucune, je dirais que l’islam de France s’est construit le cul assis entre deux chaises, l’anus pétaradant outrancièrement à l’air ! Et lorsque j’entends le Président Emmanuel Macron affirmer haut et fort, devant toute la représentation nationale, que « la République n’a aucune raison d’être en difficulté avec l’islam », un profond sentiment d’inquiétude m’envahit.
D’autant que, et il ne sert à rien de le nier, au-delà de la configuration spécifique sociale et démographique de l’islam en France, mais surtout en considérant les innombrables courants ou tendances qui traversent et divisent cette religion, il n’en demeure pas moins que l’islamisme se cramponne à être consubstantiel à l’islam.
Mais alors, quand bien même dans la conjoncture actuelle, à laquelle le nouveau ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, semble vouloir se pencher pour réorganiser un énième islam de France, quelle solution va-t-il falloir adopter ?
Trois axes paraissent se détacher dans les discussions de couloirs
À cet effet, selon mes déductions, trois axes paraissent se détacher dans les discussions de couloirs, au sein des différents services de l’État concernés :
– Institutionalisation et structuration de l’islam.
– Financement du culte musulman.
– Formation des aumôniers musulmans et des imams.
À mon humble avis, il serait illusoire de constituer, une fois de plus, une institution nationale et prétendre qu’elle parvienne légitimement à administrer ou régenter l’islam de France. Seule une « gestion » à l’échelle locale pourrait se bâtir et manoeuvrer, sur le schéma d’une instance régionale ou départementale de dialogue avec l’islam, à laquelle seraient associés non seulement des responsables de mosquées, mais aussi des musulmans laïcs indépendants de toute association cultuelle, hommes et femmes, engagés dans l’action citoyenne de terrain, et dont les préfectures en assureraient le bon fonctionnement et en déterminant le cadre de concertation, ou du moins de consultation. À cela, il y a lieu de redéfinir un support législatif propre aux associations cultuelles islamiques, en conformité au principe incontournable de la laïcité.
Tout comme l’association islamique fondée récemment par M. Hakim El Karoui, ancien banquier, consultant et conseiller du Président Macron pour le dossier islam, le CFCM aussi envisagerait la création d’une association qui collecterait suffisamment de fonds pour pouvoir financer le culte musulman en France, les mosquées, les carrés musulmans dans les cimetières, les salaires des imams, etc.., par le biais des fidèles et des dons, mais également en imposant une redevance sur le marché halal. Bref, une sorte de légitimation pour une gigantesque arnaque financière politico-religieuse maffieuse !!!
L’islam, la religion la plus anticléricale qui soit
Permettez-moi de m’offusquer en quelques mots. Le marché halal est une véritable imposture, une escroquerie monumentale, mise en place par d’immondes hypocrites qui ont dévoyé les recommandations islamiques à leur profit. À la lecture du Coran, il n’y a absolument aucune justification à constituer un marché parallèle quelconque estampillé halal !!! Et je défie n’importe quel théologien musulman qui prétendrait le contraire !!!
De même pour les carrés musulmans dans les cimetières. C’est purement et simplement de la ségrégation mortuaire et morbide !!! Basée sur la superstition, cette exigence à enterrer les défunts de confession musulmane dans un enclos bien distinct des autres défunts, n’a aucune justification coranique sur laquelle elle pourrait s’appuyer. C’est du racisme et de la discrimination post-mortem !!! Cette tradition est intolérable et inadmissible, d’autant plus que la République n’admet aucune différence entre les citoyens français. Prélever une dîme aux fidèles pour l’entretien de ces carrés funéraires ségrégationistes, séparatistes et communautaires, c’est corrompre la sincérité des croyants.
J’ajoute à cela la tromperie manifeste qui instaurerait un statut particulier à la fonction d’imam. L’islam est la religion la plus anticléricale qui soit !!! Il est donc inacceptable d’offrir un quelconque salaire en conformité au droit du travail à un imam. L’islam doit demeurer une religion de l’intime conviction personnelle. Si l’islam de France, que l’on voudrait édifier, doit reproduire les mêmes dérives que celles des pays à tradition et culture musulmanes, alors je dis non !!! Et je dis non également à ces conseils théologiques des imams, régionaux ou nationaux, que l’on a constitué ici ou là. Ils n’ont aucun bien-fondé à leur existence, au regard du caractère monothéiste pur incarné par l’islam.
Par ailleurs, dans un passé récent, j’ai à maintes reprises dénoncé le laxisme, du gouvernement français sous la présidence de François Hollande, qui fermait l’oeil en autorisant l’importation d’imams étrangers pour officier dans les mosquées de France. C’est inadmissible si l’on veut préserver la paix dans notre pays. Car, à travers cette permissivité, on introduit des coutumes, des valeurs culturelles et des traditions antagonistes avec celles de notre République.
Quant aux mosquées, mis à part le financement d’origine étrangère et la discrimination sexiste, prétendument religieuse mais contraire à la loi de la République, qui s’applique impunément sous leurs toits, certaines pour les plus grandes sont devenues de véritables ambassades de pays étrangers !
Hypothéquant la cohésion sociale, sous couvert d’une entrée de devises appréciable, longtemps l’État a laissé les organisations islamiques gérer cet aspect considérable du financement du culte. Or, tout investissement financier étranger est généralement accompagné d’une forte et puissante influence politique. Maroc, Algérie, Turquie, Qatar, Arabie Saoudite, c’est autant de pays, de regimes politiques et d’intérêts protagonistes de domination de la population française musulmane, aux dépends même de celle-ci. Mais ce sont les institutions et services de l’État français qui délivrent les permis de construire, sans vérifier ni contrôler la provenance des fonds !!! Dans ce cas de figure, l’indépendance réelle de la France est totalement bafouée.
En conclusion, avant de préconiser un énième projet d’institutionalisation de l’islam de France, il est urgent au ministre de l’intérieur et au législateur d’assainir tous les aspects de cette religion, en promulgant une loi specifique sur les associations cultuelles islamiques, sortir celles-ci du cadre de la loi 1901, renforçant ainsi les lois de la République, ses principes et ses valeurs non-négociables. Ce n’est que de cette façon que les Pouvoirs publics pourront enfin résorber et éliminer progressivement l’aspect communautariste lié à cette religion.
Si une réforme doit voir le jour pour un véritable et paisible islam de France, l’abdication devant l’islamisme et les innombrables dérives constitutives à ce culte devra être anéantie par la loi, et non par l’édification d’un nouveau pôle clérical consensuel à l’échelle nationale.
Musulman rationaliste, engagé et laïc, Mohammed Guerroumi, nommé en 2016 Délégué régional à l’instance nationale de dialogue avec l’islam, est très impliqué dans le dialogue interreligieux. Il fut signataire du « Manifeste contre le nouvel antisémitisme ».
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