Il est 1 heure 41 du matin et depuis hier après-midi je tente de lutter contre ma vieille amie qui se moque de la distanciation sociale et est revenue me rendre visite en puissance, une mega migraine, impossible à secouer.
J’ai eu beau ces derniers temps me multiplier en tâches diverses, écouter de la musique, cuisiner, jardiner, écrire, réorganiser la maison par ordre alphabétique à l’endroit puis à l’envers, mon esprit est comme ces buissons de ronces desséchés que le vent du désert roule et tourneboule sans but précis inlassablement…
C’est la migraine de la peur , de l’outrage, de l’écœurement
C’est la migraine de la peur , de l’outrage, de l’écœurement.
De la peur que les États-Unis deviennent comme le Venezuela en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Chaque siècle produit une peur différente. Ce n’est pas la peur de mes parents en Pologne en 1939. C’est la peur que le radicalisme, l’ignorance crasse, les promesses électoralistes creuses et la propagande outrancière et mensongère changent la fibre, l’esprit et le cœur du pays. C’est la peur, au crépuscule d’une vie , de se retrouver pris au piège d’un système qui se met en place auquel on est totalement allergique et qui va à l’encontre de tout ce que l’on pense et de tous les fondements d’une société que l’on croyait établie et acquise pour toujours. Être angoissée d’être prise au piège aux USA est une aberration en soi…
De l’outrage car il ne se passe pas une journée sans que les évènement ne me fassent dire “ c’est incroyable!”. Tant de choses à peine imaginables se passent et se disent au quotidien, que si j’avais un dollar pour chacune, je serai vite millionnaire. En écrivant ces lignes, je me dois de faire attention et de maintenir une certaine vigilance car la liberté de penser et d’écrire a été sévèrement entaillée alors qu’elles étaient une garantie primordiale de notre constitution. La bien-pensance est devenue une épidémie bien plus perverse que le COVID et fait tout autant de victimes.
De l’écœurement car la société se désintègre sous nos yeux, sans que ce tsunami intellectuel trouve le moindre obstacle. La “ cancel culture” , la culture de l’annulation du passé est en train de faire table rase de tout en vrac et comme Attila autrefois, là où elle passe, rien ne repousse.
Une jeune mère de 24 ans vient d’être tuée aujourd’hui à Indianapolis par des manifestants de “ Black Life Matter” pour avoir osé dire que “ All lives matter”. Un couple à St Louis qui tentait de défendre avec leurs armes ( détenues légalement et comme la Constitution leur en donne le droit) leur maison contre des manifestants nombreux et qui menaçaient de prendre d’assaut leur propriété, se sont vus confisquer ces armes par les autorités qui bafouent outrageusement leur droit constitutionnel . Les autorités administratives de Seattle ont fait distribuer, à tous leurs employés BLANCS uniquement, une circulaire leur expliquant qu’ils devaient dorénavant cesser de penser à “ leurs privilèges de nantis blancs, de cesser de penser avec leur système de valeurs blanc et devaient faire un mea culpa et des actes de contrition de leur position de blancs dominants”. En gros on leur demande de s’excuser d’être nés blancs. Imaginez le tollé général si une telle circulaire était envoyée spécifiquement à des employés noirs.
Dérives, propagande, media biaisés, vendus…
Les dérives sont tellement nombreuses, la propagande tellement intense et sans répit, les médias sont tellement biaisés et vendus au parti démocrate qui s’est tellement radicalisé que l’ex union soviétique semblerait une démocratie à côté, que l’on se demande comment tout cela pourrait finir bien. Dire que je suis pessimiste est un euphémisme. On ne peut qu’espérer que tout cela aille encore pire jusqu’aux élections de Novembre pour provoquer un soubresaut salvateur chez les américains qui préservent encore un peu de bon sens et de patriotisme dans ce chaos nihiliste.
C’est dire que ma migraine n’est pas près de passer…
Que ceux qui se réjouissent que ça aille mal aux USA en pratiquant la “ Sschadenfreude” ne se réjouissent pas trop vite, ils sont les prochains…
Le racisme anti-blancs tue. Et le meurtre raciste de Jessica Doty Whitaker, tuée après avoir dit « All Lives matter » prouve s’il en était besoin le caractère raciste et criminel de ce qui se passe aujourd’hui.
Sur Instagram des suprémacistes Noirs américains se réjouissent du meurtre de Jessica Doty Whitaker. Ce n’est pas un fake : je l’ai vu de mes propres yeux. Il n’y a aucune limite à l’abjection dans ce monde.
États-Unis et France : deux situations assez similaires en somme. En lisant ce qu’écrit Martine Eckerling sur les USA, j’ai l’impression de lire un article sur la France contemporaine, et mon ressenti est le même que le sien.