Serge Hajdenberg. Ils sont partout

Décidément, que ce soit contre les israéliens ou contre les juifs de diaspora, il ne se passe guère de jours sans qu’il n’y ait un assassinat, un attentat, une tentative de meurtre et puis antisémitisme moderne exige, maintenant ce sont les réseaux dits sociaux qui prennent le relais car il faut donner des idées à ceux qui sont en manque et qui ont besoin d’être formés aux mauvaises manières.

De plus il y a ceux qui ont fait une profession lucrative de leur racisme anti-juif. Je n’aurais pas besoin de vous donner plus de détails lorsque je citerais des noms comme Alain Soral ou Dieudonné. L’un s’est enrichi en vendant des livres et des t’shirts, en donnant « des conférences » racistes à caractère particulier, l’autre en montant sur scène depuis des années de ville en ville et en faisant rire grassement des dizaines de milliers de « spectateurs » sur le dos des juifs exterminés pendant la shoah ou des banquiers internationaux exerçant à New York.

Bien entendu ces milliers de spectateurs bon connaisseurs de l’antisémitisme qui comprennent instantanément chaque sous-entendu et qui payaient pour leurs billets des prix qui permettaient à cette vedette de vivre très au-dessus de la moyenne nationale tout en se faisant passer pour une victime.

Mais auparavant ils avaient procréé et leurs descendants n’ont eu qu’un seul but : dépasser les idées de leurs papas et ce sont leurs rejetons que l’on voit, seuls ou en groupe, crier ou chanter « morts aux juifs » dans les rues de Paris et des grandes villes de France ou bien encore de Bruxelles. Enfin après des années de combat justice a été rendue contre l’un et l’autre. Mais un arbre vert et fleuri cache souvent un arbre pourri : au nom d’un certain type de liberté de manifester leur droit d’expression, ces voyous ont obtenu d’un tribunal français le droit à boycotter les produits israéliens et de hurler leur haine à l’entrée des supermarchés. Heureusement il y a encore des résistants parmi les patrons de la grande distribution.

Une dernière en date, à Gagny, ville de la banlieue de Paris, une femme de 84 ans vient d’être agressée dans sa maison. Cette femme avait une mezouza sur sa porte. Fort heureusement elle n’a pas été atteinte par le parpaing jeté à travers sa fenêtre. Sinon elle aurait pu rejoindre et allonger la liste des Roger Pinto, Sarah Halimi et Mireille Knoll.

Personne n’a manifesté pour elle, pas de passage sur les télés d’infos en continu, pas de comparaison avec d’autres victimes juives récentes qu’elles soient hollandaises, suédoises ou américaines. Pour la défendre aucun argent venu d’un émirat. 

Il est largement temps de nous réveiller, de nous battre sur tous les terrains légaux afin de ne pas laisser le droit de revenir dans les rues ceux qui aimeraient voir le retour en France du pétainisme ou encore mieux, créer une dhimmitude à la française.