Il aura fallu un article dans Libération pour apprendre que Tony di Martino, le Maire de la ville, reconnait avoir envoyé, il y a un an, un email anonyme à Gérard Larcher pour détruire la carrière de son opposant politique, Edouard Denouel, haut fonctionnaire au Sénat.
Jusque là, de la sale manigance politicienne et rien d’étonnant quand on connaît le personnage.
Mais c’est sur le fond que cette affaire est totalement révoltante.
Tony di Martino s’est fait passé pour un militant laïque dénonçant les soutiens indigénistes d’Edouard Denouel.
Dans l’email, rien ne manque. Tout est là, consciencieusement déroulé, car c’est un fait: Edouard Denouel soutient et est soutenu par les têtes de gondole du mouvement indigéniste et racialiste avec, en première ligne Youcef Brakni, porte parole du Comité Adama et Fatima Ouassak, co-fondatrice du Front de Mères.
Il suffit de lire l’article de Naëm Bestandji qui a interviewé la “source”, un ex-collaborateur du maire, pour comprendre que l’idée était également, si l’e mail s’ébruitait, d’accuser les militants laïques de ces basses manoeuvres.
Manipulation, mensonges et instrumentalisation de nos combats républicains et universalistes pour mieux garder le pouvoir.
Baron Noir n’a rien d’une fiction à Bagnolet et on aura poussé l’exercice jusqu’à garder la même couleur politique…
Le meilleur reste tout de même pour la fin…
Un an plus tard, Tony di Martino fait alliance avec Edouard Denouel et ouvre la grande porte de la gestion municipale aux tenants des mouvements qui jettent le chaos et le racisme assumé dans notre société.
Le dégoût l’emporte face à ces hommes politiques toujours prêts à s’essuyer les pieds sur notre République.
Espérons que ce dimanche les Bagnoletais sanctionneront lourdement le maire dans les urnes.
Extrait : Ces derniers jours, un article de presse a fait causer. Une parution dans le journal de la droite très dure, Valeurs actuelles. On apprend que lors du premier tour, le maire sortant a tenté de «ruiner» la carrière du candidat Denouel, jeune cadre de la fonction publique. Comment ? Il aurait envoyé des courriers à son employeur pour lui dire que le jeune homme traînait avec des islamistes. Il cite les noms de militants antiracistes (Youcef Brakni, Madjid Messaoudene et Taha Bouhafs). Le malaise : des accusations lourdes lors du premier tour avant de faire alliance au second. Pas malin.
La concurrence en profite pour pointer du doigt les «incohérences». Le socialiste Tony Di Martino s’explique avec Edouard Denouel et ses colistiers. Il reconnaît son erreur et s’excuse.”
Article de Naem Bestandji:
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