« L’imposteur est un homme qui essaye d’acquérir un pouvoir sur une fraction plus ou moins étendue de l’humanité en lui imposant un mensonge, ou un système de mensonges. Il en tire divers avantages d’orgueil ou d’intérêt. Cela peut aller de l’exploitation de quelques naïfs, à celle de peuples entiers« , écrivait Jules Romains en 1944 dans Retrouver la foi. On voit à quels imposteurs il pensait en cette fin de la deuxième guerre mondiale.
Mais voici revenu le temps des imposteurs. Leur technique est toujours la même : « Cette technique a pour objet de frapper l’imagination de la foule et de la mettre en état de réceptivité mentale. »
Toute l’œuvre des Philosophes des Lumières au XVIIIème siècle a consisté à tenter de démasquer l’imposture. Leur illusion et celle d’un Victor Hugo plus tard ont été de croire qu’il suffisait d’instruire les peuples pour qu’ils ouvrent les yeux et restent vigilants face à l’imposture.
La connaissance à elle seule ne peut prémunir du poison de l’imposture
Hélas, l’histoire du XXème siècle a prouvé le contraire. Ce qui est survenu au sein du peuple le plus instruit de l’Europe -les Allemands- a bien montré que la connaissance à elle seule ne pouvait prémunir du poison de l’imposture.
Aujourd’hui, l’imposture a perfectionné ses moyens. Grâce aux outils modernes de diffusion et de communication, en s’emparant de médias complices et volontaires, au service d’intérêts dissimulés, ou involontaires et aveuglés par le relativisme et l’absence de conscience des enjeux et des pouvoirs en présence dans ce qui ressemble à une nouvelle forme de guerre, elle se met en ordre de marche, une fois de plus.
Voici revenu le temps des imposteurs. Tout a commencé avec « la Palestine »
Tout a commencé avec « la Palestine ». Mein Kampf est devenu un best-seller en Turquie et les Protocoles des Sages de Sion en Egypte et en Iran. Hitler et Goebbels ne sont pas morts. Leur théorie du complot juif refait surface. A Tel Aviv, les juifs auraient créé leur centre de commandement de « la domination talmudique mondiale ».
Mais Hitler revit aussi à travers un nouveau racialisme qui remet au goût du jour, à sa façon, la hiérarchie des races. Les blancs bénéficient de leur privilège blanc, indûment et ce privilège doit leur être arraché. Surtout, ces blancs obéissent à leurs maîtres, ces Juifs qui disposent des manettes du pouvoir et sont à l’origine de toutes les guerres qui empêchent l’humanité de connaître enfin la paix. Noirs américains, africains, musulmans sont les victimes d’un impérialisme et d’un racisme qui a mis en esclavage, colonisé, exterminé.
La cause palestinienne sert de modèle : des enfants, des vieillards, des femmes sans défense abattus par la soldatesque hébreue et de l’autre côté une armée de misérables qui n’ont que des frondes et des pierres pour livrer un combat désespéré pour leur libération. La police américaine assassine les noirs. L’armée israélienne martyrise les palestiniens. George Floyd, Adama Traore, Ahed Tamimi deviennent des symboles de l’oppression.
Une stratégie bien au point
Depuis toujours, les véritables génocidaires ont eu besoin d’inventer de telles fables qui contiennent toujours des éléments de réalité : révolutionnaires de la Terreur et leur loi des suspects, allemands victimes à la fois du capitalisme et du bolchevisme juifs tous deux, hutus du Rwanda et leurs « maîtres » tutsis, communistes staliniens et leurs koulaks, riches propriétaires et affameurs des prolétaires misérables des villes russes, maoïstes de la révolution culturelle et leurs bourgeois, Pol Pot et ses intellectuels cambodgiens… Les activistes qui manipulent les masses savent ce qu’ils font et ce qu’ils veulent : se mettre à la place de ceux qui ont le pouvoir suprême. A cet effet, ils manient les émotions collectives et donnent à voir la réalité des injustices et des inégalités. Ils font rêver à la suppression de tous les privilèges et à l’avènement d’un âge d’or pour les déshérités. Ils jettent en pâture les « dominateurs » à la vindicte des peuples et ceux-là, affolés légitimement par les crises et les changements brutaux qui les broient, abandonnés par des dirigeants corrompus, indifférents ou incompétents, n’écoutent plus la voix de la raison qui pourrait orienter vers les transformations nécessaires de leur sort et, au contraire, vont se livrer tête baissée à de nouvelles dictatures.
Ce fut aussi la stratégie utilisée par Robert Mugabe pour mener une véritable politique d’épuration ethnique contre les Blancs, l’une des plus violentes de l’époque contemporaine. Ce qui rend possible ces impostures et ces manipulations c’est l’incroyable inculture et la déficience intellectuelle qui caractérise cette époque : pour croire aux délires racistes des indigenistes véhiculés par la presse et les réseaux sociaux voire certains milieux universitaires , il faut être aussi inculte et inepte que pour croire en la « théorie de la terre plate ». Il faut ajouter à cela un facteur psychopathologique : le syndrome de Stockolm de certains Blancs européens qui utilisent le mot « racisé » et plus généralement se comportent en victimes consentantes. C’est à cela qu’on reconnaît qu’une société arrive en fin de course : lorsqu’elle tolère voire encourage ceux-là mêmes qui veulent la détruire. Conclusion : Game over pour une grande partie du monde occidental.