Mustapha Amarouche. Un an de prison ferme pour Amira Bouraoui: ses idées demeureront!

Amira Bouraoui

 Amira Bouraoui, gynécologue, militante de la démocratie est condamnée à un an de prison ferme. Au  delà de sa souffrance personnelle et celle de ses enfants orphelins de sa présence, il y a cette intolérable atteinte à la pensée et à la libre expression.

Terre des Femmes

Cette terre algérienne est ‘Terre des femmes’, elle  est pavée de noms de toutes celles qui, depuis des millénaires, ont participé ou conduit la résistance aux invasions. Kahena, Fadhma N’soumer, Zoulikha Oudai, Hania El Hourra,  Djamila Bouhired, Hassiba Ben Bouali, Zohra Drif et tant d’autres ont laissé leurs noms à la postérité.

Depuis l’indépendance, d’autres femmes ont pris le relais pour dire non à l’oppression, non à la pensée unique,  non à l’islam politique qui ambitionnait de faire disparaître l’Algérie en tant que nation et société pour installer la charia islamique. Quels que soient leurs itinéraires personnels, ces héroïnes ont milité et continuent de le faire.

Louiza Hanoune, Nouria Benghabrit, Khalida Toumi, Leila Aslaoui, Zoubida Assoul et beaucoup  d’autres ont apporté leur énergie à la lutte pour le meilleur.

À l’heure des réseaux sociaux, on se rend compte à quel point les femmes sont plus courageuses, plus déterminées, plus engagées dans les combats pour la démocratie et la liberté, toutes les libertés. Le cœur du mouvement populaire, le Hirak, est féminin. Elles s’expriment en poésie, en textes percutants, en littérature, en analyses fines et pertinentes, en courage et en lumière.

On peut mettre une femme en prison, mais ses idées demeurent libres.

PS: ‘Terre des femmes’   est le titre d’un roman de Nassira Belloula.

Mustapha Amarouche

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