Raphaël Nisand – De Dijon à Stuttgart c’est la démocratie qu’on attaque

Les démocraties occidentales sont confrontées à un mal endémique qui se montre de plus en plus obsédant et dangereux au fil du temps. Des bandes de trafiquants de stupéfiants s’emparent de quartiers entiers et n’hésitent pas à mettre des villes à sac au cours de colossales émeutes que la police ne peut contenir. C’est ce qui vient de se passer dans la nuit du 20 au 21 juin à Stuttgart en Allemagne où à la suite d’un contrôle de police concernant un trafiquant environ 500 émeutiers ont cassé l’une des principales artères commerciales de la ville et blessé plusieurs dizaines de policiers devant une population médusée.

Les violences ont éclaté à la suite d’un contrôle de police vers minuit pour une affaire de stupéfiant. Reporters/DPA

Les trafiquants se font livrer de grosses quantités de stupéfiants venus directement des zones de production du hashich en Afrique du nord ou par des revendeurs à Amsterdam. Des go fast ,voitures rapides précédées de voitures de reconnaissance sillonnent l’Europe en livrant dans chaque ville des quantités de stupéfiants qui créent une véritable économie souterraine tenue par des mafias.

En Allemagne, l’affaire de Stuttgart risque de faire remonter l’extrême droite.

Le quartier des Grésilles de la capitale bourguignonne a été le théâtre de violences. Photo LBP/Vincent LINDENEHER

La France, touchée par le même phénomène la même semaine dans un quartier de Dijon, lors d’affrontements entre des centaines de tchétchènes venus de toute l’Europe et des trafiquants locaux a défrayé la chronique.
L’inénarrable M Mélenchon a même osé demander l’expulsion des demandeurs d’asile tchétchènes ayant participé à ces violences et il a demandé plus de renseignement intérieur sur les « demandeurs d’asile venant de zones de guerre ». Une fois de plus les extrêmes se rejoignent. Car qu’est ce que le droit d’asile ? Le droit d’asile c’est précisément pour les pays signataires des conventions internationales le fait d’accueillir des populations menacées par la guerre. C’est aussi et toujours ce même droit d’asile qui est questionné après l’agression qui a fait 3 morts et plusieurs blessés ce même 21 juin en Angleterre à Reading près de Londres.

Là c’est un demandeur d’asile libyen qui a semé la terreur et commis un massacre dans un parc.

On peut être partagé sur l’analyse de ces évènements concomitants dans toute l’Europe.

Sont-ce de simples faits divers faisant des victimes collatérales ou faut-il y voir une faille dans la sécurité des démocraties ?

Quelles limites fixer au droit d’asile ?

Ce qui est certain c’est que de tels évènements font d’innocentes victimes et créent une insécurité susceptible de déstabiliser nos démocraties. En France il ne se passe plus de semaine sans que des règlements de compte ne fassent disparaitre des jeunes gens dans des conditions tragiques à Marseille, Grenoble, en banlieue parisienne ou encore en Corse.

Après les éprouvantes manifestations des gilets jaunes et la relance du débat sur ce que certains appellent les violences policières, la sécurité redevient un enjeu majeur. La question est simple. Qu’est-ce qu’une démocratie sans sécurité ? La réponse est aussi simple. Il n’y aura pas de démocratie sans un ordre juste.

C’est à cette alchimie que l’Europe doit s’atteler au plus vite.

Raphaël Nisand.
Chroniqueur sur Radio Judaïca Strasbourg

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