La question est simple : devions-nous, en France, nous mêler d’une affaire de racisme policier aux Etats Unis d’Amérique ?
Les Américains n’ont évidemment jamais réglé leur problème de racisme anti-noir issu de l’esclavage et de la ségrégation, et l’arrivée de Trump a banalisé la parole et les actes racistes. N’oublions pas que le Civil Rights Act, c’était hier, pas avant-hier : en 1968.
La France, quant à elle, n’a pas davantage réglé ses problèmes de culpabilité d’ancienne puissance coloniale qu’elle n’a réglé son absence de culpabilité concernant son passé Vichyste, malgré les déclarations de Jacques Chirac en 1995. Emmanuel Macron, déclarant que le colonialisme était un crime contre l’humanité, n’a fait qu’attiser les extrêmes…
Au lieu de tout mettre en oeuvre pour améliorer les conditions de vie dans ces banlieues où vivent anciens et nouveaux immigrés venant généralement de ces pays anciennement colonisés, la France se complaît dans la culpabilité et s’autoflagelle aujourd’hui en donnant la parole aux descendants de colonisés, lumpen-prolétarisés, récupérés par des mouvements politiques radicaux, religieux ou racialistes ou les deux, escortés par toute la France anti-système de gauche. Et pro-palestinienne, naturellement. Car les anti-systèmes de gauche sont pro-palestiniens. Y compris les écolos… Cherchez l’erreur, le rapport… Ils existent, rapport et explications, mais ça n’est pas l’objet de ce papier.
En tout cas : oui. le dénominateur commun, le bouc émissaire, ne change guère… J’ai écrit ces derniers mots il y a quelques jours, avant la manifestation de samedi, venue malheureusement les confirmer.
Nos dirigeants, beaucoup trop légers idéologiquement, beaucoup trop clientélistes aussi, apeurés et craignant les rébellions, pensent qu’ils vont les éviter en donnant raison aux rebelles, en faisant mine de les comprendre, et préfèrent se laisser emporter par l’émotion, c’est le terme employé par Christophe Castaner pour justifier la dérogation à l’art. 3 du Décret du 31 mai 2020, en autorisant les manifestations en période de pandémie.
Ils sacrifient l’image d’un corps d’état, la Police, comme si celle-ci n’avait pas assez souffert pendant tous ces samedis de Gilets Jaunes, et comme si nous n’avions pas besoin, plus que jamais, de sécurité.
Alors que l’assassinat de George Floyd relève de la pure horreur raciste et qu’il est normal que le monde entier s’en émeuve, fallait-il laisser s’exprimer une parole grandement ignorante de l’histoire des Etats Unis, du fonctionnement de la police américaine (fédérale et non nationale), du contexte violent où le port d’armes est libre ? Une parole ignorante et manichéenne. Et dont la victimisation est proportionnelle à la lâcheté de nos gouvernants. Les violences policières en France, qui évidemment ne devraient pas être, sont-elles comparables à celles qui ont lieu aux U.S. ? Voir à ce propos l’interview d’Amine El-Khatmi dans Le Point le 04/06 :
Fallait-il laisser bafouer l’indépendance de la justice en laissant l’affaire Traoré devenir l’équivalent du meurtre de George Floyd ?
Comment le Président de la République, normalement garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire (art. 64 de la Constitution), a-t-il pu demander à la Garde des Sceaux de se pencher sur l’affaire Traoré ?
Comment Mario Stasi, Président de la Licra et lui-même avocat, a-t-il pu déclarer sur RTL à Yves Calvi, que le problème avec l’affaire Traoré c’était que la Justice était vraiment très lente ? Mario Stasi qui s’est tu, le 19 décembre 2019, au sujet d’une autre affaire, sous prétexte qu’elle avait été jugée : le meurtre de Sarah Halimi…
Quels que soient les tenants et aboutissants de l’affaire Traoré, un juge en est chargé, ni le Président de la République ni la Garde des Sceaux ne peuvent aujourd’hui s’en mêler.
La démagogie atteint son paroxysme avec l’invitation faite par le Président de la République à Assa Traoré, conviée sur tous les plateaux TV. Alors qu’on laisse se faire traiter de vendus, de noirs ou d’arabes de service les policiers, personnalités politiques noirs et arabes qui ont su ne pas louper l’ascenseur social… Assa Traoré comme hier Leonarda…
Il y a le lâchage par le Ministre de l’Intérieur des Forces de police (il a prétendu être derrière elles, tous les commentateurs lui ont fait remarquer que sa place était devant..), qui les amène à descendre dans la rue, et il y a le sujet du racisme. En France. Contentons-nous de balayer devant notre porte.
Le racisme est une réalité en France, il s’exerce en effet contre les noirs, contre les asiatiques, mais pas seulement – des gamins dans les écoles pleurent encore car ils se sont fait traiter de portugais – et l’antisémitisme augmente à vue d’oeil.
Il n’y a cependant pas, on ne le dira jamais assez, de racisme d’état. Les discriminations à l’embauche et au logement sont le fait d’entreprises ou de particuliers – alors que la loi les interdit – mais on a eu et on a des ministres et des personnalités politiques noires et/ou arabes. En revanche, le racisme intra-communautaire ne cesse d’augmenter.
Concernant le racisme anti-noir en Europe, voir l’art. d’Ouest France ci-dessous:
Les mouvements racialistes et décoloniaux qui ont récupéré les affaires Floyd et Traoré, faisant de l’ombre aux personnes sincèrement révoltées par les crimes racistes, sont justement les nouvelles forces racistes et antisémites, stimulant le racisme intra-communautaire sur des bases souvent religieuses.
Black life matters résonne et a un sens aux Etats Unis, au pays des suprématistes blancs et du Ku Klux Klan. Un homme noir qui meurt, c’est l’affaire de tous, a-t-on traduit en France.
Un homme (tout court) qui meurt sous les coups de policiers, est l’affaire de tous.
De même qu’une dame âgée juive massacrée est l’affaire de tous et pas seulement de la communauté juive, on a su le dire.
Alors, désolée d’être stupéfiée par ces allégations : la vie qui compte serait une affaire de couleur de peau ? Est-ce à dire que si le délinquant assassiné par un policier américain n’avait pas été noir (je ne dis pas : avait été blanc car ces références aux couleurs de peau relèvent pareillement de l’assignation, dont parle si bien Tania de Montaigne), on n’en parlerait déjà plus ?
Derrière la référence à la couleur de peau se cache toujours le racisme. Et les racialistes, les Rokaya Diallo et consorts, qui dénoncent le métissage, organisent des manifestations racisées et considèrent qu’une femme noire violée par un noir n’a pas à porter plainte, ne savent que faire référence à la couleur de peau.
Black is not beautiful de même que White is not beautiful. Une soi-disant population qui utilise des critères ethniques et/ou de couleur de peau pour s’en prendre à une autre, est raciste. Babtou est un terme raciste, désigner par blanc tous ceux qui ne sont pas noirs mais également tous ceux qui ne sont pas musulmans font partie des nouveaux outils d’assignation. Et l’assignation, qui par nature divise et hiérarchise, est raciste. On est très loin des revendications d’égalité et de suppression des discriminations.
Comme le fait remarquer également Tania de Montaigne, la référence à la couleur de peau frise l’absurdité. Personne n’a jamais été jaune (sauf malade du foie…), ni rouge, ni même noir ou blanc. Alors marron, beige ? Pire : de quelle couleur est un musulman ? Puisqu’il semblerait qu’on ait une couleur en fonction de sa religion.
Le concept de race, disparu de la Constitution française en 2013, est relancé de même qu’est bafoué le concept de laïcité, tout ça est dans l’air du temps. Il est facile de faire lever des populations défavorisées avec des idées revanchardes et victimaires.
Quant aux décoloniaux, qui détruisent et profanent des statues aux Antilles, en Belgique et en Angleterre, dont celles de Churchill et Victor Schoelcher qui s’est particulièrement battu contre l’esclavage, savent-ils, en tant qu’enfants de colonisés et descendants d’esclaves, que les principaux pays esclavagistes ont été et sont toujours (cf la vente de migrants en Libye etc, etc) arabo-musulmans (lire Le génocide voilé de Tidiane N’Diaye) ?
Récupération par ces indigénistes qui prétendent lutter contre le racisme, alors qu’ils sont soutenus par les pires racistes et antisémites (dont le PIR, justement…) : Soral, Dieudonné et les Frères Musulmans, jamais très loin, planqués sous l’enseigne du CCIF qui voudrait concurrencer le CRIF… Récupération ou pas, car qui trouve-t-on dans le Comité Adama, lui aussi invité sur les plateaux TV ? Youcef Brakni que je vous laisse découvrir ci-dessous…
Donc on ne parlera pas de récupération. Encore moins, comme l’a fait France 2, d’une manifestation pacifiste perturbée car des groupuscules de casseurs. Il y a, à la base, un Comité Adama très marqué politiquement, belle soupe indigéno-racialo-islamiste, et à sa suite toute une foule se croyant de gauche, approuvée par Mélenchon, et, pas très loin : Génération Identitaire : Tout ce petit monde s’entend très bien.
Pendant le confinement, terrifié par l’idée de voir sortir les délinquants profiter de l’absence de police et enflammer certaines banlieues, le Ministre de l’Intérieur a étouffé les affaires qui n’ont pas manqué de survenir, leur trouvant une bonne excuse : le traumatisme du confinement. On est allé jusqu’à utiliser ce prétexte pour justifier l’attaque d’un islamiste qui a égorgé deux personnes et en a blessé plusieurs. On n’en a pas cru nos oreilles…
Non seulement le Ministre de l’Intérieur abandonne la police, mais il banalise le crime.
Cette affaire, hautement inflammable, est non seulement une preuve de plus de l’abandon par le pouvoir de ses fonctions régaliennes, mais également un encouragement démagogique et populiste aux tendances antisystème déjà bien à l’oeuvre en France. Nos dirigeants se rangent du côté des anti-systèmes ! C’est le comble ! Pas très loin de la déclaration de François Hollande dont le principal ennemi était … la finance !
On le voyait venir, ce climat d’émeutes, de début de guerilla. Avec la comparaison délétère du contexte français avec le contexte américain, surgit une sorte d’avorton idéologique du mouvement des Gilets Jaunes, dont l’ambition ultime serait de finir de liquider la police.
Le résultat inévitable d’une politique de culpabilité dénuée d’idéologie, tant de la part des gouvernements successifs que de la part des principales associations censées lutter contre le racisme et l’antisémitisme, dont les coeurs de cible ne sont que l’extrême-droite et le racisme anti-noir.
L’antisémitisme, c’est pour le CRIF. L’antisionisme ? on ne va quand même pas parler d’Israël ! Pendant ce temps, d’autres en parlent…
Bien sûr qu’il y a des violences policières en France, bien sûr qu’il y a des membres de l’extrême-droite dans la police en France, comment Christophe Castaner a-t-il pu manquer à ce point de perspicacité pour faire comme si ça n’était pas le cas et aller naïvement encourager à poser un genou à terre contre Trump avec les anti-système ? Un gouvernement anti-système qui regarde tous les fondements de la démocratie, de la République, voire de notre civilisation, être attaqués un à un.
Le texte serait plus complet s’il n’éludait pas les agressions et crimes racistes commis contre des Blancs en France (ils sont plus nombreux ailleurs, y compris aux USA). De nombreux enfants ou ados blancs on subi ou subissent des injures ou des agressions racistes à l’école (la LICRA dans un rare élan de lucidité y a même consacré un article), au point de devoir parfois déménager. Mais il y a un cas qui dépasse tout (source fiable LE Parisien) : celui d’une jeune femme ayant été violée et torturée par 4 individus parce qu’elle était blanche, crime raciste barbare dont le juge n’a pas retenu le caractère raciste (pourtant totalement avéré) pour raisons politiques. TJ pourrait d’ailleurs a l’occasion rappeler les circonstances de ce drame effroyable, qui s’est deroulé à Evry en 2014 dans une morne indifférence de la société française, qui annonçait son indifférence face à l’affaire Sarah Halimi 3 ans plus tard.
Par contre le terme “racialiste” n’est-il pas un euphémisme à la mode ? Ne faudrait-il pas mieux dire “raciste” (puiqu’il s’agit bien de cela !) ?
Ne pas confondre “race” et “couleur de peau”. Les “races” n’existent pas mais on désigne bien une personne par sa couleur de peau ou/et sa religion pour expliquer le motif raciste d’une agression ou d’un crime du point de vue de la ou des victimes comme de celui du ou des bourreaux. La couleur de peau comme la couleur de cheveux ou des yeux est un fait, par contre elle ne dit rien sur ce que nous sommes en tant que personne, parce que les “races” n’existent pas.
Cet article mérite les réserves suivantes :
1) « Le racisme est une réalité en France, il s’exerce en effet contre les noirs, contre les asiatiques… ».
NON. Les asiatiques (chinois, vietnamiens, cambodgiens, laotiens…) démontrent l’inanité du racolage larmoyant, violent et tonitruant des victimocrates habituels, noirs et/ou arabo-musulmans.
Les asiatiques dont la première génération est arrivée en France dans un dénuement total et travaillait seize heures par jour pour que leurs enfants puissent faire des études solides.
Eux dont la troisième génération, les jeunes adultes actuels, est bardée de diplômes et présente aux sommets de toutes les pyramides.
Le tout sans manifester ni revendiquer ni casser flics et abribus ni fissurer le socle fondateur de leur pays d’accueil.
Le tout en s’appuyant sur leur civilisation d’origine, au moins aussi vieille que la nôtre.
2) « Il est facile de faire lever des populations défavorisées avec des idées revanchardes et victimaires. »
Oui, d’autant que l’ADN français est propice à ça avec le virus révolutionnaire qui le ronge.
Quoi de plus revanchard et victimaire et agressif et sanguinaire et finalement suicidaire que le couplet « ces féroces soldats…viennent jusque dans vos bras égorger vos fils, vos compagnes…Qu’un sang impur abreuve nos sillons ! »
Battre sa coulpe sur la poitrine d’autrui, de préférence vêtu d’un gilet jaune, est le sport national français. Rien n’est jamais de notre faute.
C’est la Marseillaise qui le dit depuis longtemps. Il n’existe AUCUN autre hymne national à convoyer le même message puérile et irresponsable.
3) « Bien sûr qu’il y a des violences policières en France ».
NON. Il y a, partout, des individus violents ; l’institution ne l’est pas.
Sous réserve de savoir que l’Etat, comme chaque Etat, s’octroie le monopole de la violence dite « légitime » sans laquelle son existence est mise en péril, ouvrant la voie au chaos, à la guerre civile et in fine à la tyrannie.
Il faut savoir ce que l’on veut.
4) Et puis il y a le titre : « Ce gouvernement qui regarde les fondements de la démocratie, de la République, de notre civilisation, être attaqués un à un ».
Pourquoi « ce » gouvernement ? Et pas tous les précédents qui ne faisaient certes pas mieux ?
C’est devenu une obligation : quel que soit le sujet, tout article se doit de commencer par une critique de Trump responsable de tout. Faut-il rappeler que Black lives matter a été créé sous la presidence d’Obama à la suite de violences contre les afroamericains….