RACISME! VIRUS!
FAISONS LE POINT.
Alors que les manifestations se multiplient en France contre le racisme et les violences policières, la réaction d’Emmanuel Macron se fait toujours attendre.
Si son ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a réagi lundi avec plusieurs annonces concernant la police, sa prise de parole a été très tardive.
Les rassemblements en mémoire de George Floyd se déroulent en France sous haute tension.
Ce sera un nouveau défi pour les forces de l’ordre, (un défi sanitaire aussi, bien sûr, avec ces milliers de manifestants ; mais depuis la semaine dernière, on a l’impression que ce n’est même plus un sujet, passons…).
En tout cas, le moindre incident lors de ces manifestations risque d’être utilisé au centuple.
Car, il ne faut pas être naïf, ces mouvements de protestation contre les violences policières et le racisme sont très structurés, et pour certains très politisés, bien sûr.
En tout cas, Christophe Castaner a averti la police : aucune forme de racisme ne doit plus être tolérée.
Non pas que la situation aux Etats-Unis soit le moins du monde comparable avec ce qui se passe dans la police en France,
La violence de la société n’est pas la même,
la violence dans et contre la police n’est pas la même, et le racisme de la société française n’a rien à voir avec la trace historique du racisme dans la société américaine.
Toute tentative d’importation et d’amalgame entre la mort atroce de George Floyd à Minneapolis et ce qui peut se produire parfois en France est vraiment inapproprié.
Mais trop de temps s’est écoulé entre le déclenchement de l’affaire, aux Etats-Unis, et la réaction du gouvernement en France.
En particulier, Emmanuel Macron ne s’est pas exprimé publiquement. Mais il a demandé au gouvernement de se saisir du sujet.
Se cache-t-il derrière son petit doigt? Ce qui traduit une forme d’embarras.
Il faut dire que le dosage est assez délicat.
Plus la prise de parole du politique est forte et vient de haut, et plus elle peut donner le sentiment qu’il y a un sujet de racisme de la police en France.
A l’inverse, ne pas en parler, ne pas envoyer de signal politique, c’était laisser le mouvement de protestation se développer et prospérer en dénonçant l’indifférence des pouvoirs publics à cette cause.
En fait, Christophe Castaner aurait dû s’exprimer très vite, pour protéger l’échelon supérieur, en l’occurrence Emmanuel Macron.
Cela aurait aussi évité que se développe un sentiment diffus, dans une partie de la population, que les forces de l’ordre ont une déontologie à géométrie variable.
Beaucoup d’observateurs disent craindre une jonction des manifestants avec les Gilets jaunes.
En effet, on a vu un de leurs leaders, la semaine dernière, parmi les milliers de gens massés au pied du Palais de Justice.
Mais les mêmes craintes d’amalgame avaient été exprimées par les mêmes observateurs au moment de la réforme de la SNCF, puis de celle des retraites, sans oublier les petits départs de feu réguliers dans l’éducation et les universités.
Mais à mon sens, le vrai danger n’est pas là.
Il est dans le climat social, dans les suites sociales de la crise économique, due au coronavirus.
C’est à l’automne que cette vague-là déferlera.
On ne sait pas si elle générera de la colère ou de l’abattement, mais en attendant, et à toutes fins utiles, le gouvernement a tout intérêt à préserver, à protéger et à ménager sa police.
Et maintenant? Enquête sur la gestion du virus?
Après l’affaire du sang contaminé ou de la vache folle, c’est la gestion d’une autre crise sanitaire qui fera l’objet d’une enquête préliminaire.
Saisi de nombreuses plaintes depuis plusieurs semaines, le Parquet de Paris a décidé de se pencher sur le sujet.
Mais cela risque de durer un certain temps.
Le Parquet de Paris a donc ouvert une enquête préliminaire sur la gestion de la crise sanitaire.
Alors que le confinement n’est pas totalement levé, et que le virus, même faiblement, circule encore.
Ce n’est pas la première fois que des plaintes au civil ou au pénal visent la gestion d’une crise sanitaire, mais c’est la première fois que la justice se met en mouvement pendant la crise.
Et c’est la première fois aussi qu’il y a autant de plaintes, avec pour certaines un but transparent : faire nombre, pour faire pression.
Une bonne partie sont politisées. Bien sûr, certaines démarches sont le fait de malades ou de proches de personnes infectées qui ont envie de demander des comptes au système, qui ont envie que soient révélées les failles, ne serait-ce que pour servir de leçon, à l’avenir, pour d’autres tragédies de la même espèce.
Confondre la justice avec un distributeur automatique
Mais le format d’une grande partie des autres plaintes sur lesquelles va enquêter le Parquet de Paris dit tout de l’intention réelle de leurs auteurs : elles sont prémâchées, sur un site internet, à l’américaine.
Il suffit de signer, un peu comme une pétition. C’est confondre la justice avec un distributeur automatique.
Il y a deux mois, il y avait déjà une vingtaine de plaintes.
Ces plaintes-là étaient déposées, non pas au pénal, mais contre des ministres et le chef de l’Etat.
Contre les décisionnaires politiques, donc, devant la Cour de justice de la République, qui est la seule compétente pour juger des élus et des membres de l’exécutif dans l’exercice de leur mandat.
En deux mois, le nombre de ces plaintes a triplé. La plupart s’inspirent de l’exemple du sang contaminé.
Sauf que le contexte, cette fois, sera très différent.
A l’époque, il était reproché aux politiques d’avoir sciemment laissé circuler du sang contaminé, utilisé dans les transfusions.
Cette fois, difficile de voir où, par qui, et quand il y a eu des fautes intentionnelles. Des décisions, avec risques de mort, qui auraient été prises en connaissance de cause.
En tout cas, il y en a pour des années.
Avec de faibles chances d’aboutir.
La responsabilité d’un politique ou d’un haut-fonctionnaire ne peut être engagée que s’il y a faute qualifiée, pas seulement sur une négligence ou une imprudence.
Et puis surtout, les fautes éventuelles et leur gravité devront être évaluées en fonction des connaissances au moment des faits, pas au moment du jugement.
Ca paraît logique, et assez protecteur.
Une dernière remarque, à propos de justice et de l’Etat de droit : Christophe Castaner a déclaré mardi à propos des manifestations en soutien à Floyd-Traoré, que, bien sûr, les rassemblements de plus de dix personnes restaient interdits en France (et que donc la manifestation était illégale), mais qu’il ne les sanctionnerait pas parce que, dit-il, « l’émotion dépasse les règles juridiques« .
« Pourquoi tu dis pas que t’as le trouillometre à zéro? »
C’est autant consternant et aussi affligeant au regard du respect des règles de notre démocratie que le célèbre « vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaire« , phrase de sinistre mémoire au moment de la gauche triomphante de Mitterrand.
Une sorte de forfaiture, en V.
Et le racisme? A géométrie …
J’ai lu la presse, beaucoup!
J’ai écouté les radios, directs et podcasts.
Pour vous faire une idée:
-Val de Marne: 4 plaintes contre la police.
-Suicide d’un éboueur : la famille porte plainte.
Cerise GÂTÉE sur le gâteau: En Île de France, la pollution de l’air reprend son niveau d’avant confinement.
Encore plus fort: un tiers des habitants de Seine-Saint-Denis estiment avoir été discriminés sur leur origine ou la couleur de leur peau. ETC… ETC…
C’est une suite infinie de sujets qui parlent du racisme, de la discrimination raciale ou religieuse. Mais CHUUUT.
Personne ne prononce le mot JUIF.
Personne ne parle des appels au meurtre dans les mosquées.
On ne parle pas non plus des menaces de l’Iran envers Israël.
Silence:
C’est Mozart qu’on assassine.
Les Juifs? Ce peuple dit sûr de lui et dominateur? Il se défend seul.
Vous croyez?
NON! Ils déménagent en attendant que la racaille les rattrape.
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