Sarah Cattan. Policiers, ne déposez pas au sol ces menottes

Que des policiers de Minneapolis posent un genou au sol, pour se désolidariser clairement de l’acte abject du meurtrier de George Floyd et du comportement raciste de nombre de brebis galeuses usant et abusant de leur pouvoir et qui jamais, au grand jamais, n’auraient dû faire partie de ce corps de métier ou auraient dû en être radiés à la première incartade de ce type, Ô comme je le comprends.

Que tout un chacun s’y mît, en signe de quelque allégeance qui reviendrait à dire que tous et toutes, nous en étions, de ces êtres abjects, pose plus de questions.

Que la chose fût récupérée par la bien-pensance que l’on sait, les SOS Racisme qui se sont Ô combien de fois ridiculisés et se sont rendus méprisables par leurs manquements répétés, les people à indignation sélective et ceux en quête de médiatisation, la racaille de partout, tout cet assemblement à la Prévert mené par une nouvelle gourou à côté de laquelle la petite Greta est en somme peu de choses, non, non, et définitivement non.

Moi je me souviens de notre police durant les nuits de terreur islamiste, de ceux, héroïques, qui en périrent pour nous avoir protégés. Je me souviens de ceux tombés car ils étaient postés là, supposés, kalash à l’épaule, protéger une école juive ou quelque concert: Ahmed Merabet, Clarissa Jean-Philippe, pour ne citer qu’Eux.

je me souviens de ce couple qu’un salaud vint abattre en leur domicile.

Jean-Baptiste Salvaing, policier, et Jessica Schneider, agent administratif

Je me souviens du nombre de suicides.

Maggy Biskupski

Et ça n’est pas parce que je suis restée comme beaucoup interloquée, scandalisée par leur manière de traiter l’Affaire Ilan Halimi, ce n’est pas parce que jamais, au grand jamais, – et ce jusqu’à obtention claire d’une réponse satisfaisante -, je ne cesserai d’interroger leur non-assistance face au calvaire enduré par Sarah Halimi, que j’irais, comme il le faudrait aujourd’hui, me vautrer dans quelque généralisation et oublier Quels Ils sont, Ce qu’Ils font, nos Policiers, soumis à des injonctions paradoxales venues de leur hiérarchie, et c’est encore pourquoi je suis aux côtés de ceux-là qui, à Nice, Place Massena, hier, ont manifesté, écoeurés, déposant au sol les menottes supposées arrêter le contrevenant.

Nous voilà « rendus » à une situation extravagante et Ô combien questionnante.

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1 Comment

  1. Pas besoin de chercher loin pour comprendre le virage politique radical qui s’amorce dans la police, face à l’incompétence voir à la stupidité de son ministre de tutelle…

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