Trois affaires pénales occupent également mais inéquitablement les espaces judiciaires, politiques, sociaux et médiatiques. Trois crimes (deux en France: Sara Halimi & Adama Traoré) et un aux USA (Georges Floyd) conduisent malgré eux à des confusions habilement manipulées.
En France
Sarah Halimi
Elle est victime d’un crime antisémite avéré assorti de tortures, barbarie, et défenestration. Elle est morte sans l’assistance des témoins civils ni des policiers en proximité. L’affaire est en cour. Le caractère aggravant d’antisémitisme est déterminant. Sarah Halimi présentait tous les éléments d’une dame âgée, retraitée, à la vie paisible et généreuse à l’égard d’autrui y compris envers le criminel qui la connaissait comme voisin.
Adama Traoré
Il décède dans un cadre confus de contrôle de gendarmerie. Les violences de Traoré contre les gendarmes sont avérées. Celles des gendarmes contre Traoré sont suggérées. L’Accusation incrimine les gendarmes d’homicide et de racisme anti noir sans apporter preuve ni commencement de preuve.
La famille Traoré se distingue par des activités publiques antiracistes fondées sur la puissance et l’importance de l’identité et du racialisme dans la gestion des relations avec les autres communautés. Il s’agit d’une vue raciale assumée des relations humaines et qui comprend l’antiracisme comme modus operandi.
Aux Etats-Unis, à Minneapolis
Georges Floyd est victime d’un crime filmé commis lors d’une manifestation par un policier. Le caractère raciste anti noir est présenté par l’Accusation comme une évidence sociale, historique et politique organisée.
Les trois affaires procèdent par confusions internes, externes et réactives.
Confusions internes
Elles reposent sur l’assimilation entre preuve et interprétation.
*Sarah Halimi est violentée, torturée, frappée puis défenestrée par le criminel qui la connait d’assez près pour savoir qu’elle est juive. Il commet le crime en hurlant sa haine des juifs et en psalmodiant ds versets du Coran offensants pour les Juifs. Tel est l’état du dossier pénal en cour. Les conditions antisémites du crime de Sara Halimi sont démontrées.
*Dans le décès d’Adama Traoré, le caractère incriminant des gendarmes n’est pas prouvé, pas plus que ne l’est le caractère raciste. Les suppositions, affirmations, dénonciations du racisme des forces de l’Ordre en général et des gendarmes de l’affaire en particulier ne sauraient constituer quelque éléments de preuves de responsabilité dans le décès de Traoré.
*Au USA le crime raciste de Georges Floyd par un policier ne comporte aucun doute.
*Les faits sont les faits. Une suggestion, une interprétation ne sont pas des preuves.
Les français juifs victimes d’antisémitisme rencontrent de récurrentes difficultés à obtenir des magistrats la qualification d’antisémite de faits pourtant avérés.
Dans ces conditions, comment maquiller de racisme des faits qui n’en comportent pas? Le fait qu’un policier soit raciste ne prouve pas qu’il s’en prenne à des justifiables par racisme…à moins que des éléments racistes soient avérés lors des crimes examinés. Tel n’est pas le cas dénoncé.
Confusions externes
Elles tendent à calquer le décès d’Adam Traoré en France sur le crime subi par Floyd aux USA. Elles suivent immédiatement et adoptent en les imitant les effets sociaux et civils américains.
Pourtant, encore une fois, le caractère criminel du décès de Floyd est avéré, alors que le décès de Traoré ne l’est pas.
Confusions réactives
La violence, les manifestations, les adhésions publiques et privées, politiques et sociales de solidarité à l’égard de la famille Traoré en France sont argumentées par des propos publics antiracistes, racialistes et identitaires.
L’antiracisme est une nécessité nationale, publique et privée. Le racialisme et l’identitarisme se fondent sur l’explication raciale des relations humaines. Ils mixent la radicalisation des relations humaines à la défense antiraciste. Il s’agit d’une manipulation manifeste des idées, des concepts, des populations. Cette manipulation consiste à faire avancer le racialisme et l’identitarisme sous l’autorité de l’antiracisme. L’antiracisme est contraire à ces deux principes proches du fascisme historique.
Nous l’avons vu. Le crime de Sara Halimi est avéré antisémite. Celui de Georges Floyd est jusqu’à preuve du contraire, exempt de racisme. Le décès de Traoré n’est toujours pas démontré comme un crime raciste ou non.
Les rapprochements de faits à qualifications pénales distinctes (Traoré & Floyd) et aux circonstances différentes (Halimi & Traoré), l’assimilation pernicieuse de suggestions comme preuves, l’infiltration de principes anti-égalitaires sous couvert d’antiracisme constituent une manipulation des faits et de l’Opinion publique par des mouvements dont les réalité est contraire aux directives de toute démocratie.
La peur électorale des élus, celle de magistrats pour leurs sécurités personnelles, celle de l’Etat qui préfère souvent composer avec la Haine plutôt que risquer le chaos sont à prendre en compte dans les difficultés rencontrées à les résoudre.
La manipulation par confusion est un modus operandi vieux comme le monde.
Il convient de lutter contre le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, et toutes formes de ségrégations. Il convient d’extirper des forces de l’Ordre l’ensemble de ces fléaux. Feindre de croire en l’antiracisme de mouvements racialistes et identitaires réaffirment le racisme. Seule la lutte sans exception contre toutes les formes de racisme en toutes catégories professionnelles permettra d’en terminer avec les abus contre l’Existence des personnes.
Pierre Saba
Dans la newspeak ambiante, guerre = paix, liberté =esclavage et racisme = antiracisme. Les groupuscules indigénistes constituent factuellement une mouvance d’extrême droite suprémaciste : a côté de R. Diallo, même MLP ferait presque figure de hippie. Sos racisme est une association identitaire au fort racisme sous-jacent et ayant été créée par le PS (dont certains membres ou proches sont racistes et antisémites) dans un but uniquement politique : freiner le FN, parti lui-même raciste et identitaire. C’est ce que certains nomment la « tenaille identitaire » et sos racisme a d’ailleurs puissamment contribué à l’essor du FN : peut-être était-ce en fin de compte le but recherché.
La Licra n’est ni identitaire ni raciste mais sa vision de la société et du monde est totalement hors sol,d’où son action inefficace voire contreproductive. Elle est d’ailleurs tombée à pieds joints dans le piège tendu par la fachosphere indigéniste et ses relais médiatiques.
« A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. » 1984