Baltimore, avril 2015. Un homme, noir, Freddie Gray, meurt des suites de sa garde-à-vue. Chronique d’un racisme institutionnalisé, signe d’une société raciste dans son essence, dira-t-on, qui sera à l’origine d’émeutes qui mettront la ville à feu et à sang. Pourtant, le maire était une femme, noire; les deux principaux responsables de la police étaient noirs; la majorité du conseil municipal était noire; le procureur de l’Etat du Maryland en charge du dossier était noir; trois des six officiers de police accusés étaient noirs, et le juge en charge de l’affaire était aussi noir que l’attorney général des Etats-Unis (ministre de la Justice) Eric Holder (de 2009 à 2015) ou Loretta Lynch (de 2015 à 2017) et le Président Barack Santo Subito Obama…
Minneapolis, mai 2020. George Floyd, un délinquant, noir, meurt au cours d’une arrestation musclée conduite par quatre officiers de police, un blanc, un hispanique, un asiatique et un noir. Aussitôt, cette bavure, dont rien pour l’heure ne prouve le mobile raciste, n’est pas considérée comme une impardonnable injustice faite à une victime mais comme un tort fait à toute une communauté. Une analyse confortée par les édiles municipaux et reprise en chœur par l’ensemble des responsables du parti Démocrate, trop heureux, à quelques mois des élections de novembre prochain, d’alimenter avec la tragédie d’un homme mort pour rien le sempiternel procès en légitimité d’un président Trump coupable sans recours du crime de les avoir battus aux précédentes.
Résultat de cette impardonnable complaisance et de leur scandaleuse démission devant les émeutes et les pillages, le triomphe de l’anarchie et du nihilisme, des quartiers de cette cité Démocrate entièrement rasés puis, telle une traînée de poudre, des douzaines d’autres villes du pays dévastées par l’orgie de violence, Démocrates elles aussi pour la plupart (127 sur 140), des lieux de culte profanés et des policiers assassinés par des anarchistes et des fascistes qui posent à l’antifascisme ou par des racistes et des antisémites angélisés sous la bannière du Black Lives Matter. Le tout, dans le silence assourdissant des experts de la santé qui serinaient jusque là combien il était dangereux sinon criminel d’enfreindre les recommandations de distanciation physique, et quelques jours seulement après que les Démocrates et leurs fidèles porte-voix médiatiques accusaient les Républicains soucieux de rouvrir graduellement l’activité économique de leurs Etats sinistrés par la crise sanitaire, d’avoir du sang sur les mains…
Pourtant, le chef de la police de Minneapolis et le vice-président du conseil municipal sont noirs et le maire, Jacob Frey, dont dépendent les forces de police, est un Démocrate marqué très à gauche. Démocrates aussi, le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, les deux sénateurs de l’Etat, la représentante – noire – à la Chambre basse du Congrès Ilhan Omar elle-même politiquement proche de ses très gauchisantes consœurs Alexandria Ocasio Cortez et Rachida Tlaib, et de l’égérie de l’antisémitisme Linda Sarsour. Démocrate et noir lui aussi, le procureur général Keith Ellison, ancien vice-président de la Convention Nationale Démocrate et proche de Louis Farrakhan, le patron antisémite de Nation of Islam, et membre, comme Ilhan Omar, de la Chambre des représentants.
Mais, rien n’y fait, l’assassinat de George Floyd témoigne d’un racisme systémique, d’une culture raciste, d’une société américaine raciste dans son essence qui, pour expier sa faute originelle, aurait alors élu par deux fois un président noir qui aura eu, pendant huit ans, tout le pouvoir de combattre le virus du racisme “institutionnalisé”, et rien fait…
Dès lors, à genoux, tous! Et si quelqu’un s’aventure jamais à questionner ce commandement et, dans ce procès sans avocat de la société américaine, ne pose pas incontinent un genou à terre en signe de contrition et de reddition, c’est qu’il s’appelle Donald Trump ou qu’il est l’un de ces déplorables racistes qui a voté pour lui et incline à récidiver.
Et ce serait Trump et les Républicains qui divisent l’Amérique…
Mais, à cette aune, les Chrétiens, aujourd’hui de loin la communauté la plus persécutée au monde, ne se gagneraient-ils pas le droit de mettre le chaos dans tous ces pays comme l’Egypte ou la Turquie qui les condamnent du berceau à la tombe à raser les murs et vivre leur foi dans la terreur?
A cette aune-là, les Juifs ne seraient-ils pas légitimement fondés à mettre le feu à la France entière après les tueries de l’Hyper Casher de la Porte de Vincennes et de l’école Ozar Hatorah de Toulouse et les meurtres de Mireille Knoll ou de Sarah Halimi, dont l’assassin aura de surcroît été déclaré pénalement irresponsable?
Quand un officier de police blanc tue un noir, ce ne serait donc pas parce qu’une brebis galeuse est, peut-être, raciste mais le signe irréfutable que la police et, avec elle, la société toute entière, le sont, sûrement. Pourtant, quand un policier noir tue un blanc, ça n’aurait rien à voir avec le racisme. Et rien à voir non plus avec l’islam lorsqu’un musulman tue des innocents au cri de “Allah Akbar”. Se pourrait-il alors qu’un policier blanc qui assassine un délinquant noir parle plus pour la société toute entière que des racistes et antisémites noirs de Black Lives Matter ou des islamistes qui transforment des lieux de spectacle en boucheries ou qui tuent des enfants juifs et de vieilles dames juives? Parce qu’elle est majoritairement blanche et judéo-chrétienne et donc ontologiquement coupable? Il semble bien que l’injonction du “A genoux, tous!” réponde à la question…
Comparaison n’est pas raison, nous est-il désormais commandé de penser, le racisme et la discrimination ne blesseraient et ne tueraient que ceux privés de et du pouvoir, et les “blancs” – les Juifs surtout, comme chacun sait – ont tout, pouvoir et argent…
Racisme systémique incontestable et amalgame ici, frustration et colère légitimes et pas d’amalgame là?!
Retour à Minneapolis et au Minnesota, tremplin politique d’icônes “progressistes” telles que les sénateurs et anciens vice-présidents Hubert Humphrey et Walter Mondale, un Etat qui aura même échappé au très populaire Ronald Reagan et qui n’a plus voté Républicain depuis 1972. Et pourtant, de cette forteresse imprenable du “progressisme”, le gouverneur Waltz dira qu’il “faut impérativement traiter le racisme systémique si on veut vraiment assurer la justice, la paix et l’ordre pour tous les habitants de l’Etat”. Se peut-il alors que le “racisme systémique” ait réussi à pénétrer un Etat dominé pourtant par des Démocrates “progressistes” depuis des décennies? Se peut-il que ces élites prétendument éclairées qui dirigent depuis si longtemps l’Etat aient si misérablement échoué à prévenir sinon déraciner le racisme et qu’ils aient été, eux également, infecté par ce virus?
Et qu’il ne leur reste alors rien d’autre à faire que de mettre un genou à terre, se démettre et se soumettre…
http://www.cerclebengourion.be/podcasts/details/5ede6145010000833371c8ab/-cherchez-lerreur-s16-ep40
Isaac Franco, chroniqueur à Radio Judaïca Bruxelles – FM 90.2 les lundis de 17 à 18 heures (“Cherchez l’erreur“)
The new York Times, le Washington post et Rolling stone sont aujourd’hui des journaux ouvertement racistes (en plus d’être xénophobes) qui alimentent ce discours de haine et de division. Inutile de préciser que la majeure partie de la presse française leur ressemble de plus en plus. Extrême droitisation d’une grande partie des médias.