Pierre Saba – Le sens de l’Information sur RFI

La France officielle dispose pour l’Information destinée essentiellement à l’Etranger et accessoirement à l’Intérieur de deux canaux. L’un est télévisé (FRANCE 24), l’autre est radiodiffusé (Radio France Internationale- RFI), les deux sont numérisés.

Sur RFI, le 25 mai 2020, l’émission « Décryptage » diffusait un programme intitulé « Pourquoi ISRAËL veut annexer une nouvelle fois la CisJordanie ? ». Cette émission est audible sur le site web de RFI.

Le thème de l’émission portait sur l’étude de l’annexion par ISRAËL d’une bande territoriale reliant le lac de Tibériade à la Mer Morte.

Etaient invités à participer à l’émission Beligh NABLI, maître de conférence en Droit public à l’université de PARIS Est CRETEIL et Guilhem DELTEIL, correspondant permanent de RFI à JERUSALEM.

Tous les poncifs usuels en FRANCE et hostiles à ISRAËL y sont cosmétisés en arguments de Droit. La plupart étaient faux et / ou erronés. Le débat n’était pas contradictoire. Les deux invités soutenaient les mêmes thèses. Le débat était à charge contre l’Etat hébreu. L’argumentaire israélien n’était développé ni par les invités présents ni par un représentant israélien.

Plusieurs points sont à opposer une fois encore à la direction de RFI, à sa rédaction, aux responsables de l’émission « Décryptage » et aux deux intervenants préalablement cités.

1- Sur le plan politique

Ce plan d’annexion ne fait pas l’unanimité des citoyens israéliens. Les opposants craignent des répercussions démographiques, politiques, régionales et diplomatiques.

2- Sur le plan juridique

L’expression « éventualité d’une violation du Droit international » par Israël a été employée au début de l’émission.

C’est une habitude des adversaires d’ISRAËL de lui infliger des leçons de Droit international public (DIP) et de prétendre qu’il le viole régulièrement.

Rappelons ici à NABLI et consorts cette précision. Toute thèse de violation du DIP par ISRAËL relative à l’exploitation de territoires acquis à la suite d’agressions subies et gagnées contre un Etat agresseur et vaincu lui vaudrait un zéro éliminatoire en examen universitaire ou concours de grande école! C’est en effet conformément aux dispositions de DIP qu’ ISRAËL dispose en Droit des territoires ainsi acquis. Il s’agit de dispositions légales et réglementaires appliquées dans le monde entier et dans l’Histoire universelle. Ce qui est valable pour la France (ALSACE prise sur l’ALLEMAGNE vaincue en 1918) ou pour la BELGIQUE (cantons de l’Est pris sur l’ALLEMAGNE en 1945) ou pour les innombrables cas répertoriés et consultables à souhaits est également valable pour l’Etat hébreu.

Si la réglementation internationale ne devait pas s’appliquer à ISRAËL et à ISRAËL seul, ce serait une disposition ségrégationniste interdite par le DPI et la norme qui lui est supérieure, savoir la charte de l’ONU.

Si l’argumentaire à charge contre ISRAËL repose sur les décisions des conseil de sécurité, de l’assemblée générale, ou même des commissions de l’ONU, rappelons au maître de conférence comme à tous que les organismes de l’ONU ne constituent en aucun cas des organes chargés de rédiger le Droit ni des assemblées parlementaires. Ce sont des éléments de stratégie composés de diplomates et de représentants délégués par des Etats représentant leurs intérêts. Leurs dysfonctionnements et les paralysies par des Puissances non démocratiques et leurs alliés sont là pour l’attester chaque jour.

Quand bien même ces organes seraient autorisés à créer ou dire le Droit, de telles dispositions uniques, iniques, stigmatisantes seraient contraires au DIP et à la charte de l’ONU.

3- Sur le plan de l’Information

Le minimum de déontologie journalistique aspire à un débat contradictoire. Ce n’est pas le cas de l’émission examinée ici.

Mais d’autres manquements au devoir de l’Information sont à relever, tels que l’équité et l’égalité des parties et de leurs représentations thématiques ou personnelles.

L’affirmation d’inepties de DIP va de pair avec l’absence de contradictoire. Elle n’en n’est pas moins contraire à l’Information d’un public français et international.

4- Sur le plan de l’équation financière

Cette présentation juridique par et dans le cadre d’une émission de RFI est fallacieuse, inexacte et infondée. Elle constitue une violation de la déontologie professionnelle des journalistes et la neutralité du service public de l’audiovisuel français. Elle permet le développement de thèses contraires au DPI au lieu de les démonter. Elle heurte une partie de l’auditoire. Elle tend à tromper par de faux arguments l’ensemble des auditeurs.

RFI est une station de service public. Elle est financée sur le denier public. Dans ces conditions, le comportements des responsables la radio et de l’émission sont insupportables et indéfendables en termes de garantie du bon usage des fonds publics dont elle est l’émanation.

5- Sur le plan des réactions

Les charges infondées contre Israël, reposent dans cette émission « Décryptage » sur la base d’un Droit inexistant, tout en anticipant les faits!

Il s’agit en France notamment d’une habitude si récurrente qu’elle est devenue par la répétition comme une seconde peau de l’Etat hébreu. L’exemple ce cette émission est une goutte d’eau dans l’océan diffamatoire qui noircit la réputation d’Israël jour après jour. Les réactions rectificatives sont théoriquement et pratiquement possibles. Leurs absences ne peuvent que faciliter encore un peu plus les grossièretés émises contre Israël.

6- Sur la plan administratif

Quant au Conseil supérieur de l’Audiovisuel, si prompt à réagir dans d’innombrables circonstances relevant de ses responsabilités, s’agissant de l’équité de l’Information sur RFI comme sur d’autres stations relevant de sa compétence, dès qu’i s’agit du conflit israélo-palestinien, c’est le silence radio.

Les représentations idéologiques hostiles à ISRAËL constituent un élément majeur des développements de l’antisémitisme en FRANCE. La plupart des plaintes déposées, des témoignages de français juifs victimes de la haine antisémite, la plupart des crimes et délits commis contre eux se réfèrent à la haine éprouvée sur la base d’informations truquées et tronquées relatives à l’Etat hébreu.

Pierre Saba

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1 Comment

  1. On fait quoi à part dénoncer entre soi et sans que rien ne change? Pourquoi on ne porte pas plainte contre les responsables de ces mensonges, de cette propagande et anti sionisme institutionnalisé alors qu’il a été assimilé à l’antisémitisme par l’etat lui-même. Ç’est révoltant et encore plus de ne rien pouvoir faire au 21e siècle ! Les mensonges sur les Juifs continuent et ne s’arrêtent donc jamais et la Haine et les meurtres de Juifs aussi !

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