André Abramowicz. Le dernier mort…

André Abramowicz

Il y a une vingtaine d’années, une dame déjà âgée me racontait qu’elle avait caché son mari, juif, dans la cave pendant toute la guerre, dans sa maison de la villa Seurat. Puis les alliés sont entrés par la porte d’Orléans. Le mari, confiné depuis quatre ans, décida d’aller prendre l’air. Il alla prendre un verre au bistrot qui se trouvait à une cinquantaine de mètres à l’angle de la rue de la tombe Issoire. En sortant du café il fut aperçu par des soldats allemands qui servaient un nid de mitrailleuse à l’angle de la rue de la tombe Issoire et du boulevard Jourdan, soit environ à cinq cent mètres. Là où se trouve aujourd’hui le dépôt des bus. Ils le tirèrent comme un lapin. Il fut parmi les derniers morts de la guerre dans Paris.

Villa Seurat

Dans toutes les guerres il y a un dernier mort

Dans toutes les guerres il y a un dernier mort. Double peine. Je surveille depuis mars sur le site de « Santé publique France » les chiffres concernant le virus.

En avril c’était effarant. 600 morts par jour. Et on finit par s’y habituer. Aujourd’hui c’est de l’ordre de la cinquantaine.

On peut supposer qu’on arrive à des minimum incompressibles.

Est-ce qu’un jour il n’y aura plus de mortalité due à ce virus?

Je pense à ce dernier mort. Celui qui est sorti un jour trop tôt. Celui qui est sorti sans masque

Mais je pense à ce dernier mort. Celui qui aurait pu être évité. Celui qui est sorti un jour trop tôt. Celui qui est sorti sans masque. Après s’être confiné deux mois… Pour rien. Quel dommage!

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1 Comment

  1. Oui le dernier mort comme je suis d accord et combien d humains aujourd’hui encore chaque jour de faim signe leur fin.
    Encore trop d argent aux guerres et jamais assez à l amour de l autre quel qu il soit.
    Jusqu où l humanité devrat elle aller avant de s élever vraiment.

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