
Nous l’énervons. Grave. Son peuple l’énerve. Les questions l’énervent. Ses contradicteurs l’énervent. Et Il le montre. Un brin agacé. Méprisant. Style Décidément j’ai à faire à des sacrés lourdingues qui entravent que dalle à ce que je leur raconte.
Notre Président, il est comme ça. Il pense encore que la fonction lui a conféré tous les droits. Il ne mesure pas la portée des mots prononcés. Dieu sait que moult conseillers en com’ le briefent. Sans doute lui veulent-ils quelque bien. Je gage même qu’ils sont là, ébaubis, découragés, se demandant comment, mais comment diable rattraper la chose.
Ils le conseillent. A perte. Le Président, ceint dans un orgueil pathologique désormais, il s’enfonce. N’a-t-il pas, plutôt que de se taire, répondu, énervé, à celui-là qui osa lui dire que d’une médaille il n’en avait que faire : Eh bien vous ne la prendrez pas !
Le même qui, répondant trop vite, asséna au chômeur qu’il suffisait de traverser la rue pour se trouver un job et se payer un costard, Celui qui n’hésita pas à tancer longuement, lourdement l’ado qui pour craner l’accueillit d’un Oh Manu, Celui-là, très colère que ces petits merdeux de députés quittassent LREM sans même lui en avoir touché mot, oublieux que Lui aussi rendit un jour son tablier de Ministre, Celui-là, donc, a outrepassé les limites de l’acceptable dans ce documentaire diffusé sur BFMTV, chaîne Ô combien LREM-Compatible.
Son aplomb confondant, sa mauvaise foi, son agacement, son mépris doublé d’arrogance me reviennent en mémoire ce matin où, à mon tour, je décide de prendre à bras le corps le problème des masques. Ces masques dont Il nous dit que la France n’a jamais Au grand Jamais manqué. Et que tous, pauvres cloches, nous cherchâmes.
Ce matin je me suis mis en tête d’acheter … des masques
Après un long temps où la décence voulait qu’on laissât ledit stock aux soignants et autre personnel aidant. Me conduisant à en commander des en tissu. Pour faire travailler les méritantes entreprises locales
Ces masques au sujet desquels Il consent à reconnaître du bout des lèvres des difficultés. Des tensions. Mais pas de rupture. Juste, bande d’ignares, juste une doctrine restrictive prise justement par son Gouvernement pour ne jamais être en rupture. Doctrine qui était la bonne.
Mais Puisqu’il paraît que désormais il s’en trouve de partout, à croire qu’il en pleuvrait.
Puisque donc Il nous dit que Jamais la France n’en manqua
Je partis en quête de la chose et revins, bredouille, dépitée, un brin agacée, que dis-je : outrée devant ce Président qui, vous regardant droit dans les yeux, continuait : il n’y a jamais eu de pénurie de masques.
Entendez en sous-texte : Pauvre tache. Doublée d’égoïste : les masques nous les avons … économisés
Bientôt nous apprendrions que Rien ne manqua : Lits ? Respirateurs ? Gels, et bien sûr … masques ?
Et ces médecins à l’hôpital qui se laissèrent filmer vêtus de sacs poubelle, moi je vous dis que ça devait être quelque Gilets jaunes. Qui cherchaient juste à embêter … le pôv Président
Idem pour celle qui lui rétorque devant caméras que la France était le pays d’Europe qui avait géré le plus mal la chose : moi je dis que celle-là, a minima, est une opposante butée. Ou l’épouse du Gilet
Au Président menteur et aux quelques soutiens qui lui restent, Vous qui in fine procédez comme lui, arrogants et outrés qu’une critique osât se faire entendre, nous répondant qu’il est si aisé de porter la critique au lieu que d’agir, Vous, blêmes de colère contenue lorsqu’on ose même toucher à votre Dieu, Je réponds, de guerre lasse, qu’un jour l’Histoire de ce quinquennat sera écrite. Que rien n’y manquera. Que les fautes et autres graves manquements seront listés. Sourcés. Commentés. Que la gestion de la pandémie sera contée. Que les tableaux de bord et autres journaux tenus par les médecins des Ehpad et autres réanimateurs ou aides-soignants seront cités à l’appui des faits.
Que les élus locaux et autres anonymes qui se sont mis à inventer puis créer des masques au sein de gymnases réquisitionnés pour la chose s’exprimeront.
Si la déclaration du PR a à raison fait bondir alentour, elle a plongé nos soignants dans une colère froide. Conduisant Médecins du Monde à ironiser sur la communication présidentielle. Nous rappelant à tous l’inquiétude des dentistes dépourvus qui devaient gérer au quotidien projections de sang et de salive. Rapportant comme en écho les appels des Infirmiers et autres médecins libéraux qui alertaient sur la pénurie. Amenant certains d’entre eux à saisir … le Conseil d’Etat.
Rendez-moi que les propos de Celui qui raconta au Financial Times s’être toujours placé dans les mains du destin sonnaient … tel un outrage
Mais non. Notre PR à nous, alors même que Celle qui s’était dite prête à mentir pour lui avait bien dû acter des difficultés logistiques et que son ministre de la Santé reconnaissait auprès du Sénat un manque de préparation, n’en démordra pas et vous dira, relayé par de pauvres affidés, que nous nous sommes trompés : Des masques. Comme s’il en pleuvait.
Une mienne amie, sidérée devant l’aplomb du PR, après m’avoir à raison rappelé que Marie-Antoinette n’a jamais tenu les propos sur la brioche à donner à son peuple, m’affirme, très colère, que notre PR, Lui, entrera dans l’Histoire sous le nom de … Menteur 1er. Ayez, mes amis, quelque indulgence pour Sibeth et Laetitia, dont les mensonges ne sont que roupie de sansonnet à côté de leur Maître, lequel fit un Art , lui, de la contrevérité.