Il semble que certains fonctionnaires de l’Union européenne ne sont guère préoccupés par les conséquences de la crise sanitaire et économique provoquée par la pandémie du Covid 19 mais plutôt par la question : comment punir l’Etat Juif suite à l’éventuelle décision du nouveau gouvernement israélien « d’annexer » une partie des Territoires.
Les dernières déclarations de certains diplomates et commissaires européens, notamment celles du chargé des Affaires extérieures, l’Espagnol Josep Borell, dépassent tout entendement.
Certes, elles ne sont pas nouvelles, dans les années 1990 le parlement européen avait déjà voté des sanctions contre Israël. Depuis, il n’en finit pas de nous rebattre les oreilles avec les sanctions.
Hier comme aujourd’hui, l’Union européenne menace de ne pas améliorer et consolider les relations bilatérales tant que l’Etat Juif occupe des Territoires, et que le problème palestinien ne trouve pas de solution adéquate.
Il n’existe donc aucune volonté politique sincère pour faire la distinction entre le multilatéral et le bilatéral.
Ainsi, et au fil des ans, l’UE prend différentes mesures contre « la colonisation », telle que l’étiquetage des produits ‘Made in Israël’ ». Elle accepte donc une discrimination flagrante entre Israéliens résidant en Cisjordanie ou sur le plateau du Golan et ceux habitant Tel-Aviv.
Ne s’agit-il pas de mesures purement politiques, discriminatoires et hypocrites à la fois ?
Pourquoi ce double jeu au moment où l’UE ne prend aucune mesure contre d’autres occupations ? Celle du Sahara occidental par le Maroc ? Ou de la Turquie à Chypre ? Et puis la France n’a-t-elle pas de produits en provenance des Territoires d’outre-mer ?
Avant d’intervenir pour trouver une solution au problème palestinien, de nous donner des leçons de morale, de nous offrir de bons offices, et nous proposer de « garantir » la sécurité de l’Etat d’Israël, l’Union européenne devrait avant tout se préoccuper de ses affaires brûlantes et surtout assurer la sécurité de ses propres citoyens.
Voilà plus d’un demi-siècle que nous administrons des territoires disputés et que jusqu’à ce jour les Palestiniens ne souhaitent aucun compromis en exigeant un retrait total y compris de Jérusalem Est.
Tant qu’une solution négociée n’a pas été admise par les deux parties pouvons-nous vivre encore dans une situation anormale ?
Les Américains proposent un plan généreux qui pourrait changer la donne géopolitique dans toute la région en offrant aux Palestiniens une pleine autonomie et par la suite un Etat indépendant.
Pourquoi ne pas entamer des négociations sur cette base ? Pourquoi ne pas accepter l’abolition du régime militaire et transformer dores et déjà certaines zones sous une administration et législation civile où palestiniens et Israéliens pourront coexister en paix ?
Jusqu’à quand les Palestiniens poursuivront une lutte armée inutile ? Un terrorisme suicidaire et barbare ? Ne veulent-ils pas suivre l’Egypte et la Jordanie signataires de traités de paix ? Pourquoi les dirigeants palestiniens, et Mahmoud Abbas en premier, choisissent l’escalade en dictant à la rue, la colère, et la terreur ? Pourtant la majorité des Palestiniens et celle du monde arabe ont ras le bol de toutes les guerres inutiles, les hostilités provoquées et encouragées par l’Iran et ses satellites.
Dans ce contexte, il est triste de constater que la vieille Europe est profondément divisée sur des sujets socio-économiques majeurs mais que sur la question palestinienne et l’Iran elle pratique une politique de l’autruche, une diplomatie qui rappelle celle d’une époque bien sombre, celle d’avant-guerre.
Comment expliquer que l’Europe tourne le dos à l’Amérique et Israël pour s’aligner sur les représentants du camp du refus, ceux qui prononcent des discours belliqueux, mensongers et antisémites ? Comment cette Europe qui s’efforce de combattre le terrorisme, l’antisémitisme, le boycottage et la radicalisation, en déjouant des attentats grâce aux renseignements sensibles obtenus par les services israéliens, ose collaborer avec ceux qui encouragent l’incitation à la haine et payent des salaires aux terroristes ?
Pourquoi les Européens poursuivent-ils leur soutien financier aux Palestiniens sans exiger préalablement un changement radical dans leur conduite et leur paradigme ? Un retour sans condition à la table des négociations ?
Mahmoud Abbas a appelé une fois encore l’Europe à condamner la politique israélienne et à reconnaître « rapidement » la Palestine comme Etat indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale. Les Européens lui ont-ils demandé de quelle Palestine il parlait ? Quelles sont les frontières de cet Etat toujours virtuel ? Les limites municipales de la Ville sainte ? Croient-ils vraiment qu’Israël permettra une quelconque souveraineté étrangère à Jérusalem, dans sa propre capitale ?
Une fois encore les Européens bercent les Palestiniens d’illusions et Abbas trompe une fois encore son propre peuple en lui promettant monts et merveilles. Les Européens mettent la « charrue avant les bœufs » en tranchant dores et déjà sur le statut final.
Ils jouent un double jeu transparent et vraiment inutile qui risque d’être dangereux.
Depuis 50 ans ils interviennent dans ce conflit sans aucun résultat tangible. Ils agissent avec maladresse en négligeant les revendications israéliennes et en préférant toujours celles des Arabes.
Enfin, il est clair que de nouvelles sanctions européennes devront obtenir l’aval des 27 membres de l’union. Dans le contexte actuel, il est peu probable que l’unanimité sera acquise.
Le bouffon Trump n’est pas l’Amérique, la bureaucratie dirigiste de l’Union européenne n’est pas l’Europe: l’idée de « sanctions » est évidemment grotesque mais l’hystérie habituelle des sanctions contre des pays souverains a trop duré.
Le problème est la mauvaise idée d’un plan américain de paix (sic); les Etats Unis ne sont pas populaires auprès des arabes.
La question de la souveraineté Israëlienne doit rester une question Israëlienne, sans ingérence « amicale » ou hostile. Israël ne doit pas répondre aux donneurs de leçon étrangers en faisant la leçon à son tour. La Palestine ne sera jamais un Etat, de la même façon que le plateau du Golan fait partie du territoire Syrien et que son sort doit être décidé dans le cadre d’un traité de paix.