Rémi Richelet: Non aux « brigades sanitaires » de traçage des malades

Il y a quelques temps, j’avais exprimé mon refus de l’application stopcovid bluthoot. Manifestement je ne suis pas le seul à avoir refusé l’idée du flicage , même si mon nom n’apparaissait nulle part (lol), même si on me garantissait (relol) l’anonymat des données, même si on m’affirmait ( rerelol) que les données ne serviraient à rien d’autre que la gestion de l’épidémie. Seul 7-8% de la population serait encline à en accepter l’idée générale.

Mais en Macronie, on peut mieux faire. On peut créer un fichier de flicage autrement sans même demander son avis à la populace. Bah oui!  jusque là éventuellement on pouvait demander aux gens de télécharger une application, ou de leur demander de porter un boîtier géolocalisable.

En rémunérant les informateurs avec l’argent des dénoncés

Il suffit d’inventer le progrès, si possible en rémunérant les informateurs avec l’argent des dénoncés. Faire payer les chaînes aux covidés, comme on envoie une facture pour les balles aux fusillés.

Pour ça, il faut faire simple et noyer le poisson. Rémunérer les généralistes 55 euros pour ficher son patient en le testant via le réseau  »sentinelle ». Dans l’anonymat, avec un début de nom, et un numéro. Enveloppe sécurisée, dépouillée séparément du fameux test. Serment d’hyppocrate respecté, patient en confiance avec son généraliste.

Après ça se complique. 2 euros pour renseigner le nom, prénom et date de naissance du patient et 4 euros pour chaque nom des contacts et les numéros de sécu de tout ce joli monde. Genre ton médecin fait la liste des gens potentiellement en contact avec le malade, ou plutôt celui qui pourrait être malade puisque ça commence au moment du test, qui dira ou non si le patient est covidé.

Docteur Karim Khelfaoui: Je suis médecin, pas flic

Mais pourquoi ma bonne dame?


Mais pourquoi ma bonne dame? Bah pour remplacer l’application numérique dont personne ne veut, mais en présentiel ( le mot à la mode). Dès qu’on saura qui est malade, on envoie la milice… euh pardon la brigade Covid. Direct chez le patient! Sans que tu n’aies donné ton accord. C’est ton carabin qui fait le boulot, et qui est payé pour ça !

Alors ici, moi je vais vous dire que ça ne m’arrivera pas à moi. J’imagine la scène, à 6h du matin, une grappe de jeunes gens, qui ne sont pas médecins, déboulent devant ma grille pour me faire remplir un questionnaire, à moi, à mes gosses, à ma femme, en me demandant le nom des gens que j’ai rencontrés sur les quatre dernières semaines, à quelle heure je les ai vus, pourquoi et dans quelles conditions, le nom de mes collègues, clients… ça n’arrivera pas.

 »Je vous préviens n’approchez pas » disait l’idole des jeunes. Ces gens ne devront pas faire l’erreur de passer ma grille. Une quelconque ingérence dans ma vie par une milice privée, non médicale ( et encore), à mon domicile, je préfère prévenir que ça va chier velu.

Pourquoi tant de haine Rémi ? Toi qui es bon comme le pain? Parce que je ne denoncerai pas mes enfants, mes amis, mes frères, mes collègues pour alimenter un fichier supra-médical, en ouvrant une enquête sur leur santé par des brigades libérales. Parce que le risque de gréver leurs avenir à tous, face aux données médicales qui permettront à terme de donner des infos aux banques, aux assurances, aux patrons, aux entreprises de démarchages, de statistiques, ça ne passera pas par moi.

Puisqu’on te dit que tout ça est sécurisé !!!


Mon cul oui! Il faut forcément pour engager autant de pognon une cause autre qu’un simple virus. Nous sommes en train de voir une externalisation des données médicales. Le rêve d’une sécurité sociale privée des progressistes libéraux est en train de prendre forme sous nos yeux, sur fond d’un pognon de dingue qui creuse le déficit du dernier acquis de conseil national de la résistance. Une réforme volontaire sans vote … Voilà ce qui est tenté par Macron. Avec l’accord induit des patients, via leurs médecins, par la confiance, quoi qu’en coûte le serment d’Hippocrate.
Le temps que cette brigade soit en place, opérative, l’épidémie sera passée. Mais les données collectives récupérées seront déjà dans les tuyaux.

Stockées où ? Sûrement pas à la sécu. Quiconque a déjà essayé d’envoyer un mail à la sécu, c est que c’est l’âge de pierre d’internet. Ameli? Un simple site de pubs et de renseignements, fer de lance de la communication du monde d’avant.

Ce qui nous attend ce sont des hausses de tarif de nos assurances privées, du blocage des demandes de crédit bancaire pour acheter une maison, une voiture, pour un prêt étudiant, sur la base des données d’une milice économique, au service de l’économie privée qui s’ingère dans nos vie pour autre chose que notre santé… notre porte monnaie.

Ne venez pas, vous seriez mal reçu. Même si un voisin, un collègue, un ami, donne mon nom sans savoir si je suis malade ou non, vous ne passerez pas ma porte sans mal. ( Dans quel esprit malade, a-t-on pu penser a une horreur humaine pareille?) 

On va encore me taxer de populiste, et je m’en fous, mais quand la kommandantur se déplace à domicile pour un fichage de données pseudo médicales, on s’approche dangereusement d’un neo-pétainisme. Le contrôle social ne passera pas par moi. Un tel fichier sous Macron est déjà un monstre, mais sous Nardine le Pen, ou sous une Obono, ça devient un outil d’asservissement. A moins que ce soit déjà le cas!?!! Allez savoir.
Refusez la Nomenklatur, la nouvelle milice privée payée avec votre pognon, votre accord. Moi je refuse, aujourd’hui pour demain!

Rémi Richelet est Président de l’association Esprit Laïque, association de défense de la loi 1905. Esprit Laïque soutient toutes actions visant à défendre la laïcité et la liberté de conscience.

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