Vrai! D’un seul et même élan, tous les media ont dénoncé la page “Désinfox” de laquelle Sibeth Ndiaye avait annoncé la naissance sur le site gouvernemental.
L’objectif affiché était de vous dire à tous “ce qui était vrai” dans le flot de news, vous aider à démêler l’info sérieuse du … Fake.
La chose ressemblait à une plaisanterie: le Gouvernement choisirait ses organes de presse auxquels il délivrerait une forme d’imprimatur d’État. Tout cela rappelait une époque révolue de ministère de l’Information et fleurait la possibilité … de censure.
Etait-ce là le rôle du Gouvernement? Certes non, et je n’en sais pas du métier qui se soient tus.
De plus en plus de media traquent, via un service consacré à la tâche, l’info fiable: ainsi, le moindre propos peut être vérifié, si la volonté est là.
Colère au sein des rédactions. Le ministre, après avoir juré ses grands dieux que nulle mauvais intention existait, annonça que l’exécutif avait pris la décision de retirer du site du gouvernement la rubrique jugée par d’aucuns nuisible au principe d’indépendance de la presse, improductive et potentiellement liberticide: « Je peux comprendre les inquiétudes qui ont été suscitées par ce service dans les rédactions, parce qu’il ne s’agit pas absolument pas pour l’Etat de labelliser les médias ou d’orienter le choix des Français vers tel ou tel média », plaida-t-il, avant d’annoncer le retrait de la “rubrique”.
Une trentaine de sociétés de rédacteurs cosigna une tribune rappelant que l’Etat n’était pas l’arbitre de l’information, et qu’en distinguant tel ou tel article sur son site internet, le gouvernement donnait l’impression, dans un mélange des genres délétère, de labelliser la production de certains médias.
Dans la foulée, le Syndicat National des Journalistes déposa pour sa part un recours devant le Conseil d’Etat, n’y allant pas par 4 chemins et pointant une atteinte grave et manifestement illégale portée aux principes de pluralisme dans l’expression des opinions et de neutralité des autorités publiques.
Franck Riester, n’est-ce pas le ministre de l’inculture qui avait appelé à boycotter J’accuse de Roman Polanski ?
NON. N’exagérons rien.
Il a dit que décerner le César du meilleur réalisateur à Roman Polanski a été «un mauvais signal» et “un facteur de discorde”.
Il aurait mieux fait de se taire, mais ce n’est pas un appel à boycotter le film.
Ceux (celles…) qui voulaient boycotter n’ont pas attendu l’avis de Riester…
Un ministre de la Culture ne doit pas juger un film en fonction du « signal » politique . Il ne doit pas juger du tout ! Il a confondu la culture et la politique !
Disons qu’il a fait le jeu des Foresti Adele & Virginie. C’est effectivement un très mauvais signal, de tous points de vue ! Cordialement.