Selon les résultats d’une enquête internationale menée, entre autres, par le Cevipof, l’exécutif français est plus critiqué que ses homologues européens.
Ce samedi 2 mai, les résultats d’une grande enquête menée par l’institut Ipsos pour un centre de recherche politique français, le Cevipof, et plusieurs partenaires internationaux ont été dévoilés. Ce projet montre une relation de cause à effet entre la gravité de la situation sanitaire au sein d’un pays et le degré d’insatisfaction et de pessimisme de ses habitants. En d’autres termes, les citoyens des pays les plus durement touchés par le Covid-19 sont aussi généralement ceux les plus pessimistes et les moins satisfaits de l’action de leurs gouvernements respectifs.
Un panel d’individus résidant dans sept pays a été interrogé. Résultat : Français, Britanniques et Italiens sont ainsi ceux qui notent le plus mal leurs dirigeants et se montrent les plus pessimistes. Le plus mal classé, le président français Emmanuel Macron, dont l’action ne satisfait pas 42 % de ses concitoyens, reçoit une note de 4,1 (notes de 0 à 10).
La Première ministre néo-zélandaise, grande gagnante
En haut du tableau, la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, est créditée de 7,8, avec 7 % seulement d’insatisfaits. Le chancelier fédéral autrichien, Sebastian Kurz, la suit avec une note de 6,8 (11 % d’insatisfaits), puis la chancelière allemande avec 6 (20 % de non-satisfaits). Avec des scores inférieurs à 6 se positionnent, ensuite, les dirigeants britannique (Boris Johnson : 5,6), italien (Giuseppe Conte : 5,5), mais aussi suédois (le Premier ministre Stefan Löfven : 5,2).
C’est aussi en France que la gestion de la crise par le gouvernement laisse le plus fort taux d’insatisfaits (62 %) contre 9 % en Nouvelle-Zélande (Italie : 45 % « pas satisfaits », Royaume-Uni : 39 %, Suède, un pays qui a décidé de ne pas confiner : 30 %, Allemagne : 26 %). Leur gouvernement a-t-il mieux géré la crise que la plupart des autres pays ? 43 % des Français disent non (3 % en Nouvelle-Zélande), 12 % sont d’accord (85 % en Nouvelle-Zélande).
43 % des Français pessimistes
Le taux de pessimisme pour l’avenir du pays est inversement proportionnel à la confiance accordée aux dirigeants : 43 % en France se disent pessimistes – pour seulement 12 % d’optimistes –, 6 % de pessimistes en Nouvelle-Zélande (Italie 34 %, Royaume-Uni 29 %, Suède 21 %, Allemagne 19 %, Autriche 13 %). Mais, quel que soit leur niveau d’optimisme, partout, les sondés estiment à une vaste majorité que les conséquences de l’épidémie sont graves pour la santé comme pour l’économie.
Allemands, Français, Italiens et Autrichiens ont, par ailleurs, été interrogés sur leur degré de satisfaction face à la façon dont l’Union européenne a géré le dossier coronavirus. Même en Allemagne, où est enregistrée la plus forte proportion de satisfaits (25 %), la note de l’UE sur une échelle de 0 à 10 n’arrive qu’à 4,8. Elle tombe à 3,2 en Italie, le pays le plus sévère vis-à-vis de l’UE (8 % satisfaits, 51 % pas satisfaits).
Enquêtes réalisées dans sept pays (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Autriche, Suède, Nouvelle-Zélande) du 16 au 24 avril auprès d’échantillons représentatifs des populations (méthode des quotas), de quelque 1 000 personnes ou plus dans chaque pays, interrogées online via l’Access Panel d’Ipsos.
Source: Le Point. 2 mai 2020.
Pour info, Créé en 1960, et associé au CNRS depuis 1968, le Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) analyse les grands courants et idées politiques qui façonnent les forces et les institutions politiques, ainsi que les facteurs qui contribuent à orienter les comportements et les attitudes politiques de nos concitoyens.
Et les futures brigades sanitaires de son gouvernement, elles auront des chemises brunes ou des chemises noires?
Certains comportements de Macron posent question. Des rumeurs circulent sur la consommation de produits illicites.
Si c’est le cas, c’est très inquiétant pour le pays et sa population.