Soutenu par une partie seulement de l’Union européenne, Emmanuel Macron ne peut plus jouer le rôle d’Edouard Daladier. Depuis longtemps il fait la sourde oreille sur les avertissements de l’Etat juif concernant les agissements dangereux de l’Iran et le Hezbollah sur la stabilité de la région et la paix dans le monde.
Le 23 juillet 2013 les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Huit pays européens avaient décidé d’inscrire la « branche armée » du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.
Ces jours-ci, l’Allemagne de Merkel a la sagesse et le courage de déclarer chaque membre du Hezbollah « persona » non grata. Berlin a suivi ainsi les pas de Londres et de La Haye.
Il semble que la France a peur de la vengeance du Hezbollah et fait toujours la distinction nette entre « le politique » et la « branche militaire ». Elle ne pense pas qu’il soit possible de désarmer le Hezbollah car les chiites font partie d’un gouvernement multiconfessionnel.
La France s’efforce d’empêcher une nouvelle guerre civile dans le pays du Cèdre. Cette préoccupation concerne non seulement l’avenir du Liban, mais également le fait qu’une guerre civile entraînerait un nouvel afflux massif de centaines de milliers d’immigrés sur le territoire français.
A chaque incident à la frontière israélo-libanaise les craintes de Macron s’accentuent et il appelle avec angoisse à une retenue maximale de la part de Nétanyahou, et ses homologues libanais et iranien.
Les démarches diplomatiques du président français sont transparentes et certaines dangereuses.
Rappelons que le 27 septembre 2018, le Premier ministre Nétanyahou dévoilait devant l’Assemblée générale des Nations-Unies la présence au Liban de sites secrets de fabrication de missiles de précision. L’un des sites était situé sous un terrain de football utilisé par une équipe parrainée par le Hezbollah. Un autre se trouvait au nord de l’aéroport international, et le troisième enterré sous le port de Beyrouth, à moins de 500 mètres du tarmac de l’aéroport. Ces trois sites ne sont pas les seuls et sont donc utilisés par le Hezbollah pour fabriquer et stocker des missiles de précision.
Quelques mois auparavant, le 30 avril 2018, Nétanyahou avait dévoilé l’exploit extraordinaire du Mossad concernant le transfert en Israël de plusieurs tonnes d’archives sur le projet nucléaire iranien.
Le 4 décembre 2018, Nétanyahou dévoilait encore que le Hezbollah creuse des tunnels d’attaque pour envahir toute la Galilée en précisant qu’une vaste opération de Tsahal « Bouclier du Nord » était en cours.
Comme de coutume, toutes ces révélations ont été démenties par Nasrallah. Pourtant, le chef du Hezbollah sait parfaitement la vérité puisque depuis plusieurs années, il se cache dans son bunker et n’a pas vu un rayon de soleil.
Malgré les avertissements israéliens et américains Macron poursuit aveuglement la politique de l’autruche. N’est-il pas aujourd’hui isolé en Europe et ridiculisé par Donald Trump ? Face à l’intransigeance américaine concernant le retrait de l’accord sur le nucléaire et sans l’Allemagne et la Grande Bretagne comment pense-t-il faire cavalier seul devant les Ayatollahs ?
A-t-il la mémoire si courte pour oublier la propagande haineuse de Khomeiny à Neauphle-le-Château ? A-t-il pardonné l’explosion du Drakkar à Beyrouth le 23 octobre 1983, où 58 paras français avaient été tués ? Les attentats à Paris du Hezbollah dans les années 1990 ? Celui de Chapour Bakhtiar ? Ceux du tristement célèbre Anis Naccache, ou l’assassinat du Premier ministre libanais Hariri, ami de Chirac, par le Hezbollah iranien ? Et tant d’autres incidents, chantages et humiliations, sans parler des attentats spectaculaires et meurtriers contre l’Amérique et Israël.
Pourquoi minimise-t-il les réelles intentions de l’Iran et les révélations de Tsahal et du Mossad ?
Comment peut-il accepter la présence d’un mini Etat terroriste au Liban, pays cher à la France ? Comment accepter ce fait accompli ? Cette évidence tout à fait normale dans les relations diplomatiques et les lois internationales ?
Il semble que le président Macron n’a aucune crainte pour condamner et menacer l’Etat d’Israël concernant l’avenir des Territoires, ni aucun scrupule de soutenir en bloc toutes les revendications palestiniennes.
La France a toujours des intérêts légitimes d’un reste d’influence au Liban, plus des intérêts, moins légitimes, de personnes privées, toujours liées au pouvoir, quel qu’il soit. Il s’agit de savoir quel est l’intérêt de la France, qui n’est pas obligatoirement l’intérêt d’Israël.
Par contre, la souveraineté nationale de tout pays est une tradition, plus ou moins respectée, et notre devoir républicain. La France doit soutenir une pleine souveraineté Israëlienne, comme un retour à une pleine souveraineté Syrienne, oubliant les jeux politiciens.
L état général de la France et sa réelle “puissance” sur l échiquier international l autorisent elle a donner de la voix ?
Un retrait de ses prétentions Internationales n est il pas de mise alors qu elle n as plus aucune carte a jouer et que sa voix est pratiquement inaudible ?