Après la mise en place d’un état d’urgence sanitaire en mode confinement généralisé, voici l’acte deux en préparation: le déconfinement progressif à géométrie variable indéterminé et improbable.
On le sait, le confinement total tardif n’était qu’une mesure de secours destinée à colmater les brèches: l’impréparation et l’imprévoyance d’une crise sanitaire pourtant très prévisible.
Les conséquences socio-économiques, anthroposociales, psychologiques du confinement constituent une deuxième vague à venir de ce flux de tsunamis qui déferle sur nous depuis trois mois.
Or, le déconfinement sera, il me semble, tout aussi inefficace que le confinement, l’un et l’autre manquant cruellement de mesures élémentaires adéquates : encore et toujours une absence de dépistages massifs et une quantité de masques insuffisantes.
Autant il a été stupide de confiner sans discriminer les personnes saines et atteintes, autant il sera stupide de relâcher dans la nature des personnes avec aussi peu de discrimination.
Par conséquent, je crains fort que ce déconfinement annoncé auquel personne ne comprend réellement les modalités soit aussi délétère que le confinement précipité qui nous enferme injustement depuis six semaines et qui ruine énormément de monde.
Quant à l’aplatissement de la courbe et le nombre de vies épargnées grâce au confinement, j’ai personnellement de plus en plus de doutes en approfondissant la question.
Mais je ne suis bien entendu ni scientifique, ni médecin, juste un philosophe et un psychanalyste qui travaille depuis longtemps avec des connaissances approfondies adéquates dans le domaine médical et scientifique et qui est très attaché à l’épistémologie.
Et à cet égard, l’analyse de la gestion du Covid-19 ressemble pour moi de plus en plus à la gestion des drogues: hygiénisme contemporain, utopie du risque zéro, absence de mesures préventives élémentaires et intelligentes, mise à l’écart de remèdes utiles pour des raisons plus idéologiques, politiques et morales que scientifiques et médicales.
Confiner et déconfiner sans tester, dépister et tracer les personnes atteintes ne servira donc pas à grand chose.
De même, entre libertés individuelles et santé, le débat occidental n’a en ce qui me concerne pas beaucoup de pertinence à une époque où nous sommes tous tracés et géolocalisés sans cesse. Il faut savoir ce que l’on veut. Accepter la géolocalisation centralisée pour tout sauf pour la santé au nom de la liberté individuelle ne tient pas la route une seule seconde.
Encore une fois, soit c’est grave soit ça ne l’est pas.
Ou alors c’est grave mais pas trop.
Aussi, limiter la détection des personnes atteintes à leur seule volonté de se faire connaître n’est là encore qu’une mesurette totalement insuffisante pour contenir l’épidémie aux seules personnes atteintes, du moins si c’est ce que l’on veut.
Au total, ce confinement indifférencié aura probablement été autant délétère au plan sanitaire et économique que le sera le déconfinement qui risque bien de générer une deuxième vague de malades.
“On” ne le répétera donc jamais assez: en matière épidémiologique il faut rester dans les guidelines fondamentaux: détecter, dépister tester, isoler et traiter.
Trois axes qui ne sont toujours pas opérationnels ni en France ni en Belgique.
Entre Eros et Thanatos
Alors?
La vie n’a que le prix que nous lui accordons. Chacun devrait pouvoir décider le prix qu’il lui accorde en continuant à vivre comme il l’entend sans être contraint, obligé, par des ordonnances multiples d’obtempérer à des consignes et à des ordres plus idéologiques et politiques que scientifiques et éthiques.
Chacun devrait en conscience être libre de faire ses choix d’existence à condition de ne pas mettre autrui en danger. Toute tutelle coercitive infantilisante du pouvoir ne sera que contre-productive.
Entre Eros et Thanatos se trouve toujours un espace et un équilibre individuel à trouver au sein du collectif.
Et aucun pouvoir n’est habilité à nous l’imposer.
Michel Rosenzweig, philosophe de formation (histoire de la philosophie, ULB) et psychanalyste, s’intéresse à la géopolitique, et notamment aux enjeux relatifs à la montée de la nouvelle judéophobie inscrite dans l’idéologie de l’islam politique radical et conquérant. Il a, par ailleurs, travaillé dans le domaine de la recherche sur les psychotropes (drogues légales et illégales, médicaments) pendant de nombreuses années, en se spécialisant dans la gestion des consommations, des comportements à risques, des dépendances et des addictions, et a publié à ce sujet: Notamment Drogues et civilisations, une alliance ancestrale, préfacé par le Prof. Bernard Roques de l’Académie des Sciences de Paris, De Boeck Université, Paris Bruxelles, 2008.
Rosenzweig écrit pour Metula News Agency, Guysen news international et Causeur.
Cet article parle de la situation actuelle comme d’une « crise sanitaire pourtant très prévisible ».
PERSONNE au monde (non seulement en France) n’estime qu’elle fût «très prévisible ». Bien au contraire.
Pourtant, dans sa grande modestie l’auteur n’avait averti personne, de cette crise sanitaire « très prévisible » pour lui, n’est-ce pas ?
Très risible, oui… Et le reste aussi.
Le doigt habituel pointé sur la poitrine des coupables habituels, Papa Président et Maman République, what else, fautifs de n’avoir pas deviné d’avance l’inédit, l’impensable.
Les gamins gâtés habituels qui tapent du pied et revendiquent tout et son contraire illico sur un plateau d’argent. Sinon ils se fâchent tout jaune.
Que celui qui soutenait les gilets jaunes ne s’étonne pas que les arbitrages publics fin 2018 et en 2019 filaient des milliards aux pleurnichards en paupérisant l’hôpital. Que celui qui participait jadis au lynchage de Roselyne Bachelot reconnaisse qu’il n’a que ce qu’il mérite.
Et naturellement ce ne sont que des exemples récents ; c’est ainsi en France depuis des décennies.
Quoi d’étonnant puisqu’on continue à nous raconter, voir cet article, que ce qui nous arrive est de la faute d’autrui ?