Yom Hazicaron : journée du souvenir de tous ceux qui ont donné leur vie pour qu’Israël continue d’exister. Les enfants des écoles ont été invités à rédiger un texte et celui de Nathanel, petit garçon de 11 ans a été retenu. Nathanel a lu son texte sur la scène du Théâtre Habima et il a su faire passer dans le public la flamme de sa jeunesse et l’émotion qui l’envahissait.
Le sourire de Ron
Il y a certains moments chaque année où je m’interroge fortement sur le monde. Pourquoi des soldats sont tués ? Pourquoi souhaiter et commettre le pire, pourquoi tuer des gens ? Pourquoi chaque année de belles personnes meurent-elles ainsi ? La sirène qui retentit lors du « Jour du souvenir » ( Yom hazikaron) est l’un de ces moments .
Il y a de nombreuses années pendant la guerre de Yom Kippour, mon père combattait dans le corps d’artillerie aux côtés d’autres jeunes soldats, parmi eux son ami, Ron Hakli.
Ron, qui était à un poste d’observation sur le Mont Hermon, a été descendu par un sniper, mon père n’a jamais pu oublier cet instant et me parle souvent du « sourire de Ron ».
En fait c’est un peu comme si chaque année lorsque la sirène retentit en hommage et que mon père se recueille , Ron se tient à ses côtés…
Depuis moi aussi je pense à lui, je l’imagine dans ma tête et je me dis qu’en une fraction de seconde, toutes ses attentes et tous ses rêves se sont évanouis.
Chaque année, la sirène retentit , les voitures s’arrêtent, les gens se tiennent au garde-à-vous, tout cesse et se fige, seuls les souvenirs courent …
Que sa mémoire et leurs mémoires soient bénies.
Nathanel Bouzaglo, onze ans, Tel-Aviv, Israël.
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