Soupir. Il se disait que le Président, excédé, tenait un colt sur la tempe de chacun de ses ministres. C’est ça. Pas à Nous, Nous qui savons le balagan qui caractérise la gestion de la pandémie par le Gouvernement, et, à se baser sur le bilan passé depuis l’élection de notre Président, la découverte progressive de sa personnalité très discutable, Son penchant à très mal s’entourer, la cacophonie qui règne nonobstant des éléments de langage mal distribués ou confiés à des ministres souvent incapables d’en faire usage avec subtilité.
Ainsi, ne soyons en rien étonnés. Ni résignés : les comptes indéniablement devront être réglés. Ce Gouvernement devra s’expliquer, que ce fût sur le décret infâme du 28 mars autorisant l’administration de Rivotril dans les Ehpad, Que ce fût sur son mépris face à la situation des écoles et des hôpitaux français, Que ce fût face à la situation border-line qui règne aujourd’hui même dans les Territoires perdus, Que ce fût … dans la gestion calamiteuse de la pandémie.
Les masques? Quels masques?
Les masques ? Nous n’en parlerions même plus si Eux ne nous abreuvaient à toute heure de propos contradictoires. Ce matin, les voilà annoncés pour le 4 mai, mais attention : à partir de premières expérimentations, lesquelles détermineront le meilleur canal de distribution de masques à l’ensemble des Français, et ça, c’est la secrétaire d’État à l’économie Agnès Pannier-Runacher qui nous l’annonce, via un entretien paru aujourd’hui aux « Échos » : Le Palais regarde toutes les hypothèses : pharmaciens, mairies, grande distribution, buralistes, plateforme Afnor, e-commerce, etc. On hallucine, lorsqu’on voit le monde entier pourvu … de masques.
Déconfinement, écoles et autres « fadaises »
Déconfinement ? Voilà que l’Elysée exclut un déconfinement par régions, – mais annonce un déconfinement territorialisé -, voilà que l’Elysée acte un principe de volontariat pour le retour des enfants à l’école, pendant que le Ministre de l’Education évoquait, lui, une rentrée progressive et par niveaux de classe, voilà que l’Elysée annonce la probable obligation de porter ledit masque dans les transports, et le respect de la distanciation sociale avec les autres voyageurs.
En attendant, chacun a bien compris qu’il fallait se saisir de la chose : la confédération des buralistes français, par exemple, a fait savoir que son réseau allait vendre des masques de protection et que l’opération se fera avec un groupe français, Chargeurs : Les masques mis en vente seront notamment de la marque Lainière Santé — issus des laboratoires du Groupe Chargeurs, et seront vendus à cinq euros l’unité.
Entre temps, c’est-à-dire en l’espace de quelques heures et via moult consultations, le Palais a annoncé que in fine, le déconfinement ne serait pas « régionalisé » mais s’adapterait aux « réalités de chaque territoire ».
Tous testés, un jour, peut-être…
L’Institut Pasteur, lui, développe deux formes de tests : alors que les tests actuels, dits RT-PCR, permettent de détecter si vous êtes infecté par le coronavirus au moment où on les réalise, des tests sérologiques sont étudiés : ils permettront, eux, de déterminer après coup si vous avez été en contact avec le virus, auquel cas vous seriez a priori immunisé.
Quoi ? Sachez que peut-être la chaleur et les rayons du soleil pourraient affaiblir le coronavirus.
Sibeth remettra à tout cela le zeste de clarté qui y manque. Cacophonie ? Rumeurs ? Démentis ? Revirements ? Sibeth parlera. Il l’a dit en Conseil des Ministres, le Président : Ce qui n’est qu’une piste ne doit pas être compris comme une décision.
Le balagan. Le retour à l’école sur la base du volontariat ? Les équipes du ministre de l’Éducation nationale n’avaient pas été mises au courant.
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