Sarah Cattan. 2 heures pour un plaidoyer pro domo

Hier Dimanche après-midi nous avions rendez-vous avec notre PM, lequel devait parler … déconfinement.

L’exercice dura 2 heures, durant lesquelles, muni de power points et graph à la François Longlet et entouré de son Ministre de la santé et de Florence Ader, infectiologue à l’hôpital de la Croix-Rousse de Lyon, parlant cette fois sous l’autorité de la Société savante, ( le mot fut répété ad nauseam ), il confirma au peuple de France, s’il en doutait, que désormais nous ne vivrions plus comme avant, mais avec Lui, le petit salopard qui avait réussi à mettre la planète à genoux.

Beaucoup espéraient des annonces précises, ce qui relevait du fantasme : le PM ne cessa de répéter que dans 15 jours, il nous les donnerait, ces réponses concrètes à nos nombreuses questions.

A vrai dire, je ne sais comment une prise de paroles de 2 heures peut se résumer à si peu.

Ce fut dès le départ un plaidoyer pro domo : la France avait tout fait très bien et personne ne pouvait faire mieux : il alla jusqu’à citer à l’unité près les 613 malades transférés jusqu’en Autriche pour y être intubées, nous assurant que seule la France avait réussi cet exploit (sic), taisant pudiquement la bonne gestion de l’Allemagne, de la Grèce et évidemment celle de the shitty country d’Israël.

Après nous avoir donné les chiffres, lesquels évoquent une lente décrue épidémique, le PM annonça en guise de plan les 2 priorités : préserver la santé des Français et assurer la continuité de la vie de la nation.

Olivier Véran se colla aux mesures d’urgence sociale, telle la prolongation de l’allocation chômage, ou encore une aide exceptionnelle de solidarité 150 € par personne pour 4 millions de foyers. Une foultitude de milliards aidera la reprise, les banques auront une garantie de l’Etat et devront consentir des prêts aux entreprises.

Les bisous, C’est fini

En peu de mots, retenez donc, si vous avez loupé la chose, que, alors même nous sommes en train de maitriser la situation, vous ne vivrez plus comme avant et que désormais Il serait là, présent dans nos vies, nous amenant à cesser sans doute définitivement les bisous à tout va et changeant drastiquement nos manières latines : les gestes barrières resteront dans notre quotidien, on ne sait guère trop comment encore, mais ils resteront : les masques par exemple dans les transports en commun seront sans doute obligatoires.

Si nous parlions … « masques »

On ne sait pas trop comment : pour l’instant Ne cherchez guère : ceux qui arrivent, de … Chine, les vrais de vrais, les FFP2, quelque 2 milliards, seront destinés à raison au monde des soignants.

Un jour il y aura bien des masques grand public, mais la chose, là encore, fut évoquée de manière évasive, et il faut comprendre qu’elle relèvera pour beaucoup des initiatives des Maires et Préfets, ou encore de … C Discount, qui en vend dès aujourd’hui, de façon rigoureuse, aux entreprises. Pour info, ( mais ça ce sont des annonces maison et avérées ), le plus gros avion-cargo du monde, l’Antonov An-225 Mriya, s’est posé hier avec à son bord quelque huit millions de masques médicaux, Un autre, en provenance de Tianjin (Chine), s’est posé, lui, avec à son bord 150 tonnes de fret (masques, gants, charlottes, blouses…), mais tout cela n’entre pas dans le cadre du pont aérien lancé entre la Chine et la France: Ce sont des demandes de sociétés privées françaises ou des collectivités territoriales. Paris, Pau, Nice, et bien d’autres, commandent leurs masques, et Anne Hidalgo va lancer Covisan, une opération proposant aux porteurs une chambre dans des hôtels parisiens le temps de la quatorzaine.

Le drôle de « trafic » à Roissy

Nous, nous avons livré hier à l’Iran des appareils et kits pour le test et le dépistage ainsi que des bottes, des vêtements de protection et des gants pour le personnel médical, comme en attestent photos et papiers publiés par l’Agence de presse de la République islamiste.

Les personnes désireuses d’en porter en porteront, continua cependant le PM, après nous avoir dit la pénurie.

Des masques, nous passâmes aux tests : seront testées les personnes présentant des symptômes, et si elles sont déclarées positives, elles choisiront : soit entrer à la maison contaminer toute la famille, soit accepter d’être dirigées vers un hôtel, pris en charge par l’Etat. Fut ensuite abordé le traçage numérique StopCovid, qui n’aurait lieu que sur la base du volontariat.

Ecoles, mariages et obsèques

Concernant l’ouverture des écoles, là encore, Ils y travaillent, explorant des pistes. Le PM a dit que certains Maires pourraient décider de les garder fermées, leurs écoles, ou d’inventer des solutions.

Pas d’épousailles avant un certain temps, en tout cas finies les fiestas.

Se glissa une nouvelle importante : chacun pourra aller visiter son parent dans les Ehpad, et ce, dès le lendemain. Petit à petit, nous pourrons aussi accompagner nos chers disparus.

Les Zagés

La polémique autour du traitement ne fut pas abordée : il n’y a pas de traitement à ce jour et un vaccin n’existera pas avant fin 2021-2022.

Pour ceux que Michèle Chabelski appelle les Zagés, ceux au sujet desquels Marie de Hennezel parla de mesure perverse, pendant que Pascal Bruckner voulut sauver le Soldat Brigitte, qu’ils se rassurent : libérés comme les autres, enfin, presque, car il y ira de leur responsabilité individuelle.

N’espérez bien sûr pas vous rendre à l’étranger cet été, ni retourner au restau ou encore en terrasse…

Rendez-vous est pris pour dans quinze jours, et là, nous aurons les réponses concrètes à toutes nos questions. Si le déconfinement est annoncé comme nécessaire pour faire repartir l’économie, il sera progressif.

Alors que les ministres disent travailler tous avec un pistolet sur la tempe tenu par le PR, et que l’on entend parler de vague dégagiste après la crise, le PM, donné pour épuisé, semblait tenir la route, nonobstant la couleur de sa barbe qui lui a valu au Palais le surnom de 102 -ème dalmatien.