René Seror. C’est pas possible. On va se réveiller

En Israël, le fête se terminait mercredi soir. La majorité de mes amis vit en dehors d’Israël. Aussi, je ronge mon frein. J’attends vendredi. Pas de nouvelles: bonnes nouvelles.

Enfin ce matin vers 7 heures, j’ouvre un œil paresseux. Merveille. Mon fils Olivier nous gratifie d’un nouveau clip, déjà salué par des commentaires élogieux.

Ablutions, prière préparatoire et café.

Tout ça pendant que je cherche une radio sur mon téléphone portable.

Premier choc.

Heureusement qu’il reste les disques, YouTube et autres plateformes.

On ne l’entendra plus.

Quand il crie Aline, j’ai 18 ans.

La même année, je fréquente une discothèque du côté de l’Opéra:

Le trou dans le mur.

Et Les marionnettes de Christophe nous font tanguer un slow langoureux.

Été 1968, à Trouville, Christophe est installé au volant d’une Rolls noire.

Les copains chuchotent son nom mais n’osent pas s’approcher.

A 20 ans, on ose tout!

Je me penche vers la Rolls, je le hèle, impressionné!

A la surprise générale, il répond « salut », échange quelques mots, avec chacun et paye nos consommations.

En 1974, il peint Les mots en bleu.

Le dandy du Rock chantera pour les anges.

Ce maudit virus banalise tout.

Des grands Rabbins nous quittent, nous laissant dans un désert spirituel.

Des chanteurs, des acteurs qui avaient encore des projets ne les réaliseront jamais.

Mais que l’épidémie banalise le départ de nos intimes, c’est inacceptable.

Pour me changer les idées, je transfère le clip d’Olivier à mes contacts.

Alors que ce clip se transmet sans problème à mes amis, il me revient rouge à 3 reprises de mon ami Serge.  

Bizarrement, il ne passe pas.

J’insiste, et quand  enfin la chanson lui parvient, immédiatement, la réponse me glace d’effroi.

« Mon frère Marc nous a quittés à l’instant. »

Ceux qui ont connu Marc Cohen diront quel homme il était.

Prêt à tout pour accomplir une Mitsva.

Prêt à tout pour aider ses semblables.

Il y a 50 ans, son père nous avait aidés pour ouvrir notre petite synagogue.

Tous les hommages qu’on pourrait rendre à cet homme seraient creux et tomberaient à plat.

Souhaiter oublier la douleur causée  par la perte d’un être cher c’est courir après cette même douleur. Une personne chère ne nous quitte jamais. Elle vit au plus profond de notre cœur. Pour la revoir, il suffit de fermer les yeux.

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