RER. 23e jour de confinement. Le wagon dans lequel je suis est plein. Les gens ne sont pas à plus d’un mètre les uns des autres. Gare de Lyon : je descends, comme plusieurs autres voyageurs. Nous prenons l’escalator. Tous à la queue leu leu, ne laissant qu’une ou deux marches vides entre nous. Personne ne respecte la distance de sécurité. Personne – ou presque – n’a de masque. Et il n’y a aucun policier ni agent de sécurité de la RATP à l’horizon pour faire respecter les mesures ordonnées par le gouvernement. Mais est-ce si étonnant, dans le fond ? Pour l’État, nous, travailleurs « pauvres », gens de la France « d’en bas » (dixit Raffarin), de la France « qui se lève tôt » (dixit Sarkozy), ne sommes « rien » (dixit Macron).
Instantanément, sans savoir pourquoi, me viennent en tête les images du naufrage du Titanic, lors duquel le personnel du paquebot s’est affairé à mettre dans les canots de sauvetage en priorité les femmes et les enfants… de 1ère classe ! Les autres, ceux qui voyageaient en 2ème ou 3ème classe, pouvaient bien crever…
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