Il y a deux sortes d’idéologues qui entendent profiter du Corona pour forcer le monde à se conformer à leurs fantasmes. D’une part les rabbins superstitieux qui comptent bien sur la catastrophe sanitaire pour annoncer l’arrivée du Messie ; d’autre part les adorateurs de l’apocalypse.
Laissons de côté les premiers puisqu’ils ont juste aidé le virus à faire plus de contaminations, en refusant d’appliquer les consignes de précaution du gouvernement. Mais les seconds !… Et pas n’importe quels seconds puisque le premier d’entre eux à dégainer, aura été l’inestimable écrivain israélien David Grossman.
Dans une vidéo de prophète auto-proclamé, il fait diffuser un texte où il prédit que le monde d’après la catastrophe sera conforme à ses fantasmes égalitaires et pacifistes. Du reste, qui serait contre un monde de paix et d’amitié entre les êtres humains, même au prix d’une telle catastrophe? Sauf que c’est une utopie qui a déjà fait bien plus de morts que ce virus depuis le 19ème siècle.
Les humanistes comme Grossman et les desperados de DAESCH
Comme quoi les vieilles lunes socialistes croient encore être des désirs d’avenir. Le désir d’apocalypse de Grossman a cependant le mérite de nous montrer un lien encore jamais vraiment formulé et jamais débusqué, entre des humanistes comme lui et les desperados de DAESCH. Les uns et les autres se rejoignent maintenant pour aimer la mort de ce monde et souhaiter la désolation générale, faute d’avoir le monde qui correspond à leur fantasme égalitariste, pour les uns; islamisé et puritain pour les autres. A ces nouveaux amoureux de la fin du monde, opposons notre seul désir de retrouver le monde d’avant le Corona.
Car c’est dans ce monde-là que régnaient beauté et fraternité, bonheur de vivre et espoir d’un monde meilleur.
Prix du Premier Roman 1979 avec Balace Bounel (Ramsay), Marco Koskas a été pensionnaire de la Villa Médicis de 1980 à 1982. Auteur notamment d’une biographie du Docteur Schweitzer en 1992 chez Lattès, il a fait l’adaptation du Roi des Schnorrers d’Israël Zangwill, créé au Festival d’Avignon en 1995, et a publié récemment Bande de Français chez Galigrassud 2018: ” S’il y avait une justice, Bande de Français serait le roman de l’été et l’un des favoris pour les prix littéraires de l’automne”, écrivit Patrick Besson dans Le Point du 16 aout 2018.
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