Isaac Franco. Une Chine peut en cacher une autre

Isaac Franco

Une Chine peut en cacher une autre… A moins de 200 kilomètres des côtes chinoises, la vie suit un cours (presque) normal à Taïwan. Nul confinement, magasins et universités ouverts, nulle paralysie de la vie économique et sociale.

A la base de cette « anomalie », une culture de la discipline individuelle et de la primauté du groupe inconnue dans l’hémisphère occidental. Mais aussi, la création d’une cellule gouvernementale de gestion des crises sanitaires dès l’annonce de la nouvelle épidémie sur le territoire du grand voisin d’en face et l’application instantanée des enseignements hérités des précédentes contagions importées du continent: restriction des entrées sur le territoire, gel désinfectant disponible partout dans l’espace public, port du masque généralisé, caméras thermiques à l’entrée des lieux publics et surveillance électronique des personnes infectées mises en quarantaine.

Résultat, un pourcentage d’infection et un taux de mortalité sans commune mesure avec ceux observés ailleurs dans le monde.

Taïwan ne compte pas au nombre des membres de l’OMS

Et pourtant…

Pourtant, seule parmi toutes les nations de la planète, Taïwan ne compte pas au nombre des membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en dépit de sa vitalité économique, de son remarquable système de santé, de la place que l’île occupe dans les échanges internationaux et, enfin, de sa transparence et de ses excellents résultats dans son combat contre le Covid 19.

En cause, le refus de la Chine communiste qui fait obstacle à son admission dans cette agence de l’ONU – comme dans toute autre au demeurant – au motif que Taïwan ne serait pas une authentique nation indépendante et souveraine de 24 millions d’habitants, mais une province renégate coupable de ne s’être jamais soumise à son pouvoir.

Cette fiction grotesque d’une « Chine unique »

Nul encore ne s’est avisé de questionner cette fiction grotesque d’une « Chine unique ».

Rien, d’une direction politique prise en flagrant délit de mensonge sur la gravité du mal né des entrailles de son territoire ou de l’élimination des quelques voix courageuses qui cherchaient à alerter le monde de sa contagiosité.

Rien, des populations contraintes partout de se terrer et de leurs économies paralysées et durablement handicapées.

Rien, de cette diplomatie cynique du masque ou de cette politique de la générosité à grands coups de livraisons de produits défectueux.

Rien, de ses ambitions hégémoniques et de ses manquements aux droits de l’homme les plus élémentaires; rien de son univers concentrationnaire ou de ses camps de rééducation pour Musulmans réfractaires à la sinisation.

Rien, de l’occupation du Tibet ou de sa politique de la canonnière en mer de Chine.

Rien, du dumping monétaire ou du vol de la propriété intellectuelle des sociétés étrangères commandées de se gagner les bonnes grâces d’un régime totalitaire afin de se ménager un accès à son marché ou à ses régiments d’esclaves.

Rien de tout cela ne paraît à ce jour suffisant pour dénoncer ce principe inique de la « Chine unique ».

Il faudra pourtant un jour prochain que tous ceux trompés par le secret entretenu longtemps par les autorités chinoises sur la dangerosité de cette épidémie leur en demandent des comptes

Il faudra pourtant un jour prochain que tous ceux trompés par le secret entretenu longtemps par les autorités chinoises sur la dangerosité de cette épidémie leur en demandent des comptes. Reconnaître officiellement Taïwan comme nation souveraine et indépendante et recommander collégialement son admission de plein droit dans toutes les agences de l’ONU (dont une OMS en pleine crise de crédibilité pour la complicité de son directeur général dans le mensonge chinois) serait un bon début.

Et une bonne leçon pour les criminels de la Cité Interdite…

Isaac Franco est chroniqueur à Radio Judaïca Bruxelles – FM 90.2 les lundis de 17 à 18 heures (« Cherchez l’erreur« )

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