Raphaël Nisand – La 11ème plaie est cette fois-ci mondiale

Je suis sincèrement désolé de devoir revenir ici sur un sujet aussi détestable.

Mais c’est certain, pour ceux qui croient que ce n’est pas grand-chose, comme pour ceux d’entre nous qui sont atterrés par la propagation du virus et ses conséquences, ce sujet s’impose comme une évidence.

Chacun a donc son avis et c’est légitime.

Et j’ajouterai que n’étant ni médecin ni sachant je ne peux qu’apporter ma simple réflexion à ce débat.

Les juifs ont indiscutablement un tout petit avantage matériel et psychologique dans ce type d’épidémie.

Les pratiques rituelles d’ablutions répétées plusieurs fois par jour résonnent en cette période d’épidémie comme une sorte d’avertissement et de prévention de la maladie.

Ce sont ces fameuses mesures barrières ordonnées aujourd’hui par les autorités de la République qui peuvent sauver des vies.

Ces mêmes pratiques rituelles ont déjà permis aux Juifs d’être moins touchés lors des épidémies du Moyen-Age.

Pour autant les français et les Juifs quelque soit leur âge ne sont nullement à l’abri de la maladie qui nous préoccupe.

Il n’y a à cette heure, semble-t-il pas de médicament reconnu et encore moins de vaccin, aucune garantie pour quiconque d’être épargné par la contagion.

Le virus peut s’arrêter et disparaitre comme il est venu mais il peut aussi poursuivre durablement ses ravages comme c’est le cas à l’heure actuelle en Italie.

il est en tout cas impressionnant de voir des individus jeunes et en bonne santé comme par exemple des stars du foot ou du basket donc des grands sportifs en pleine force de l’âge être contaminés.

Une contamination qui manifestement ne choisit pas ses victimes et dont il est extrêmement difficile de cerner les contours.

Il est également impressionnant de voir Israël dont on connait le goût pour l’ouverture au monde fermer ses frontières en soumettant tous les entrants à une quarantaine extrêmement rigoureuse.

Pour qu’Israël renonce aux fêtes de Pessah et à la manne économique du tourisme c’est bien que la situation est extrêmement sérieuse même si en Israël plus qu’ailleurs chaque vie apparait comme la prunelle des yeux.

Pour que l’Italie pays de la Dolce Vita ferme pratiquement tout et crie au loup en avertissant le monde que la situation est dramatique, c’est qu’il se passe quelque chose de grave.

Certaines formes de la maladie nécessitent des moyens de réanimation et des respirateurs artificiels dont semble-t-il aucun pays développé ne dispose en telle quantité.

Alors le message des autorités françaises consistant à éviter au maximum la propagation du virus de façon à étaler et à ralentir le flux des urgences semble tout à fait logique.

Il faut dépasser le pic maximum de l’épidémie sans tomber malade .
Ceux qui adoptent une attitude de négation devraient bien y réfléchir.
Les gestes barrière et les recommandations prudentielles n’ont rien de superflu et constituent plutôt le minimum commun d’aujourd’hui.

A quelques jours de Pessah cette 11 ème plaie vient nous rappeler que la mondialisation n’a pas que des bons côtés mais aussi que nous sommes de simples êtres humains qu’une épidémie inconnue hier est susceptible de faucher aujourd’hui.

Paradoxe ultime dans cette crise sanitaire les autorités rabbiniques nous commandent pour l’heure de ne plus embrasser les mezouzoths et bien sûr elles ont raison.

Raphaël Nisand
Chroniqueur le lundi matin 8H30 sur Radio Judaïca.

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

2 Comments

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*