8 MARS
En ce jour du 8 mars, quelques voeux, en vrac:
– d’abord que les femmes à travail égal aient même salaire que les hommes, qu’elles aient les mêmes possibilités de carrière – et qu’elles ne soient pas sans cesse, plus que les hommes et sans comparaison possible, dans l’obligation de se justifier;
– qu’elles aient la liberté de leur existence, de leurs choix de vie, de leur façon de vivre leur féminité et la liberté et le choix de l’enfantement ou non, le droit d’échapper à la main mise de la religion, de la société, de leur famille, de leur compagnon, époux, épouse, compagne, le droit de vivre sans avoir de compte à rendre continuellement à l’autre ;
– que les femmes aient la possibilité réelle de dire non, oui, si en étant entendues réellement, sans négation de leur volonté… ;
– que les encore fragiles progrès du féminisme sur notre continent et dans la culture occidentale ne soient pas détruits par de faux féminismes comme cela risque de plus en plus de se faire au nom de militantismes plus ou moins sincères et destructeurs;
– que l’on prenne conscience de la fréquemment terrifiante et dramatique condition des femmes en de nombreuses régions du monde : Afrique, Inde et tant d’autres… ;
– que le combat contre l’excision, l’infibulation et l’asservissement sexuel s’intensifie;
– que cette sorte de mise en esclavage inavoué et inavouable de la femme au sein de la famille ou du couple disparaisse: nul (e) n’est jamais consentant (e) pour être violé (e) ou mis (e) en servitude;
– enfin formuler des voeux pour les droits des femmes ne serait pas égalitaire sans formuler des voeux pour les droits des hommes : par exemple, pour les hommes, le droit de faire le ménage, la lessive, de donner le biberon, se lever la nuit pour soigner les mômes, le droit de porter le petit café du matin au chef de service ou à la chef de service dans les entreprises, le droit de se faire pincer la fesse dans les ascenseurs, le droit de se faire inviter à dîner par une femme qui considère qu’un canard à l’orange et une coupe de champagne valent bien un passage au canapé obligé ou un flirt poussé dans une automobile, le droit de se voiler la face dans les lieux publics et de marcher à trois pas derrière leur épouse ou leur grande soeur afin de ne point faire naître des convoitises dans les yeux des trop vives jeunes femmes dont ils croiseraient le chemin, le droit de se faire culbuter dans l’indifférence générale par une bande de jeunes femmes excitées dans un wagon de RER, le droit de pouvoir coucher avec un (e) supérieur (e) pour tenter d’éviter d’être mis au chômage en cas de refus, droit véritablement confisqué jalousement encore aujourd’hui par les femmes: j’allais dire (lol) mais à bien y penser ça ne fait pas rire.
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