Guy Konopnicki. Le Débat. Ou comment ils veulent bousiller ce qui fut Paris

Le débat entre les candidats à la mairie de Paris scelle le déclin de ce qui fut jadis la capitale du goût, des arts, de la littérature, en même temps qu’une cité populaire, industrieuse, emblème universel des combats pour la liberté.

Tous les candidats parlent d’un gros bourg résidentiel qu’il convient d’aménager pour le confort de ses habitants. Rachida Dati donne le ton, crottes de chiens, détritus et maréchaussée. Anne Hidalgo trace en rêve de longues promenades bucoliques, complétant celle qu’elle croit avoir tracée le long de la Seine. Agnès Buzyn additionne les propositions de Dati et celles d’Hidalgo.

Le sommet est atteint par David Belliard. Le candidat écolo promet de découvrir la Bièvre “pour créer une respiration” !

Soit une dizaine d’années de travaux pour bousiller le parc Kellerman, la Poterne des Peupliers, la place de Rungis, les rues Bobillot, Brillat-Savarin, j’en passe, détruire la rue de Tolbiac, la rue du Moulin des Prés, pourrir les Gobelins, le quartier Saint-Médard et la rue Monge…

Et pourquoi pas, sur l’autre rive, la Grange-Batelière,  en cassant la Place de la République, en attendant de détruire l’Opéra Garnier pour découvrir le lac ?

On pourrait aussi remettre des prés à Montmartre et des vaches à Vaugirard. Non, pas des vaches, Danièle Simonet veut des repas vegan dans les cantines scolaires et plus de place pour les animaux.

Le mieux serait de réintroduire le loup au Bois de Vincennes.

Tout ça me donne une sérieuse envie de voter avec mes pieds, ce qui n’est pas dans mes habitudes.

Guy Konopnicki

Né après, du côté de La Place de la Nation, sur la Ligne 9 du métro parisien, sensible Au chic ouvrier, ce qui n’interdit pas l’Eloge de la fourrure et moins encore celui de La France du Tiercé, Guy Konopnicki redoute Le silence de la ville, s’inquiète de La gauche en folie, assume La faute des juifs et avoue avoir un peu évolué depuis Le jour où De Gaulle est parti… Ces titres et quelques autres le définissent, romancier et journaliste, Konop dans la Série Noire et chroniqueur à Marianne.


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1 Comment

  1. Si on touche à la rue Monge
    je vais avec ma canne ma sciatique paralysante et mon hernie discale chanter Ramona place de l’hôtel de ville et Douce France pays de mon enfance et on installe le grand Rasoir National en face du BHV, ça changera de la place de la Concorde.

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