Ce soir 4 mars, à onze jours du premier tour des municipales, LCI, en partenariat avec RTL et 20 Minutes, organisera le premier grand débat entre les sept principaux candidats à la mairie de Paris.
Le débat entre les 2 tours, il se tiendra, lui, sur BFMTV. Nous saurons le 22 mars qui sera Maire de la Capitale.
Ils ont intitulé la chose La Grande Confrontation. L’heure des choix, et ce sera … David Pujadas himself qui animera le spectacle, euh non, le débat, lequel opposera les sept candidats crédités dans les sondages d’au moins 5% des intentions de vote.
Ça nous donne la maire sortante Anne Hidalgo, étiquetée … PS, Rachida Dati pour LR, Agnès Buzyn,candidate LREM, Cédric Villani, qu’il convient d’appeler ex-LREM, David Belliard d’EELV, Danielle Simonnet de LFI, et Serge Federbusch du RN, dont les programmes et idées se confronteront : sécurité, transports, propreté, environnement, mobilités, sécurité, incivilités, logement, en passant par la guerre au coronavirus.
Le plus écolo, le meilleur pour la Culture ? On sait déjà que Paris sera dirigé par une femme. Elles sont 3. Y a quelqu’un qui m’a dit que Rachida Dati pense qu’Agnès Buzyn ne connaît rien à Paris : Lors du débat, je vais l’éclater, aurait-elle parié.
A noter : l’ancien Garde des Sceaux est, un jour sur deux, en tête des intentions de vote, en alternance avec Anne Hidalgo, avec 25 et 24 % des intentions de vote au premier tour. Agnès Buzyn, la candidate du Président, stagne à ce jour à 17%, et le mathématicien a chuté à 8 %.
On a entendu les déclarations les plus farfelues depuis quelques mois. Gageons qu’il ne saurait y avoir de différence éloquente dans la gestion de Paris quelle que soit la Dame qui en sera le Maire.
Le bilan d’Anne Hidalgo divise les Parisiens : si sa politique d’urbanisme est critiquée par ses alliés EELV, la piétonisation de la rive droite de la Seine et sa politique active de réduction de la voiture sont dénoncée par la droite.
Investie par Les Républicains comme tête de liste parisienne, Rachida Dati, Maire du VIIème arrondissement depuis 2008, s’y consacre à plein temps depuis juillet 2019, date à laquelle elle a quitté le Parlement européen. La candidate se présente comme la seule alternative à Anne Hidalgo. Son parcours en fait une rivale de taille, qui a, de surcroît, parfaitement su s’entourer.
La candidate LaREM a été investie par son parti il y a un mois, après le retrait très médiatisé de Benjamin Griveaux. Agnès Buzyn ? On sait qu’elle était la ministre de la Santé du Président, chargée encore de copiloter la réforme des retraites tout en faisant face à à la crise des urgences. The last but non the least, elle était encore en poste lorsqu’il fallut préparer le pays à la possible épidémie de coronavirus. Elle venait de dire qu’elle était très très occupée: elle a filé les clés à Olivier Véran. Il va sans dire que la question lui sera posée: Prête? En un mois?
On sait d’elle qu’elle a dû accepter la demande présidentielle. On sait encore que ce médecin hématologue, professeur des Universités mais encore responsable de l’unité de soins intensifs d’hématologie à l’université Paris-Descartes-hôpital Necker a enterré sagement, à peine arrivée sur Paris, les deux mesures controversées de Griveaux : les 150 000 € et le Central Parc.
Cédric Villani, connu comme un mathématicien de renommée internationale, se lança en politique en 2017 où il fut élu député LaREM de l’Essonne. Très vite, il devint le le candidat dissident de la majorité pour les municipales à Paris. Sa campagne est centrée sur la lutte contre le réchauffement climatique, au point que David Belliard, tête de liste Europe Écologie-Les Verts et conseiller de Paris dans le 11e arrondissement depuis 2014, verrait d’un bon œil une coalition climat avec lui.
L’Insoumise Danielle Simonnet, Porte-parole de La France insoumise, est élue au Conseil de Paris depuis 2008 dans le 20e arrondissement. Certains d’entre vous la connaissent : elle s’est illustrée par ses prestations dans le métro et autres one-woman-show pour vous vendre ses idées et notamment fustiger l’ubérisation de Paris.
Serge Federbusch ? Il est le candidat soutenu par le RN à Paris mais n’est pas adhérent du Parti. Du PS à l’UMP, ce diplômé de l’IEP Paris et de l’ENA fut conseiller de Bertrand Delanoë, en charge de l’urbanisme, au début des années 2000, avant d’être écarté pour désaccord au sujet de réaménagement des Halles. Le voilà aujourd’hui très très proche du RN.
A noter : Marcel Campion, qui n’est pas invité au débat, s’estime mis à l’écart des médias. Ne rétorquez pas qu’il ne pèse que 1 à 2 % des intentions de vote dans les sondages : le chef de file du mouvement Libérons Paris, candidat dans le XVIIIe arrondissement, réplique : Parce que vous êtes le dernier de la classe, on vous enlève de l’école ?
Un Grand Oral, puis un Débat
L’émission se déroulera en deux parties. D’abord, un grand oral des candidats qui se succèderont tour à tour face à David Pujadas. Ensuite, un débat durant lequel les postulants au fauteuil de maire de Paris seront interrogés sur des thématiques clés pour les Parisiens.
Pour info, si la date du débat du second tour n’est pas encore fixée, on sait déjà que Le Parisien n’en sera pas partenaire : une exigence de Rachida Dati, m’a-t-on dit. Si vous suivez, vous savez pourquoi.
C’est un scandale que Monsieur Campion ne soit pas invité. Ils ont peurs de lui qu’il fasse des déclarations gênantes. Et comme entre eux c’est je te tiens tu me tiens par la barbichette. Il faut mettre à l’écart celui qui ne mange pas dans la même gamelle.